YEMEN : L'activité a repris dimanche à l'aéroport d'Aden, quatre jours après une attaque meurtrière ayant secoué son bâtiment principal peu après l'atterrissage des membres du nouveau gouvernement d'union dans cette grande ville du sud du Yémen, capitale provisoire du pays en guerre.
Un vol de Yemen Airways a atterri dimanche après-midi à l'aéroport d'Aden en provenance de Khartoum.
Les traces de vitres brisées et des dégâts provoqués par au moins deux explosions ayant tué 26 personnes à l'aéroport mercredi avaient disparu, a constaté un correspondant de l'AFPTV sur place.
L'attaque spectaculaire, qui n'a pas été revendiquée, a visé l'aéroport à l'arrivée des nouveaux ministres mais aucun d'entre eux n'a été atteint. Le gouvernement a accusé les rebelles Houthis d'être derrière l'attaque.
Le gouvernement et ses partisans ont été par le passé pris pour cible par les rebelles mais aussi par les organisations jihadistes Al-Qaïda et Etat islamique.
Après cette attaque, le nouveau gouvernement, fruit d'un partage du pouvoir entre les différentes factions hostiles aux Houthis, a promis de «stabiliser» le pays en guerre depuis 2014.
«L'aéroport a repris et les activités se déroulent normalement», a assuré à l'AFP, Adel Hamrane, responsable de la communication à l'aéroport d'Aden.
Le Programme saoudien de développement et de reconstruction du Yémen (SDRPY) a dit avoir exécuté les travaux de réparation d'«urgence» à l'aéroport.
Ces travaux ont notamment porté sur «le déblaiement des décombres, la réfection des sols et sur l'électricité et les canalisations», a précisé ce Programme sur Twitter.
Déclenché en 2014 par une offensive des Houthis qui se sont emparés de vastes pans du territoire principalement dans le Nord, y compris la capitale Sanaa, le conflit au Yémen a fait des dizaines des milliers de morts selon des ONG internationales.
Les rebelles résistent depuis mars 2015 à l'intervention militaire d'une coalition menée par l'Arabie saoudite voisine qui soutient le gouvernement yéménite du président Abd Rabbo Mansour Hadi.
Le conflit a plongé le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, dans la pire crise humanitaire au monde selon l'ONU, avec également des millions de déplacés et une population au bord de la famine.
Les démarches de l'ONU visant à trouver une solution politique au conflit n'ont pas abouti jusqu'à présent.