Les procureurs israéliens dévoilent des preuves dans l’affaire Netanyahou

Dans cette photo d'archive en date du 22 décembre 2020, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou fait une déclaration devant la Knesset, le parlement israélien, à Jérusalem (Photo, Yonatan Sindel/AP).
Dans cette photo d'archive en date du 22 décembre 2020, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou fait une déclaration devant la Knesset, le parlement israélien, à Jérusalem (Photo, Yonatan Sindel/AP).
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Publié le Lundi 04 janvier 2021

Les procureurs israéliens dévoilent des preuves dans l’affaire Netanyahou

  • Parmi les demandes, prioriser les articles positifs sur le politicien et sa famille, modifier les titres, réduire la fréquence, sinon enterrer, les chroniques défavorables, et peindre sous un jour moins flatteur ses rivaux
  • Le procès de Netanyahou a débuté l’année dernière, et devrait reprendre le mois prochain

JÉRUSALEM: Les procureurs israéliens ont énuméré des charges détaillées contre le premier ministre Benjamin Netanyahou dans un acte d'accusation modifié, publié dimanche. Ce dernier fait face à une affaire de corruption dans laquelle il est accusé d'avoir échangé des faveurs avec un puissant magnat de la presse.

Netanyahu est accusé de fraude, d'abus de confiance et d'acceptation de pots-de-vin dans trois affaires de corruption. L’acte allègue entre autres que Netanyahou aurait fait miroiter des réglementations d’une valeur de centaines de millions de dollars au propriétaire de la société de télécommunications Bezeq, et ce en échange d'une couverture médiatique positive sur son site d'information populaire Walla.

Pressés par les avocats de Netanyahu, les procureurs israéliens ont publié dimanche une lettre qui répertorie 315 épisodes où Walla aurait été invité à améliorer sa couverture de Netanyahou et sa famille. Selon le document, le premier ministre se serait personnellement impliqué pas moins de 150 fois. Parmi les demandes, prioriser les articles positifs sur le politicien et sa famille, modifier les titres, réduire la fréquence, sinon enterrer, les chroniques défavorables, et peindre sous un jour moins flatteur ses rivaux.

Le document recense les 315 incidents allégués, qui comprennent de nombreuses demandes de publication d'articles flatteurs et de photos de l'épouse de Netanyahou, Sara. L’objectif consistait à détourner l’attention de prétendues dépenses embarrassantes, d’informations personnelles sur la famille de premier ministre, et des tentatives de ce dernier d'embarrasser ses adversaires politiques. La lettre mentionne aussi le principal actionnaire de Bezeq à l'époque, Shaul Elovitch, qui craint que Netanyahou n'approuve pas des accords commerciaux, lucratifs pour la société, en guise de représailles pour des articles négatifs.

Les 17 et 19 janvier 2013, à titre d’exemple, un proche de Netanyahou aurait persuadé Elovitch de publier une histoire au sujet de l'épouse de Naftali Bennett, chef d'un parti religieux rival, soi-disant employée par un restaurant non casher. Quelques semaines plus tard, Netanyahou aurait, par le même intermédiaire, pressé Walla de supprimer les critiques sur une robe en dentelle portée par sa femme lors de l'assermentation du nouveau parlement, et de les remplacer par des avis favorables. La lettre indique que le site a consenti aux deux demandes, a-t-il déclaré.

Elovitch aurait aussi, à la demande de Netanyahou, ordonné à Walla d’interrompre la diffusion en direct d’un rassemblement de l’opposition pendant la campagne électorale de 2015.

Le procès de Netanyahou a débuté l’année dernière, et devrait reprendre le mois prochain. Le premier ministre nie toutes les accusations, et se dit la victime d'une chasse aux sorcières organisée par médias, la police et les procureurs, tous hostiles.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.