L’intégration économique est essentielle à la croissance du Moyen-Orient, selon le ministre saoudien de l’Économie

Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal Alibrahim, lors d’une table ronde au Forum économique mondial de Davos, jeudi. (Fournie)
Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal Alibrahim, lors d’une table ronde au Forum économique mondial de Davos, jeudi. (Fournie)
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Publié le Jeudi 18 janvier 2024

L’intégration économique est essentielle à la croissance du Moyen-Orient, selon le ministre saoudien de l’Économie

  • «Le Moyen-Orient est plus intégré à l’économie mondiale qu’il ne l’a jamais été. Ce qui affecte l’économie mondiale affecte la région Mena et vice versa», a déclaré Faisal Alibrahim à Davos
  • «Il y a encore des progrès à faire pour que le Moyen-Orient soit une région intégrée. C’est l’une des plus jeunes et elle se trouve au centre du monde», a également noté le ministre

RIYAD: Les pays du Moyen-Orient doivent assurer l’intégration économique afin de garantir la croissance, estime le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification.

Intervenant lors d’une table ronde organisée dans le cadre du Forum économique mondial (WEF) de Davos, Faisal Alibrahim a affirmé que les pays de la région avaient l’habitude de surmonter les difficultés.

«Il y a toujours une lueur d’espoir au Moyen-Orient, même s’il y a des défis à relever. Chaque fois que la région est confrontée à un défi, c’est une nouvelle opportunité qui s’offre à elle. Plus elle sera intégrée économiquement, mieux ce sera», a-t-il expliqué. 

Le ministre saoudien a insisté sur la nécessité d’une plus grande intégration économique: «Si vous observez la région, elle n’est pas encore l’une des plus intégrées. Il y a encore des progrès à faire. Cette région est l’une des plus jeunes et se trouve au centre du monde.»

M. Alibrahim a souligné l’importance d’utiliser et d’investir dans les immenses ressources naturelles dont les pays du Moyen-Orient sont dotés pour assurer leur croissance économique.

Il a également indiqué que les pays devraient poursuivre leurs efforts de réforme économique en dépit des difficultés rencontrées.

«Au Moyen-Orient, nous pouvons distinguer deux groupes de pays: les pays en cours de transformation et les pays confrontés à des défis. Les premiers doivent poursuivre leur transformation. L’autre groupe, quant à lui, doit travailler sur la manière dont il peut amorcer sa transformation à l’instar des pays voisins», a expliqué M. Alibrahim.

Selon le ministre, le Moyen-Orient est aujourd’hui intégré dans l’économie mondiale dans son ensemble, et les événements qui se produisent dans la région ont des répercussions mondiales. «Le Moyen-Orient est plus intégré à l’économie mondiale qu’il ne l’a jamais été. Ce qui affecte l’économie mondiale affecte la région Mena et vice versa», a-t-il noté.

En ce qui concerne l’industrie pétrolière, M. Alibrahim a assuré que l’Arabie saoudite travaillait activement au maintien de la stabilité du marché du brut, les récentes réductions de la production étant l’une des mesures prises à cette fin.

«Quiconque comprend la véritable dynamique des marchés de l’énergie et du pétrole dira que l’Arabie saoudite et ses partenaires s’efforcent d’assurer la stabilité à long terme du marché. C’est ce que nous avons toujours fait, et parfois, les réductions de production sont nécessaires pour y parvenir», a déclaré le ministre.

Le responsable saoudien a par ailleurs salué les progrès réalisés par le secteur privé non pétrolier du Royaume dans le cadre de la Vision 2030.

«Depuis 2016, l’économie saoudienne, sans compter le pétrole, a enregistré une croissance de 20%, plus rapide que celle de l’UE et des États-Unis, qui est respectivement de 10% et de 14%. En 2024, nous parviendrons à une croissance totale de 4,4% et à une croissance non pétrolière comprise entre 4,5% et 5%», a-t-il précisé.

Nadia Fettah Alaoui, ministre marocaine de l’Économie et des Finances, a également participé à la table ronde et a signalé que les économies émergentes étaient confrontées à des difficultés dans l’obtention de fonds pour réaliser les objectifs climatiques.

«Nous nous engageons à réaliser une croissance verte et durable, nous faisons face aux défis du changement climatique, mais nous n’obtenons pas les financements nécessaires», a-t-elle déploré. 

Mme Alaoui a ajouté que le Maroc collaborait avec des entités du secteur privé pour développer son secteur des énergies renouvelables et visait à ce que 50% de l’énergie totale provienne de sources comme les énergies solaire et éolienne d’ici à 2030.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport.