PARIS : Le ministre algérien de l’Énergie, Abdelmadjid Attar, a indiqué, sur la radio algérienne, qu’un audit « profond » sera lancé très prochainement afin de revoir l’organisation et le fonctionnement de Sonatrach, la compagnie nationale des hydrocarbures.
L’objectif de l’audit est de permettre d’alléger la gestion de l’entreprise en réduisant les coûts de fonctionnement et d’exploitation. Selon le ministre de tutelle, la direction de la compagnie procédera aussi à la réduction du « nombre de postes à l’étranger qui ne sont pas nécessaires. »
Revoir la stratégie de développement ?
La direction de la compagnie ambitionne de renforcer sa présence dans l’exploration et l’exploitation du gaz et du pétrole dans les pays africains. Dans ce contexte, Abdelmadjid Attar a expliqué que l’exploration des petits gisements se fera en partenariat avec des investisseurs étrangers, qui prendront en charge le financement des projets d’exploration. La Sonatrach, quant à elle, aura à rembourser sa part dès l’entrée en phase d’exploitation.
« L'Algérie possède un potentiel de pétrole et de gaz pour assurer sa sécurité énergétique jusqu'en 2050, a expliqué le ministre de l’Énergie, mais à condition d’introduire la transition et l’efficacité énergétiques. »
Afin d’optimiser le développement des activités de production du groupe énergétique et d’encourager les investissements et les partenariats, le ministre a affirmé que les textes d’application d’une nouvelle loi sur les hydrocarbures, définissant un cadre propice à l’augmentation de la croissance et de la productivité, seraient effectifs d’ici à septembre prochain. « Sans les textes d'application de la loi sur les hydrocarbures, nous ne pouvons pas développer des partenariats. La mise en œuvre de cette loi permettra une plus grande attractivité du marché, malgré la crise financière actuelle aggravée par la pandémie de Covid-19 », a t-il déclaré.
Enfin, le ministre a aussi souligné que l’État doit continuer à soutenir le groupe industriel Sonelgaz, spécialisé dans la production, la distribution et la commercialisation de l’électricité et le gaz, et qui prévoit d’investir près de 27 milliards de dinars dans la réalisation de centrales d’ici à 2030, pour répondre aux besoins internes en énergie. « Le programme d’investissement prévu de 2030 à 2050 pour assurer la sécurité énergétique sera axé sur les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique », précise-t-il.