La Tunisie commémore aujourd’hui les événements du 18 janvier 1952, sans faste ni cérémonies. Cette date combien importante pour le pays aurait dû être célébrée comme une fête nationale ponctuée de discours en l’honneur des martyrs et des résistants de l’épopée de la libération nationale. Au grand dam des Tunisiens, elle passera encore sous silence dominée par une actualité morose où les mouvements de contestation tournent à la désobéissance civile avec des scènes désolantes d’un retour à l’anarchie, aux razzias, aux coups de main et aux pillages.
Certes, les raisons de la colère sont multiples et leurs prémices étaient palpables depuis des semaines, voire des mois. On l’a dit à maintes reprises, la braise couvait encore sous la cendre. Et que l’heure était grave. Qu’on avait besoin de calmer les ardeurs des mécontents par des solutions concrètes, non pas par de simples promesses. Le résultat est là. Et une mauvaise gestion de la situation ne ferait qu’exacerber la crise. Force est de reconnaître, en cette date glorieuse du 18 janvier, qu’il faudrait passer en revue les crises qui ont suivi le déclenchement de la lutte armée pour décrypter ce qui se passe aujourd’hui.
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