C’est le 10 août courant que le verdict final sera rendu contre Khaled Drareni, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche. L’ardent souhait exprimé du plus profond de la société algérienne est que soient libérées et réhabilitées ces trois personnes, l’une journaliste professionnel arrêté dans l’exercice de son métier, les deux autres, des hirakistes actifs dans un cadre pacifique.
Être journaliste ou hirakiste ne peut être un délit, comme ne peut pas l’être un opposant politique, aux idées forcément dérangeantes, à l’exemple de celles de Rachid Nekkaz et de Ali Ghediri incarcérés depuis de longs mois et qui attendent eux aussi d’être remis en liberté.
Le 10 août sera un test majeur pour le pouvoir politico-judiciaire actuel : soit il manifeste une volonté franche d’ouvrir une nouvelle ère d’apaisement politique, soit il reste figé dans le mauvais statu quo actuel, dont la principale marque est l’atteinte à la liberté d’expression. Une détente n’est pas un luxe, elle aura des retombées positives sur le regard des Algériens à l’endroit du régime en place et de la justice, qui ont bien besoin de ce changement tant ils ont été malmenés, tous ces derniers mois, dans le sillage des multiples arrestations d’activistes du hirak et des médias, accompagnées la plupart du temps de lourds verdicts des tribunaux. Les dirigeants politiques ont cruellement besoin d’un accompagnement de la société algérienne pour affronter les graves défis de la crise multiforme qui affecte le pays.
Lire la suite
Éviter la fracture
Publié le
Éviter la fracture
- Être journaliste ou hirakiste ne peut être un délit, comme ne peut pas l’être un opposant politique
- Le 10 août sera un test majeur pour le pouvoir politico-judiciaire actuel
© 2024 propriété intellectuelle de SPECIAL EDITION FZ sous licence de SAUDI RESEARCH & PUBLISHING COMPANY. Tous droits réservés et soumis aux conditions d’utilisation