Israël: Netanyahu décide la construction de 800 logements dans des colonies

Cisjordanie occupée. (AFP)
Cisjordanie occupée. (AFP)
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Publié le Lundi 11 janvier 2021

Israël: Netanyahu décide la construction de 800 logements dans des colonies

  • En campagne électorale pour les élections législatives du 23 mars, M. Netanyahu a ordonné «de faire avancer la construction d'environ 800 logements en Judée-Samarie», selon le nom biblique utilisé en Israël pour désigner la Cisjordanie
  • Cette annonce intervient quelques jours avant l'investiture de M. Biden, qui voit d'un mauvais oeil l'expansion des colonies israéliennes et qui s'est engagé à intensifier les efforts en vue de la création d'un Etat palestinien

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé lundi la construction de 800 logements dans des colonies de Cisjordanie occupée, quelques jours avant l'investiture du président élu américain Joe Biden, critique à l'égard de la colonisation israélienne.

En campagne électorale pour les élections législatives du 23 mars, M. Netanyahu a ordonné «de faire avancer la construction d'environ 800 logements en Judée-Samarie», selon le nom biblique utilisé en Israël pour désigner la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'armée israélienne, selon un communiqué du bureau du chef du gouvernement.

Mais cette décision doit encore franchir plusieurs étapes bureaucratiques avant d'être validée et elle peut aussi être contestée en justice, notamment par des organisations anti-colonisation, avant que la construction ne débute.

Cette annonce intervient quelques jours avant l'investiture de M. Biden, qui voit d'un mauvais oeil l'expansion des colonies israéliennes et qui s'est engagé à intensifier les efforts en vue de la création d'un Etat palestinien.

Ces colonies en territoires palestiniens occupés sont jugées illégales en droit international.

Plus de 450 000 Israéliens résident dans des colonies en Cisjordanie, où vivent 2,8 millions de Palestiniens.

La colonisation israélienne s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967 mais elle s'est accélérée sous l'impulsion de M. Netanyahu et, surtout, après l'arrivée de son allié Donald Trump à la Maison Blanche.

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a déclaré en 2019 que Washington ne considérait plus les colonies comme étant en infraction avec le droit international. Il a été en novembre le premier haut diplomate américain à se rendre dans une colonie de Cisjordanie occupée.

M. Netanyahu tente «une course contre la montre avant le départ de l'actuelle administration américaine», a estimé Nabil Abou Roudeinah, porte-parole du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

«Le peuple palestinien ne laissera pas Netanyahu utiliser sa campagne électorale pour voler la terre palestinienne», a-t-il ajouté.

Séduire à droite

Les élections législatives -les quatrièmes en deux ans- approchant, plusieurs analystes politiques israéliens s'attendent à ce que M. Netanyahu fasse des annonces pour séduire l'électorat de droite, notamment en renforçant ses positions pro-colonisation.

Selon plusieurs sondages récents, il fait face à une forte concurrence de la part du candidat pro-colonisation Gideon Saar, qui a quitté en décembre le Likoud --parti de M. Netanyahu-- pour se présenter contre lui.

L'annonce de M. Netanyahu a lieu au lendemain de celle du ministre de la Défense Benny Gantz sur la fin de projets de légalisation de plusieurs colonies sauvages --non reconnues par Israël-- en Cisjordanie.

M. Saar a appelé dans un communiqué MM. Netanyahu et Gantz à «passer au-dessus des mésententes et à régler les statuts de ces communautés».

Yigan Dilmoni, à la tête de la principale organisation de colons Yesha, a qualifié l'annonce de la construction des nouveaux logements de «procédure normale» et a de nouveau réclamé la légalisation des colonies sauvages, ce qui leur permettrait d'obtenir infrastructures et services.

L'organisation israélienne anti-colonisation Peace Now a qualifié de «honte» l'annonce de M. Netanyahu, estimant qu'«Israël cherche la confrontation» avec l'administration Biden.

En l'état actuel du projet, plus de 100 logements doivent être construits à Tal Menashé, une colonie du nord de la Cisjordanie où vivait une Franco-Israélienne retrouvée morte en décembre. Selon le service de sécurité intérieure israélien Shin Beth, un Palestinien a reconnu l'avoir tuée.

Plus de 200 logements doivent être construits à Rehalim et à Nofei Nehamia (nord) et, d'après le communiqué, M. Netanyahu «a demandé de soumettre à l'approbation du Conseil supérieur de la planification la construction de 400 logements supplémentaires» dans d'autres colonies.

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.