Un nouveau festival de cinéma à Londres pour «revendiquer et célébrer l'identité musulmane»

Inshallah a Boy du réalisateur jordanien Amjad al-Rachid sera projeté au Festival international du film musulman de Londres (Photo, Fournie).
Inshallah a Boy du réalisateur jordanien Amjad al-Rachid sera projeté au Festival international du film musulman de Londres (Photo, Fournie).
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Publié le Mardi 28 mai 2024

Un nouveau festival de cinéma à Londres pour «revendiquer et célébrer l'identité musulmane»

  • L'événement présente des récits de cinéastes musulmans ainsi que des productions inspirées par la culture et la foi musulmanes
  • «Nous avons veillé à ce que les films correspondent à notre foi et à notre éthique, en évitant la violence gratuite, la nudité et les sujets sexuels explicites»

LONDRES: Un nouveau festival de cinéma au Royaume-Uni se donne pour mission d'explorer les expériences musulmanes à travers le cinéma.

La 1re édition du Festival international du film musulman commencera le 30 mai à Leicester Square, à Londres.

L'événement de quatre jours met en avant des récits de cinéastes musulmans internationaux ainsi que des productions inspirées par la culture et la foi musulmanes.

«L’idée du festival est de revendiquer et de célébrer notre identité. Pendant très longtemps, être musulman n’était pas quelque chose dont nous pouvions nous enorgueillir», déclare Sajid Varda, directeur du festival, à Arab News.

«Nous avons dû dissimuler notre identité et le récit entourant notre foi et nos identités a souvent été contrôlé par d'autres», ajoute-t-il.

«Une frustration persistante a toujours prévalu quant à la manière de changer ces perceptions et de renouer avec des publics et des communautés plus larges. Nous voulons leur donner un aperçu de nos vies et de nos expériences, tout en valorisant le talent cinématographique de notre communauté créative et ses contributions au monde du cinéma.»

L'événement commencera avec la première londonienne de Hounds (Les Meutes) du réalisateur marocain Kamal Lazraq. Le film raconte l'histoire d'un père et de son fils dans la banlieue de Casablanca, qui tentent de joindre les deux bouts en commettant de petits délits pour le compte d'un gang local, jusqu'à ce qu'un enlèvement tourne au cauchemar.

D'autres films salués par la critique se déroulent au Royaume-Uni, en France, en Turquie, en Tunisie, en Jordanie, en Iran et au Soudan.

Le festival comprendra également des séances de questions-réponses et des événements de réseautage en partenariat avec la British Film Commission, Netflix et la BBC.

Les organisateurs ont fait en sorte que le festival soit aussi accessible que possible à un public plus large, déclare M. Varda.

«Nous avons veillé à ce que les films correspondent à notre foi et à notre éthique, en évitant la violence gratuite, la nudité et les sujets sexuels explicites. Ainsi, le contenu demeure accessible à tous, non seulement aux musulmans, mais aussi aux personnes d’autres confessions et croyances susceptibles d’être sensibles à ces questions.»

«Les prix de nos billets sont nettement plus abordables que ceux d'autres festivals. Nous avons également offert de nombreux billets à diverses organisations et accordé des réductions aux étudiants ainsi qu’aux personnes faisant face à des difficultés financières», ajoute-t-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Symphonie sportive : L'ambassade de France organise un concert sur le thème des Jeux olympiques

L'Ambassade de France et l'Alliance française en Arabie saoudite ont récemment accueilli la Rhapsodie Sportive de l'Orchestre Divertimento, alliant orchestre symphonique et performance sportive. (Photo: fournie)
L'Ambassade de France et l'Alliance française en Arabie saoudite ont récemment accueilli la Rhapsodie Sportive de l'Orchestre Divertimento, alliant orchestre symphonique et performance sportive. (Photo: fournie)
L'Ambassade de France et l'Alliance française en Arabie saoudite ont récemment accueilli la Rhapsodie Sportive de l'Orchestre Divertimento, alliant orchestre symphonique et performance sportive. (Photo: fournie)
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L'Ambassade de France et l'Alliance française en Arabie saoudite ont récemment accueilli la Rhapsodie Sportive de l'Orchestre Divertimento, alliant orchestre symphonique et performance sportive. (Photo: fournie)
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  • Le programme reflète "l'esprit des Jeux olympiques", déclare la chef d'orchestre Zahia Ziouani
  • La fusion de la musique et du sport crée un "spectacle extraordinaire", selon l'ambassadeur de France

RIYAD : À l'occasion des prochains Jeux olympiques de Paris, l'ambassade de France et l'Alliance française en Arabie saoudite ont récemment organisé un spectacle spécial mêlant musique symphonique et sport.

Organisé au Palais de la Culture, dans le quartier diplomatique de Riyad, le spectacle, intitulé "Rhapsodie Sportive", était une idée de Zahia Ziouani et mettait en scène l'orchestre Divertimento, qu'elle a créé en 1998.

La chef d'orchestre franco-algérienne a déclaré qu'elle voulait montrer que la musique classique était toujours d'actualité. 

"Je suis passionnée par la musique et j'ai envie d'être avec le public et de lui montrer que la musique classique n'est pas une musique du passé, mais qu'on peut y associer les modes de danse et de musique modernes et contemporains", a-t-elle déclaré à Arab News.

"Je veux être très créative sur le plateau et je suis très heureuse de diriger mon orchestre. Cela a toujours été un rêve pour moi et maintenant je peux le réaliser".

Elle a ajouté qu'elle était également ravie d'avoir l'occasion de se produire dans le Royaume.

"Ce programme évoque l'esprit des Jeux olympiques et le mélange de la musique et du sport... être ici à Riyad est un très grand symbole et j'en suis très fière."

L'ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille, qui quittera ses fonctions à la fin de l'année, a présenté l'événement.

"Je suis très heureux parce que c'était un spectacle extraordinaire", a-t-il déclaré. "Un mélange de musique classique, d'orchestre français et de danseurs et d'athlètes français représentant tous les types de sports, à quelques semaines des Jeux olympiques de Paris.

"Je dois dire que j'ai été très impressionné par l'hospitalité du peuple saoudien et par l'enthousiasme suscité par tous les événements que nous avons organisés. Il existe un dialogue culturel entre la France et l'Arabie saoudite. L'ouverture de l'Arabie saoudite est très importante, non seulement pour le pays, mais aussi pour le monde entier."

L'escrime, la boxe, le tennis, le BMX et le breaking ont tous fait partie du spectacle, sur fond de musique symphonique de France, d'Espagne, du Royaume-Uni, des États-Unis et du monde entier.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite annonce six clubs sportifs supplémentaires à privatiser

Al Hilal avait déjà remporté le titre de la Roshn Saudi League 2023-24. (Photo: X : @SPL_EN)
Al Hilal avait déjà remporté le titre de la Roshn Saudi League 2023-24. (Photo: X : @SPL_EN)
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  • Six clubs supplémentaires sont désormais disponibles pour la privatisation à partir d'août
  • Huit autres clubs seront également proposés à la privatisation à une date ultérieure

RIYAD : Le ministère des Sports saoudien a lancé la dernière phase du projet d'investissement et de privatisation des clubs sportifs pour privatiser 14 clubs supplémentaires.

Initié par le prince héritier Mohammed ben Salmane en juin dernier, le projet, mis en œuvre en collaboration avec le Centre national de privatisation, vise à accélérer l'industrie sportive dans le Royaume en invitant le secteur des affaires à s'impliquer avec les clubs.

Six clubs supplémentaires sont désormais disponibles pour la privatisation à partir d'août : Al-Zulfi, Al-Nahda, Al-Okhdood, Al-Ansar, Al-Orouba et Al-Kholoud. Les clubs ont été sélectionnés en fonction de leur capacité opérationnelle, de leur santé financière, de leurs capacités administratives et de leurs installations sportives.

Huit autres clubs — Al-Shoalah, Hajar, Al-Najmah, Al-Riyadh, Al-Rawdhah, Jeddah, Al-Taraji et Al-Sahel — seront également proposés à la privatisation à une date ultérieure.

Après la privatisation réussie d'Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ahli et Al-Ittihad lors de la première phase, le projet est maintenant passé à la deuxième phase..

Dans le cadre de l'engagement d’accélérer la transformation du secteur sportif, le projet vise à améliorer la gouvernance administrative et financière des clubs, en créant de nouvelles opportunités d'investissement sportif dans le pays pour développer l'infrastructure des clubs, entre autres. Cela, à son tour, élèvera les expériences des fans à de nouveaux niveaux, a déclaré le ministère dans un communiqué.

La Ligue saoudienne Roshn a montré une croissance significative des revenus commerciaux par rapport à la saison dernière après la privatisation des clubs, avec pour objectif d'atteindre potentiellement un total annuel de 1,8 milliard de riyals saoudiens (479 819 dollars).

Avec plus de 80 % de la population qui suit, regarde ou joue au football, le développement de la ligue améliore l'expérience sportive et de divertissement pour une grande base de fans. Ces progrès élèvent la barre pour les clubs de la ligue, les encourageant à investir dans les installations et les stades.

Avec l'aide du ministère, Al-Fateh, Al-Ettifaq, Al-Taawoun, Al-Shabab et Al-Hilal ont tous emménagé dans leurs propres stades au cours de la saison 2023-24.

Le projet d'investissement et de privatisation des clubs sportifs fonctionne selon deux axes principaux. Le premier consiste à autoriser les entreprises et les organisations de développement à investir dans des équipes sportives en échange d'un transfert de propriété. Le second consiste à proposer à la privatisation des clubs sportifs appartenant à l'État. Les investisseurs désireux de participer à ce projet peuvent consulter le site web du ministère pour obtenir les modalités de candidature et de plus amples informations.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Dans le Paris olympique, aller au musée en faisant du sport

Un visiteur regarde une affiche le jour de l'inauguration du nouveau musée "Libération de Paris, Musée du Général Leclerc et Jean Moulin", à Paris le 25 août 2019, dans le cadre des célébrations marquant le 75e anniversaire de la libération de la capitale française. (Photo: AFP)
Un visiteur regarde une affiche le jour de l'inauguration du nouveau musée "Libération de Paris, Musée du Général Leclerc et Jean Moulin", à Paris le 25 août 2019, dans le cadre des célébrations marquant le 75e anniversaire de la libération de la capitale française. (Photo: AFP)
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  • A l'approche des Jeux olympiques (26 juillet - 11 août), il n'est plus incompatible de venir au musée comme dans une salle de gym, baskets aux pieds, gourde à la main et sac au dos et de s'entraîner au milieu d’œuvres d'art
  • Donner le goût de "bouger et d'ouvrir l’œil" à des publics pas forcément acquis aux musées pourraient les inciter à revenir dans ces établissements, gratuits, veut croire la responsable

PARIS: "Il y a vingt ans, cela n'aurait pas été possible": les adeptes des cultures artistique et physique peuvent désormais marier leurs deux passions dans un seul et même lieu et faire de l'exercice dans plusieurs musées parisiens, en suivant des parcours proposés tout l'été.

A l'approche des Jeux olympiques (26 juillet - 11 août), il n'est plus incompatible de venir au musée comme dans une salle de gym, baskets aux pieds, gourde à la main et sac au dos -  qu'on portera sur la poitrine pour ne pas bousculer les pièces exposées - et de s'entraîner au milieu d’œuvres d'art.

Paris Musées propose ainsi des marches culturelles et sportives jusqu'au 25 août. Sur deux parcours (centre, avec notamment le musée Carnavalet et la maison de Victor Hugo, et sud, dont le musée Zadkine et celui de la Libération), les participants pourront combiner découvertes muséales et exercices physiques.

"Connaissez-vous cet endroit ?". La guide et coach sportive Julie Pelloille, qui anime ces "marches sportives et culturelles", s'arrête devant l'entrée du musée Zadkine, dans l'ancien domicile et atelier d'Ossip Zadkine.

Né en 1888 à Vitebsk, aujourd'hui au Bélarus, installé à Paris au début du XXe siècle, l'artiste est considéré comme l'un des plus grands maîtres de la sculpture cubiste.

Julie Pelloille fait sa présentation avant d'entrer au jardin "parce qu'après, vous ne m'écouterez plus", subjugués par la beauté du lieu, beaucoup plus petit et moins connu que les Louvre, musée d'Orsay ou centre Pompidou, à l'image d'autres musées qui font partie de ce parcours.

- "pas une fracture" -

Après les sculptures de Zadkine célébrant les joyeux corps en mouvement avant la guerre, disloqués après 1945, place au "thrusters" pour les visiteurs. Cet exercice clé du crossfit, discipline très à la mode ces dernières années en France, consiste à enchaîner une flexion sur jambes (squat) et un développé, sollicitant de nombreux groupes musculaires.

Dans ce cadre artistique, le crossfit, une pratique sportive pluri-disciplinaire, généralement associé "aux gens très musclés" et qui pourrait sembler "inaccessible" apparaît comme "ludique" et "inclusif", estime Julie Pelloille.

C'est aussi vrai dans l'autre sens: on percevrait mieux les œuvres d'art après une marche dynamique et des exercices, ce qui constitue "la philosophie" de ce projet, ajoute-t-elle.

"Il n'y a pas une fracture ou une frontière étanche entre les sportifs et les pratiques de loisirs culturels", assure Frédérique Leseur, cheffe du service des publics chez Paris Musées, à l'origine de l'initiative.

Donner le goût de "bouger et d'ouvrir l’œil" à des publics pas forcément acquis aux musées pourraient les inciter à revenir dans ces établissements, gratuits, veut croire la responsable.

- "l'inattendu" -

Le parcours commence dans le musée de la Libération, où l'on descendra et remontera 100 marches pour s'échauffer et visiter un abri de défense passive transformé en salle d'état-major qui jouera un rôle décisif dans la Libération de Paris en 1944.

La directrice de l'établissement, Sylvie Zaidman, accueille cette "descente" sportive avec sourire. "Il y a 20 ans cela n'aurait pas été possible", confie-t-elle à l'AFP. "Aujourd'hui on est vraiment rentré dans une ère où la génération qui a vécu la Résistance s'est éteinte", souligne-t-elle.

Le musée "s'ouvre à tous les publics" et cherche à "raconter une histoire, insister sur les valeurs, parler de la liberté et de la privation de liberté" avec des moyens qui auraient pu paraître "décalés" comme des escape games ou des casques de réalité mixte pour "rencontrer" les Résistants.

"L'inattendu, c'est très important pour se renouveler", insiste Mme Zaidman.

La marche, censée être accessible pour le grand public, ne passera pas par les catacombes toutes proches afin de ne pas mettre mal à l'aise cardiaques et claustrophobes.

En revanche on travaillera sa posture en plein air, avant d'accélérer le pas pour passer au plus vite l'agitée et bruyante place de la gare Montparnasse et mieux apprécier le havre de paix du musée Bourdelle, à quelques encablures.

Au son de chants d'oiseaux, on travaillera l'équilibre et on se renforcera les mollets au pied de la sculpture de "Héraklès archer" d'Antoine Bourdelle montrant la beauté des muscles contractés, au milieu des hortensias.