Fait rare en plus de huit mois de guerre sanglante, des milliers d'Israéliens ont manifesté lundi soir à Jérusalem à proximité de la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu et de la Knesset (Parlement).
A Gaza, l'armée a annoncé une pause "de 08H00 à 19H00" (05H00 à 16H00 GMT) jusqu'à nouvel ordre, sur un tronçon routier d'une dizaine de km allant du point de passage israélien de Kerem Shalom, à l'extrémité sud du territoire, jusqu'à l'Hôpital européen
David Mencer, un des porte-parole du bureau de M. Netanyahu a confirmé la dissolution du cabinet de guerre, précisant que le cabinet de sécurité prendrait «les décisions sur les questions relatives à la guerre»
Le cabinet de sécurité, qui comprend neuf ministres en plus de M. Netanyahu est maintenant le principal organe à prendre les décisions relatives à la guerre avec le Hamas
Le service militaire est obligatoire en Israël, mais les juifs ultra-orthodoxes peuvent l'éviter s'ils se consacrent à l'étude des textes sacrés du judaïsme, en vertu d'une exemption instaurée par David Ben Gourion, fondateur de l'Etat d'Israël, en 1948
Ces dernières semaines la Cour suprême d'Israël a entendu des requêtes de groupes de la société civile israélienne demandant que les hommes ultra-orthodoxes fassent leur service militaire comme les autres
"La proposition présentée par le président Biden est incomplète", a déclaré ce porte-parole, David Mencer, citant des propos de M. Netanyahu
Lundi, les partenaires d'extrême droite de la coalition gouvernementale de M. Netanyahu, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont tous les deux durement critiqué cette proposition
A la question de savoir s'il croyait que le Premier ministre israélien faisait traîner la guerre dans son propre intérêt politique, le président américain a laissé entendre que oui
M. Biden a reconnu qu'il était particulièrement en désaccord avec l'Israélien au sujet de la nécessité de créer un Etat palestinien
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a averti que les «conditions» pour arriver à un «cessez-le-feu permanent» n'avaient pas changé et comprenaient la «destruction» du mouvement islamiste
Le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a de son côté répété vendredi que les «exigences» du mouvement, à commencer par un cessez-le-feu permanent et un retrait total d'Israël de la bande de Gaza, n'étaient «pas négociables»
"A Rafah, nous avons évacué un million de résidents qui ne sont pas impliqués et, malgré tous les efforts déployés, un accident tragique s'est produit hier"
"Nous enquêtons sur ce qui s'est passé et nous en tirerons les conclusions". a déclaré M. Netanyahu
Cette invitation, lancée au Premier ministre israélien par l'opposition républicaine au président Joe Biden, intervient après un double revers subi cette semaine par Israël
Elle intervient aussi alors que le président américain a dit publiquement son opposition à une offensive terrestre de grande ampleur à Rafah