Pour certains, ces scènes de chaos ne font qu’exprimer un malaise social généralisé face à la dégradation de la situation socioéconomique du pays, alors que pour d’autres, il ne s’agit que d’actes de pillage, de violence inexpliquée et de vandalisme qui mettent en péril la sécurité du pays et la paix sociale. Perdu entre ces deux thèses, c’est le pays qui continue à payer le prix fort de politiques défaillantes.
Des nuits d’affilée, la Tunisie a connu des troubles nocturnes devenus habituels en ce mois de janvier. Violence, affrontements avec les forces sécuritaires, saccage et pillage de commerces, de grandes surfaces, d’un bureau de poste et d’une agence bancaire, dans plusieurs quartiers relevant de divers gouvernorats, des jeunes sont sortis simultanément dans la rue défiant les dispositions du couvre-feu et du confinement général décrété depuis jeudi dernier.
Les images sont presque les mêmes dans les différents gouvernorats du Grand-Tunis, de Kasserine, de Sousse, de Siliana, du Kef, de Mahdia, de Kairouan, de Béja, de Gafsa, et autres, des jeunes qui prennent d’assaut la rue et qui entrent en violents affrontements avec les forces de l’ordre qui étaient déployées sur tous les fronts.
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