Un membre de Radiohead rejette l’accusation d’«artwashing du génocide»

Jonny Greenwood, membre fondateur du groupe anglais Radiohead, se produit avec l’artiste israélien Dudu Tassa depuis 2008. (AFP)
Jonny Greenwood, membre fondateur du groupe anglais Radiohead, se produit avec l’artiste israélien Dudu Tassa depuis 2008. (AFP)
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Publié le Jeudi 06 juin 2024

Un membre de Radiohead rejette l’accusation d’«artwashing du génocide»

  • En mai de cette année, ils se sont produits à Tel-Aviv et ils ont sorti, l’année dernière, un album de chansons d’amour arabes, Jarak Qaribak
  • La veille du concert qui s’est tenu à Tel-Aviv le 26 mai, Jonny Greenwood a assisté à une manifestation appelant à la libération des otages de Gaza et à la tenue de nouvelles élections en Israël

LONDRES: Un membre du groupe anglais Radiohead a rejeté les accusations d’«artwashing du génocide» après avoir collaboré avec un artiste israélien et s’être produit à Tel-Aviv. 

Jonny Greenwood, 52 ans, membre fondateur du groupe, se produit avec l’artiste israélien Dudu Tassa depuis 2008, rapporte The Independent. 

En mai de cette année, ils se sont produits à Tel-Aviv et ils ont sorti, l’année dernière, un album de chansons d’amour arabes, Jarak Qaribak. 

La veille du concert qui s’est tenu à Tel-Aviv le 26 mai, Jonny Greenwood a assisté à une manifestation appelant à la libération des otages de Gaza et à la tenue de nouvelles élections en Israël. 

Le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) a déclaré dans un communiqué: «Les Palestiniens condamnent sans équivoque l’artwashing honteux du génocide israélien par Jonny Greenwood.» 

«Nous appelons à une pression pacifique sur son groupe Radiohead pour qu’il se distancie de cette complicité flagrante de crimes.» 

Jonny Greenwood, qui est marié à l’artiste israélienne Sharona Katan, a dénoncé les critiques qui «réduisent au silence cet effort artistique, ou tout autre effort artistique, déployé par les juifs israéliens». 

Son album, qui combine «musiciens arabes et juifs» en «vaut la peine», a-t-il déclaré mardi dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. 

«Il est également important de rappeler à tous que les racines culturelles juives dans des pays comme l’Irak et le Yémen remontent à des milliers d’années», ajoute-t-il. 

«C’est pour cela que je fais de la musique avec ce groupe. Vous pouvez être en désaccord ou ignorer complètement ce que nous faisons, mais j’espère que vous comprenez désormais quelle est la véritable motivation et que vous pourrez réagir à la musique sans méfiance ni haine.» 

«Faire taire les artistes israéliens parce qu’ils sont nés juifs en Israël ne semble pas être un moyen de parvenir à un accord entre les deux parties dans ce conflit qui ne semble visiblement pas avoir de fin.» 

Radiohead jouit depuis longtemps d’une grande popularité en Israël. Après un concert en Israël en 2017, le leader Thom Yorke a déclaré que le groupe «n’est pas solidaire» du mouvement BDS et que «jouer dans un pays ne signifie pas soutenir son gouvernement». 

Le neveu de l’épouse de Greenwood servait dans les Forces de défense israéliennes lorsqu’il a été tué à Gaza cette année, rapporte The Guardian. 

Après de multiples performances en Israël ces dernières années, Radiohead a été critiqué par des personnalités du monde de la musique de premier plan, notamment Roger Waters de Pink Floyd et Thurston Moore de Sonic Youth, par l’intermédiaire du groupe de campagne Artists for Palestine. 

Le réalisateur britannique Ken Loach a également écrit une tribune pour The Independent exhortant Radiohead à se joindre au boycott culturel d’Israël. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
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  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

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«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

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L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.