Corruption: le Premier ministre israélien de nouveau devant la justice

M. Netanyahu est arrivé le matin au tribunal de Jérusalem accompagné de ses avocats pour présenter les grandes lignes de leur défense pour les accusations de corruption, de fraude et d'abus de confiance dans trois affaires (Photo, AFP).
M. Netanyahu est arrivé le matin au tribunal de Jérusalem accompagné de ses avocats pour présenter les grandes lignes de leur défense pour les accusations de corruption, de fraude et d'abus de confiance dans trois affaires (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 08 février 2021

Corruption: le Premier ministre israélien de nouveau devant la justice

  • Dans le dossier Bezeq, M. Netanyahu est accusé d’avoir recherché une couverture favorable par le site Walla en échange de faveurs gouvernementales
  • M. Netanyahu a indiqué avoir reçu une opinion légale d'experts concluant qu'il avait le droit d'accepter des cadeaux d'amis proches, dont Arnon Milchan, et nie avoir octroyé des faveurs

JERUSALEM: Neuf mois après sa première comparaison, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est de retour lundi devant la justice pour se défendre face aux accusations de corruption à l'approche de nouvelles élections cruciales à sa survie politique.
Masque sanitaire noir sur le bas du visage, M. Netanyahu est arrivé le matin au tribunal de Jérusalem accompagné de ses avocats pour présenter les grandes lignes de leur défense pour les accusations de corruption, de fraude et d'abus de confiance dans trois affaires.
Pugnace, Benjamin Netanyahu avait dénoncé des accusations de «ridicules» à l'ouverture en mai 2020 de ce procès, le premier de l'histoire d'Israël visant un chef de gouvernement en fonction.
Ses avocats avaient alors demandé à la justice plusieurs mois pour étudier les éléments de preuve contre le Premier ministre de 71 ans.
L'audience de lundi intervient au lendemain d'un allègement des mesures sanitaires pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et après un rapport de l'audience prévue en janvier.

Télécoms et cigares

Dans le dossier Bezeq, aussi nommé «Affaire 4 000», M. Netanyahu est accusé d’avoir recherché une couverture favorable par le site Walla en échange de faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des millions de dollars à Shaul Elovitch, alors patron du géant israélien des télécoms Bezeq, dont Walla fait partie.
Au cœur de l'affaire figure la fusion en 2015 de Bezeq avec le distributeur de télévision par satellite Oui, qui nécessitait l'aval des autorités de contrôle.
Ou M. Netanyahu détenait aussi à l'époque le portefeuille des Communications. S'il a soutenu que la fusion Bezeq-Yes était pertinente, il a aussi maintenu ne pas avoir cherché à obtenir une couverture favorable du site Walla en échange de son approbation.
Dans un deuxième dossier, nommé Mediagate ou «Affaire 2.000», le Premier ministre est accusé d'avoir cherché à s'assurer une couverture favorable mais cette fois du quotidien payant le plus lu en Israël, le Yediot Aharonot, en échange d'une possible loi limitant la diffusion du journal gratuit Israel Hayom, son principal concurrent.
Selon la justice, M. Netanyahu a évoqué cet échange avec le patron du Yediot, Arnon Moses. Au final, aucun accord n'a été conclu.
Dans un troisième dossier, «l'affaire 1 000», M. Netanyahu et des membres de sa famille sont soupçonnés d'avoir reçu des cadeaux - cigares de luxe, bouteilles de champagne et bijoux - pour plus de 700 000 shekels (environ 175 000 euros) de la part de personnalités, notamment du producteur Arnon Milchan, en échange de faveurs financières ou personnelles.
M. Netanyahu a indiqué avoir reçu une opinion légale d'experts concluant qu'il avait le droit d'accepter des cadeaux d'amis proches, dont Arnon Milchan, et nie avoir octroyé des faveurs. 

Ingérence électorale?

Lors de sa première comparaison, M. Netanyahu, qui ne bénéficie d'aucune immunité, venait de former gouvernement d'union avec son rival Benny Gantz. Mais depuis, les manifestations contre le Premier ministre - que les protestataires nomment le «Crime Minister» (ministre du crime) - se sont multipliées et la coalition au pouvoir a éclaté.

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Les Israéliens manifestent devant le tribunal alors que le procès pour corruption du Premier ministre Benjamin Netanyahu reprend à Jérusalem-Est occupée, le 8 février 2021 (Photo, AFP).

Résultat, le procès de M. Netanyahu est relancé à 45 jours de nouvelles élections (23 mars) - les quatrièmes en moins de deux ans - ce qui soulève des craintes quant à un impact possible sur le vote.
Yariv Levin, président de la Knesset (Parlement) et proche de M. Netanyahu, a déclaré dimanche dans le Israël Hayom craindre une «interférence sans précédent du système judiciaire dans les élections» si la cour présentait «dès à présent» ses éléments de preuve contre le Premier ministre.
Cette nouvelle bataille électorale est d'ailleurs loin d'être gagnée pour M. Netanyahu, détenteur du record de longévité des chefs de gouvernement israélien avec 15 ans au pouvoir, qui espère rallier une majorité de sièges, pour possiblement se faire voter une immunité judiciaire ensuite.
Selon les derniers sondages, son parti, le Likoud, reste en pole position des intentions de vote avec 29 sièges sur 120, devant le centriste Yaïr Lapid (17) et le frondeur de droite Gideon Saar (14). Mais le Likoud n'arriverait pas à atteindre, avec ses différents alliés, le seuil de la majorité (61).


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.