Benjamin Netanyahu fait face à une pression croissante de son opinion publique qui s'émeut du sort des 49 otages encore retenus à Gaza, dont 27 sont morts selon l'armée israélienne
Après l'ONU qui a averti du risque d'une "famine généralisée", l'Union européenne et 24 autres pays ont dénoncé mardi une situation de "famine" et une "détresse humanitaire" qui atteint "un niveau inimaginable"
Le 10 août, une vingtaine de parents d'otages avaient appelé à une grève générale pour dimanche prochain, et lundi, le Forum des familles d'otages, principale organisation représentant les proches des captifs, a appelé à "mettre le pays" à l'arrêt
Dans l'immédiat, ils ont échoué à convaincre le principal syndicat israélien, Histadrout. La centrale a décidé "ne pas arrêter l'économie à ce stade", mais soutiendra "les manifestations de solidarité des travailleurs" ce jour-là, selon le Forum
Ce plan, adopté dans la nuit de jeudi à vendredi par le cabinet de sécurité israélien, "va à l'encontre de la décision de la Cour internationale de justice selon laquelle Israël doit mettre fin à son occupation dès que possible
"Tout porte à penser que cette nouvelle escalade entraînera des déplacements forcés encore plus massifs, plus de meurtres, plus de souffrances insoutenables, des destructions insensées et des crimes atroces"
Selon le plan validé dans la nuit, l'armée israélienne "se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat"
Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière
La télévision publique Kan 11 a révélé mercredi que le général Zamir, au cours d'une réunion la veille, avait mis en garde contre le "piège" que serait une occupation totale de Gaza
Sur la foi de ses sources gouvernementales, la presse israélienne est unanime à prédire une nouvelle escalade de l'offensive militaire, y compris dans les zones où pourraient être retenus les otages et dans les secteurs les plus densément peuplés
Israël doit "vaincre totalement" le Hamas à Gaza pour obtenir la libération "de tous les otages" israéliens encore captifs dans ce territoire palestinien, a déclaré mardi le Premier ministre, Benjamin Netanyahu
"Il est nécessaire de vaincre totalement l'ennemi à Gaza, de libérer tous nos otages et de s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël. Nous n'abandonnons aucune de ces missions'"
Donald Trump a estimé dimanche qu'il existait "de bonnes chances" de parvenir à un accord
"Nous avons déjà fait sortir beaucoup d'otages, mais en ce qui concerne les otages restants, un bon nombre vont sortir. Nous pensons y parvenir cette semaine", a-t-il déclaré à des journalistes
Les accusations de génocide et crimes de guerre contre Israël se multiplient, venant d'experts de l'ONU, de groupes de défense des droits humains et de pays de plus en plus nombreux. Israël les rejette
Pour Ehud Olmert, si la communauté internationale a soutenu au départ le droit d'Israël à se défendre, les choses ont changé depuis mars 2025 lorsque M. Netanyahu a intensifié la guerre "pour des intérêts personnels"