Netanyahu en opération séduction inédite auprès des Arabes israéliens

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu (Photo, AFP)
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 20 janvier 2021

Netanyahu en opération séduction inédite auprès des Arabes israéliens

  • Aux dernières législatives (mars 2020), la « Liste unie » des partis arabes, dont le slogan était «renverser Netanyahu», a récolté 87,2% des voix des Arabes israéliens
  • A Nazareth, le Premier ministre a assuré avoir «davantage investi dans les localités arabes que tous les gouvernements de l'histoire d'Israël réunis»

JÉRUSALEM: « Une nouvelle ère commence aujourd'hui ». A l'approche des législatives de mars, Benjamin Netanyahu courtise pour la première fois les Arabes israéliens, une population que le Premier ministre israélien a longtemps vilipendée mais qui pourrait cette fois-ci changer la donne en sa faveur.  

Lors d'une rare visite la semaine dernière à Nazareth, plus grande ville arabe d'Israël, M. Netanyahu a présenté ses excuses pour ses déclarations visant cette communauté, qui représente environ 20% de la population.  

Il n'a pas hésité ces dernières années à appeler ces descendants des Palestiniens, restés sur leurs terres après la création d'Israël en 1948, de « soutiens du terrorisme », ou autres qualificatifs considérés comme racistes par les concernés.  

Ce chapitre là est clos, a assuré le Premier ministre, en campagne électorale pour les législatives du 23 mars --les quatrièmes en moins de deux ans-- promettant « une nouvelle ère de prospérité, d'intégration et de sécurité ».  

Le Premier ministre, qui s'est aussi déplacé dans d'autres localités arabes, a promis de lutter contre la criminalité dans les secteurs arabes et d'y augmenter les budgets municipaux.  

Le maire de Nazareth Ali Salam lui a apporté son soutien mais des dizaines de manifestants s'étaient rassemblés pour signaler à M. Netanyahu qu'il n'était pas »le bienvenu » chez eux.  

Les Arabes israéliens se disent victimes de discrimination, notamment depuis que le Parlement a adopté en 2018 une loi définissant Israël comme »l'Etat-nation du peuple juif » et conférant aux Juifs le droit »unique » à l'autodétermination.  

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Benyamin Nétanyahou revendique la victoire aux législatives 2020 (Photo, AFP)

« Un Netanyahu différent »   

Lors des élections en 2015, M. Netanyahu avait joué sur les peurs à droite en brandissant, le jour même du scrutin, le spectre d'électeurs arabes se rendant aux urnes « en masse ». Il s'était attiré les critiques, jusqu'au président américain de l'époque Barack Obama, et avait présenté des excuses, après les élections.  

« Il ne fait aucun doute que nous avons vu un Netanyahu différent ces dernières semaines », écrit le quotidien israélien Yediot Aharonot.  

Ce changement de stratégie s'explique par sa prise de conscience que plus il incite à la haine envers les Arabes, plus leur taux de participation aux élections est élevé, estime le journal.  

Aux dernières législatives (mars 2020), la « Liste unie » des partis arabes, dont le slogan était « renverser Netanyahu », a récolté 87,2% des voix des Arabes israéliens, soit 15 sièges.  

Ces derniers ont ensuite apporté leur soutien au rival de M. Netanyahu, le centriste Benny Gantz, avec lequel le Premier ministre a toutefois mis sur pied un gouvernement d'union au printemps pour mettre fin à la paralysie politique, jusqu'à la dissolution du Parlement début décembre.  

Selon un sondage publié vendredi par le journal Maariv, le camp de droite mené par M. Netanyahu pourrait obtenir 60 sièges en mars. Selon une source du Likoud citée par le quotidien, il pourrait obtenir deux sièges supplémentaires grâce aux votes arabes engrangés à la suite de son opération séduction.  

Or, d'après le système électoral israélien, il faut 61 sièges pour pouvoir former un gouvernement.  

Détecteur de mensonges  

Selon Amal Jamal, professeur de sciences politiques à l'université de Tel-Aviv, M. Netanyahu veut « engranger des votes arabes mais souhaite surtout affaiblir la +Liste unie+. »  

Et l'alliance semble se craqueler: M. Netanyahu s'est rapproché de Mansour Abbas, un membre de la liste arabe qui s'est abstenu de voter sur la dissolution du Parlement, un geste interprété comme un signe de soutien envers le Premier ministre.  

D'après les derniers sondages, la Liste arabe ne devrait récolter que onze sièges en mars.  

Pour Yoav Stern, un analyste israélien, le candidat Netanyahu « veut semer la confusion chez les électeurs arabes », pour qu'ils « se disent que tous les partis se valent et qu'il n'y a pas de raison d'aller voter ».  

Autre élément: « Netanyahu s'est rendu compte que ceux qui récoltaient les fruits de son incitation à la haine envers les Arabes étaient les partis de colons dirigés par Bezalel Smotrich et Naftali Bennett », hérauts de la droite radicale israélienne, estime Jafar Farah, directeur du centre Mossawa, une ONG qui défend les droits des Arabes israéliens.  

A Nazareth, le Premier ministre a assuré avoir « davantage investi dans les localités arabes que tous les gouvernements de l'histoire d'Israël réunis ».  

« Si on soumet Netanyahu à un polygraphe, l'appareil brûlera car il ne pourra pas avaler tant de mensonges », a raillé le député arabe israélien Ahmad Tibi. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.