L’affaire de l’agression d’une avocate par le responsable du poste de police d’El Mourouj IV a été qualifiée par le bâtonnier des avocats de «summum de la sauvagerie». Cette attitude «déviante et isolée» met face à face deux piliers de la justice et nuit à l’image du corps des gardiens de la paix dans notre pays. Si ce genre de bavure policière s’est passé avec une jeune avocate qui a pu relayer sa voix grâce à l’Ordre des avocats tunisiens, d’autres citoyens ordinaires, qui avouent avoir vécu de similaires mésaventures, se sont contentés de raconter les faits sur les réseaux sociaux sans pouvoir aller au-delà, car craignant de voir les foudres des sécuritaires s’abattre sur eux.
Et c’est justement là que se situe le danger. Celui de voir des centaines de citoyens ne plus emprunter la voie du commissariat pour se plaindre, par peur d’être malmené sans pouvoir riposter. En effet, l’effritement des liens sociaux entre les citoyens et les policiers renforce le climat d’insécurité et favorise le crime. Ces attitudes craintives éloignent la police de la population et ébranlent son rôle de force publique au service des citoyens. Or, le premier des impératifs républicains, c’est la fonction prééminente de l’Etat d’assurer l’ordre et la sécurité. C’est pourquoi les forces sécuritaires sont comptables de l’inquiétude publique qui se trouve aujourd’hui nourrie par un sentiment d’insécurité dans les postes de police, sans parler de ce qu’ils encourent dans les rues.
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Un incident déplorable!
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Un incident déplorable!
- Cette attitude «déviante et isolée» met face à face deux piliers de la justice et nuit à l’image du corps des gardiens de la paix
- Il existe un danger de voir des centaines de citoyens ne plus emprunter la voie du commissariat pour se plaindre
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