De la manière avec laquelle elle aborde ses relations avec l'administration Biden, Téhéran se comporte en «vainqueur» de l'élection présidentielle américaine. Depuis l’issue des élections US, l’Iran pose condition après condition quant au retour à l'accord nucléaire, tout en essayant de mettre de l’ordre dans ses relations avec ses alliés, notamment Moscou et Pékin. La République islamique appelle dans le même temps au soutien de sa position vis-à-vis de Washington par la Russie et la Chine qui font partie des six pays signataires de l'accord.
Dans la foulée, l’Iran ne manque pas de faire savoir qu'il exercera pression sur les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique, et les menace même de les empêcher de revenir visiter les sites nucléaires si Washington ne renonce pas à la suspension de ses engagements envers l'accord.
Le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabiei, a récemment été plus loin en déclarant que «les États-Unis n’auront pas tout le temps, ce qui rend l’opportunité d’un dénouement positif rapide limitée pour les signataires européens de l'accord ».
En tenant ces propos, le responsable iranien semble oublier que c’est son pays qui fait l'objet de sanctions, et que c’est l’Iran, non Washington ou les Européens, qui a un besoin incessant de sauver son économie en chute libre, et de briser son isolement.
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