La crise structurelle et durable que vit l’Eniem est symptomatique de la panne de l’industrie nationale. Maintenue dans une gouvernance bureaucratique, elle ne pouvait aspirer à la compétitivité qu’exige l’économie moderne.
Lorsqu’en 2012, l’Entreprise nationale de l’industrie de l’électroménager (Eniem) avait bénéficié d’un plan d’assainissement et de mise à niveau, beaucoup croyaient que cet ancien fleuron de l’industrie était définitivement remis sur les rails et qu’il était face à un destin que l’on disait radieux. D’autant que l’Eniem n’était pas seulement un des plus gros employeurs de la wilaya de Tizi Ouzou, mais aussi un symbole affectionné dans la région en raison de son lien jadis étroit avec la JSK et pour son rôle lors du Printemps berbère d’Avril 80. Mais derrière cette image “d’entreprise sauvée”, que l’opinion publique s’est faite, se cachait, en réalité, un géant aux pieds d’argile.
Les dirigeants de cette entreprise publique savaient, en effet, mieux que quiconque, que leur barque devait compter avec la houle à venir, vu que même libérés de plusieurs contraintes dont les anciennes dettes, le plan de développement qu’ils avaient entre les mains était loin d’être consistant.
Récemment encore, d’ailleurs, l’actuel -DG de l’Eniem, Djilali Mouazer, a affirmé que le plan de développement de l’époque “n’a concerné que la mise à niveau des équipements, c'est-à-dire la réparation d’un matériel vétuste” et qu’“il ne contenait pas de projets neufs alors que l’équipement de l’entreprise était déjà dépassé au même titre que ses produits”.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.