Les Houthis du Yémen menacent de «riposter vigoureusement» après une nouvelle frappe américaine

Des membres des forces militaires Houthis défilent dans la ville portuaire de Hodeida, sur la mer Rouge, au Yémen, le 1er septembre 2022 (Photo, Reuters).
Des membres des forces militaires Houthis défilent dans la ville portuaire de Hodeida, sur la mer Rouge, au Yémen, le 1er septembre 2022 (Photo, Reuters).
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Publié le Dimanche 14 janvier 2024

Les Houthis du Yémen menacent de «riposter vigoureusement» après une nouvelle frappe américaine

  • "Cette nouvelle frappe entraînera une réponse ferme, forte et efficace", a déclaré Nasruldeen Amer
  • Le commandement central américain a déclaré samedi que le destroyer USS Carney avait tiré des missiles d'attaque terrestre Tomahawk sur un radar des Houthis

AL-MUKALLA : Les Houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont menacé d'une "réponse forte et efficace" après une nouvelle frappe des États-Unis au Yémen, faisant monter la tension alors que Washington s'est engagé à protéger le transport maritime contre les attaques des Houthis.

La dernière frappe, qui, selon les États-Unis, a touché un site radar, est intervenue un jour après des dizaines de frappes américaines et britanniques contre des installations des Houthis au Yémen.

"Cette nouvelle frappe entraînera une réponse ferme, forte et efficace", a déclaré Nasruldeen Amer, porte-parole des Houthis, ajoutant qu'il n'y avait pas eu de blessés ni de "dégâts matériels".

Mohammed Abdulsalam, un autre porte-parole des Houthis, a déclaré que les frappes, y compris celle qui a touché une base militaire à Sanaa, n'avaient pas eu d'impact significatif sur la capacité du groupe à empêcher les navires affiliés à Israël de traverser la mer Rouge et la mer d'Arabie.

Hans Grundberg, envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, a appelé "toutes les parties concernées" à la plus grande retenue et a mis en garde contre une situation de plus en plus instable dans la région.

M. Grundberg a déclaré que les efforts de paix déployés sous l'égide des Nations unies, qui ont permis aux parties yéménites d'accepter de soutenir une feuille de route pour la paix, risquaient d'être compromis par la dernière escalade des tensions en mer Rouge.

D'autres actions pourraient aggraver la situation, compromettre la sécurité des routes commerciales maritimes et conduire à une augmentation des tensions dans la région, a-t-il averti.

Son bureau a déclaré que M. Grundberg "note avec une grande inquiétude le contexte régional de plus en plus fragile et son impact négatif sur les efforts de paix au Yémen ainsi que sur la stabilité et la sécurité dans la région".

Les médiateurs internationaux craignent que les attaques américaines contre les régions tenues par les Houthis n'incitent les milices yéménites à abandonner les pourparlers de paix négociés sous l'égide de l'ONU et à lancer des opérations armées dans tout le pays.

Le commandement central américain a déclaré samedi que le destroyer USS Carney avait tiré des missiles d'attaque terrestre Tomahawk sur un radar des Houthis au Yémen à 3 h 45 le 13 janvier, sans nommer le site visé. Il a ajouté que les dernières frappes et les précédentes sur les régions du Yémen contrôlées par les Houthis avaient pour but d'avoir un impact sur la puissance militaire de la milice et de l'empêcher de menacer le trafic maritime.

Les Houthis ont déclaré que les attaques contre le Yémen ne resteraient pas "impunies", les qualifiant d'"agression flagrante" destinée à contraindre le groupe à abandonner son soutien au peuple palestinien. Les armées américaine et britannique ont lancé vendredi des dizaines de frappes sur plus de 60 cibles à Sanaa, Hodeidah, Taiz, Saada, Hajjah et Dhamar, frappant "des nœuds de commandement et de contrôle, des dépôts de munitions, des systèmes de lancement, des installations de production et des systèmes radar de défense aérienne" en représailles aux attaques de missiles et de drones lancées par les Houthis contre des navires commerciaux et des navires de guerre en mer Rouge. Les Houthis accusent les États-Unis de tenter de contraindre la milice à cesser ses attaques contre les navires liés à Israël ou les navires à destination d'Israël, actions qui visent à persuader Israël d'alléger son blocus sur Gaza. Le président Joe Biden a déclaré que les États-Unis avaient transmis un message privé à l'Iran au sujet des Houthis."Nous l'avons transmis en privé et nous sommes convaincus que nous sommes bien préparés", a déclaré M. Biden à la presse à la Maison Blanche.

Par ailleurs, le gouvernement légitime du Yémen a déclaré que deux de ses soldats avaient été tués lors de combats avec les Houthis dans la province occidentale de Hodeidah.

Vendredi, les Houthis ont bombardé les forces du gouvernement yéménite dans le district de Hodeidah avant d'attaquer, déclenchant de violents affrontements qui ont fait deux morts parmi les soldats du gouvernement et un certain nombre de Houthis.

Les hostilités sur les champs de bataille du Yémen ont largement diminué depuis l'entrée en vigueur de la trêve négociée par les Nations unies en avril 2022.


Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.