Le Bohémia café, le lieu où les musiciens d’Alkhobar font vibrer la scène tout en sirotant leur café

Le Bohemia Café est le cœur des musiciens, et spécifiquement ceux d'Alkhobar. (Photo AN )
Le Bohemia Café est le cœur des musiciens, et spécifiquement ceux d'Alkhobar. (Photo AN )
Le Bohemia Café est le cœur des musiciens, et spécifiquement ceux d'Alkhobar. (Photo AN )
Le Bohemia Café est le cœur des musiciens, et spécifiquement ceux d'Alkhobar. (Photo AN )
Le Bohemia Café est le cœur des musiciens, et spécifiquement ceux d'Alkhobar. (Photo AN )
Le Bohemia Café est le cœur des musiciens, et spécifiquement ceux d'Alkhobar. (Photo AN )
Le Bohemia Café est le cœur des musiciens, et spécifiquement ceux d'Alkhobar. (Photo AN )
Le Bohemia Café est le cœur des musiciens, et spécifiquement ceux d'Alkhobar. (Photo AN )
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Publié le Mercredi 03 janvier 2024

Le Bohémia café, le lieu où les musiciens d’Alkhobar font vibrer la scène tout en sirotant leur café

  • Le Bohemia café propose de la musique live, contrairement aux autres cafés, indique un artiste local
  • Le lieu se présente comme «un magasin de disques et un café indépendant à Alkhobar», mais c'est bien plus que ça C'est le battement de cœur des musiciens et par excellence de la ville

ALKHOBAR: Le nouveau Bohemia Café ne ressemble à aucun autre dans la région. C’est comme si vous veniez d'arriver chez votre ami dans une atmosphère détendue, au milieu de la petite et paisible allée d’un jardin qui mène à un espace bien conçu, prêt à vous accueillir pour prendre une tasse de café fort, sur fond de musique. 

Ayant ouvert ses portes début 2023, le nouveau Bohemia Café est une version plus accueillante et plus élaborée du Bohemia Café d’origine.

Le premier café, ouvert en 2018, était situé dans un quartier animé de la ville, dans une atmosphère teintée de pittoresque, pétillante et branchée. Cependant, l'espace entièrement vitré, face à la circulation dans un immeuble commercial, souffrait de places de stationnement limitées, et ne concordait pas pleinement avec l'ambiance bohème.

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Le café hybride est l'un des lieux d'achat et de vente de disques vinyles de la ville. (Photo AN)

Lorsque l’ancien espace a fermé ses portes, la scène musicale d’Alkhobar a perdu un pôle communautaire dans lequel fusionnaient les synergies musicales.

Le nouvel emplacement du café, dans la tranquille zone historique du nord d’Alkhobar, correspond davantage à leur rythme. Il est resté proche de ses racines d’Alkhobar, mais a évolué pour devenir une maison indépendante au charme pittoresque, avec un vaste jardin et de nombreux sièges à l'intérieur et à l'extérieur.

Le café hybride, qui est l'un des lieux d'achat et de vente de disques vinyles de la ville, est devenu une sorte de sanctuaire hors des sentiers battus, où les artistes peuvent se retrouver pour écouter de la musique tout en sirotant un café et grignoter les pâtisseries maison.

EN BREF

• Le Bohemia café est peut-être l'un des rares lieux qui accueille tous les talents, de tous genres, et certainement l'un des rares à offrir aux amateurs la possibilité de se produire.

• La plupart de ceux qui viennent au Bohemia lors de ses spectacles live, notamment ceux consacrés à certains chanteurs, ou aux open mics, peuvent s'attendre à de belles surprises.

Contrairement aux lieux tapageurs de Riyad ou sophistiqués de Djeddah, en particulier avec le succès des festivals de musique comme XP et MDLBEAST dans les deux villes, la pittoresque Alkhobar a toujours été une ville plus concentrée et se situant indéniablement en marge des autres.

La côte Est jouit depuis longtemps d’une culture ancrée dans un style de vie plus décontracté. Bohemia Café se présente comme «un magasin de disques et un café indépendant à Alkhobar», mais c'est bien plus que ça C'est le battement de cœur des musiciens et par excellence d'Alkhobar.

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Le Bohemia Café est le cœur des musiciens, et plus spécifiquement d'Alkhobar. (Photo AN)

C'est peut-être l'un des rares lieux à accueillir tous les talents, de différents niveaux, et certainement l'un des rares à offrir aux amateurs la possibilité de se produire. La plupart de ceux qui viennent au Bohemia lors de leurs soirées de spectacles – notamment celles consacrées à certains chanteurs ou aux open mics – peuvent s’attendre à des surprises. Telle une «mixtape », la soirée est un amalgame diversifié: certains joueront d’un instrument de façon remarquable, tandis que d'autres crieront des mots et se déplaceront, un micro à la main. La communauté semble transcender le temps et l'espace.

Avant tout session d’open mic au Bohemia, une annonce est publiée quelques jours à l'avance sur les réseaux sociaux, et les artistes intéressés peuvent s'inscrire directement en envoyant un message. Ceux qui souhaitent simplement siroter une boisson et assister au spectacle doivent acheter un billet, coûtant généralement entre 75 et 100 riyals saoudiens (un RS= 0,24 euro). Celui-ci peut être utilisé comme crédit en magasin le jour du spectacle, pour acheter de la musique ou autre chose.

Fatima, qui se définit comme artiste, aime l'esthétique du café mais surtout la manière dont les talents locaux sont présentés, dans un environnement aussi sain et divertissant.

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Le Bohemia Café est le cœur des musiciens, et spécifiquement d'Alkhobar. (Photo AN)

Comme les nuits d’hiver deviennent longues, elle savoure ses soirées passées dans cet espace, une boisson chaude à la main, éprouvant une sensation d’émerveillement. À chaque fois, elle se plonge dans le vertige d’écouter des voix familières et d’en découvrir de nouvelles.

«Le Bohemia nous apporte de manière singulière quelque chose que les autres cafés n’offrent pas: de la musique live», confie à Arab News Fatima, qui a participé à plusieurs open mics.

«Chaque spectacle en live a sa propre ambiance. La diversité des groupes, des genres choisis, et du public concerné, en disent long sur ce que tout le monde ici a en commun: la passion pour la musique», ajoute-t-elle.

Et, en effet, c’est la musique qui attire – et fait revenir – les gens.

Dana, qui porte le nom de scène de «Farasha», qui signifie papillon en arabe, est tombée par hasard sur le café lors d'une soirée karaoké dans l’ancien Bohemia. Cette expérience exaltante l’a aidée à déployer ses ailes.

«C'est arrivé accidentellement. Une fois, j’ai assisté à une soirée karaoké en 2021 ou 2022 – dans l’ancien café – et j’ai regardé les gens chanter. Je ne m’étais pas inscrite. Et je me suis dit, je veux avoir le micro. Et je l’ai fait», raconte-t-elle à Arab News.

Ses sœurs et amis qui l’accompagnaient l’ont encouragée à faire ce pas et à se lancer. Elle s'est levée et a chanté une chanson bien connue, Hit the road, Jack, parce qu'elle savait que le groupe présent ce jour-là saurait le jouer. Beaucoup l’ont accompagnée dans la chanson. Elle s'est amusée. Pendant qu'elle chantait, elle a déclaré qu'elle avait fait comme son idole, Hannah Montana, un personnage fictif d'une émission populaire de Disney, qui est une adolescente ordinaire, mais aussi une immense pop star. «Moi aussi, je veux m’éclater», lance Farasha.

Fin novembre, elle a interprété plusieurs chansons lors du dernier open mic. Avec une voix juste et une grande confiance en elle, ses mains flottaient gracieusement pendant qu'elle était sur scène. Et, lorsqu'elle oubliait parfois certaines paroles, la foule comblait les vides, la rejoignant à l'unisson.

«La première fois que j’ai chanté, j’étais vraiment nerveuse. Mes sœurs m’y encourageaient énormément. Les gens applaudissaient. Et puis Fawaz, le propriétaire, m'a contactée pour chanter par la suite. J'ai eu une séance rapide à la Ladies Night. C'était une expérience géniale. Ce n’est donc pas la première fois aujourd’hui, c'est, je crois, la troisième ou quatrième fois que je chante», précise-t-elle.

La jeune femme fait référence au propriétaire, omniprésent mais jamais autoritaire, Fawaz Alsoulaim. Si jamais une image devait résumer l’essence même de l’ancien et du nouveau café Bohemia, ce serait celle du propriétaire.

Fawaz Alsoulaim, qui pourrait être décrit comme un homme de la génération Y, silencieux mais pas timide, est souvent assis calmement, respirant la sagesse et, peut-être, la paix intérieure. Il est accessible, mais également évasif. Au cours de l’open mic auquel Arab News a assisté, il s'est assis d’une façon stratégique dans un coin offrant le meilleur point de vue, lançant des signes de tête rassurants aux artistes mais se mettant à peine sous les projecteurs. Avec son attitude calme, son regard aiguisé et son oreille attentive au talent, il est seulement là pour repérer ceux qui ont du potentiel et les encourager.

 

«Nous avons découvert tellement de talents, de personnes qui n'envisageaient même pas de poursuivre une carrière musicale ou de se produire sur scène. Ils se sont produits pour la première fois ici, soit dans le cadre de l’open mic, soit avec juste une guitare, ou même en le faisant à la manière d'un karaoké», assure Alsoulaim à Arab News avec le sourire. «Ils ont eu envie de se produire en live – et beaucoup de gens ont commencé leur carrière musicale de cette façon», déclare-t-il fièrement.

Si vous voulez chanter, mais que vous vous sentez nerveux, Fawaz Alsoulaim sera là pour vous donner des mots d'encouragement sans jamais exercer de pression.

Certains qui choisissent de monter sur scène sont des professionnels aguerris, tandis que d’autres ne se sont produits auparavant qu’avec leur brosse à cheveux dans leur chambre.

Le jour de notre visite, une jeune femme avec une casquette de base-ball et le visage à moitié couvert d'un masque est entrée sur scène. Elle a dit que c'était la première fois qu'elle chantait devant un public, et a demandé que les spectateurs respectent sa demande de ne pas la photographier ou la filmer. Pendant tout son passage sur scène, personne n’a tenu son téléphone. Tout le monde s’est contenté de regarder, de chanter quand elle le demandait, et de l'applaudir.

Certains artistes ont des chansons originales, en anglais ou en arabe. Ce qui est évident, c’est que c’est un lieu où l’expérimentation est la bienvenue. Tant que vous avez le courage de prendre le micro, le public écoute. En moyenne, une dizaine de personnes environ s’inscrivent pour monter sur scène, dont près de la moitié sont généralement des débutants.

«Tout le monde est toujours le bienvenu pour se produire ici, comme il le souhaite. Nous ne refusons jamais personne», explique Fawaz Alsoulaim à Arab News.

Alsoulaim a été fidèle à sa promesse lors de la visite d’Arab News. Après l'annonce du spectacle final, les gens ont commencé à partir. Mais quelqu'un a simplement indiqué une personne assise au premier rang, qui avait hoché la tête et applaudi toute la nuit. Cette personne est volontiers montée sur scène pour une chanson. Puis deux, puis trois. Un grand nombre de ceux qui partaient se sont alors assis.

L'interprète n'était autre que Nader al-Fassam, une véritable légende locale de l'underground d'Alkhobar depuis les années 1990, et un habitué de la scène, et du Bohemia en particulier. Il chante des succès bien connus du top 40, ainsi que des chansons moins connues. Il interprète souvent ses propres créations musicales.

«Je n'étais pas censé chanter ce soir, mais quelqu'un n'est pas venu, et j'ai donc en quelque sorte été tenté de prendre sa place», raconte-t-il à Arab News après son passage sur scène.

Un incontournable des célébrations musicales de la région, Nader al-Fassam est peut-être l'incarnation parfaite de l'ancien et du nouveau Bohemia. Il est le guitariste principal du groupe punk psychédélique saoudien Sound of Ruby. Comme Alsoulaim, il a hâte que la prochaine génération de talents de la province de l’Est se mobilise et se joigne à la fête.

Nader al-Fassam, avant la grande finale de l’Open mic, a annoncé au public qu'il fêterait son 50e  anniversaire au Bohemia Café – ce qui a fait plaisir à tous. Alsoulaim a acquiescé de façon élégante de la tête, et tout le monde – vraisemblablement invité – a applaudi de manière spontanée et frénétique. 

La joie évidente d’Alsoulaim de trouver et de célébrer les talents locaux est devenue une qualité très attachante au sein de la communauté.

Qaund on demande à Fawaz Alsoulaim s’il va chanter au prochain spectacle ou à la fête d’anniversaire d’Al-Fassam, il secoue la tête d’un air espiègle. «Je ne suis malheureusement pas musicien, je vends juste de la musique.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Comment célébrer la Journée de la fondation 2025 en Arabie saoudite

(fournie)
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  • La Journée de la fondation saoudienne vise à renforcer la fierté nationale des Saoudiens, en particulier des jeunes générations
  • À Riyad, les célébrations comprendront des feux d'artifice, des expositions sur le patrimoine saoudien et des concerts de musique

La Journée de la fondation saoudienne vise à renforcer la fierté nationale des Saoudiens, en particulier des jeunes générations.

Les festivités prévues pour la Journée de la Fondation de cette année mettront en valeur le patrimoine saoudien à travers la musique, les arts et les spectacles.

Principaux événements de la Journée de la fondation 2025

Les Nuits de la Fondation présenteront des concerts musicaux et poétiques avec d'éminents artistes saoudiens au théâtre Mohammed Abdu, au boulevard Riyad, le 22 février.

À Riyad, les célébrations comprendront des feux d'artifice, des expositions sur le patrimoine saoudien et des concerts de musique. Djeddah accueillera des parades maritimes, des marchés du patrimoine et des salons nautiques. À Médine, des expositions d'art et des séminaires culturels sur l'histoire du Royaume seront organisés, tandis qu'à Dammam, les visiteurs pourront assister à des spectacles folkloriques et à des séances de cinéma en plein air.

Spectacles musicaux

Plusieurs soirées musicales ajouteront à l'atmosphère de fête. Le 21 février, Mohammed Abdu jouera "Suhail Night" à l'arène Mohammed Abdu.

Le 22 février, Abdul Majeed Abdullah interprétera des chansons nationales à la Mohammed Abdu Arena.

En outre, le 22 février, un spectacle orchestral mettant en vedette l'orchestre et le chœur nationaux saoudiens sera suivi par des jeux de lumière et de son qui mettront en lumière la riche histoire du Royaume.

À Djeddah, les célébrations au musée Tariq Abdulhakim, du 20 au 22 février, offriront une atmosphère familiale remplie d'activités patrimoniales, artistiques et culturelles.

À Diriyah, une "expérience interactive 850" permettra aux visiteurs d'explorer les événements clés de l'histoire du Royaume, avec des activités immersives à l'intérieur et à l'extérieur.

Le Centre du roi Abdulaziz pour la culture mondiale (Ithra), à Dhahran, marquera la Journée de la fondation par une célébration de trois jours, du 20 au 22 février, avec des ateliers interactifs, des spectacles et de l'artisanat traditionnel.

La place accueillera des concerts de oud et d'autres activités, dont un photomaton où les visiteurs pourront se faire photographier en tenue traditionnelle.

Des maîtres artisans présenteront l'art complexe du tissage du bisht, et il y aura des activités éducatives, de la musique folklorique et des danses d'épée saoudiennes Ardah.

Le centre accueille les visiteurs de 16 à 23 heures.

La Commission des musées organise les célébrations de la Journée de la fondation au Musée national saoudien du 21 au 23 février. Cet événement propose des activités interactives, des programmes culturels et des spectacles.

Johnson Controls Arabia organise une soirée de célébration de la fondation le 21 février dans la maison historique Al-Sharbatly à Al-Balad, Djeddah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyad revêt sa couleur verte pour honorer la Journée de la fondation

C'est l'une des deux occasions - l'autre étant la fête nationale - où le Royaume se pare de drapeaux nationaux. (SPA)
C'est l'une des deux occasions - l'autre étant la fête nationale - où le Royaume se pare de drapeaux nationaux. (SPA)
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  • Les citoyens et les résidents descendront par milliers dans les rues aujourd'hui
  • La municipalité de Riyad a pris des mesures pour orner les rues de plus de 8 000 drapeaux nationaux

RIYAD : C'est l'une des deux occasions - l'autre étant la fête nationale - où le Royaume est orné de drapeaux nationaux.

Les citoyens et les résidents descendront par milliers dans les rues aujourd'hui pour célébrer le quatrième jour de fondation de l'Arabie saoudite.

La municipalité de Riyad a pris des mesures pour orner les rues de plus de 8 000 drapeaux nationaux, transformant ainsi la capitale en un véritable océan de vert. Les drapeaux, qui représentent à la fois le premier État saoudien et le Royaume moderne, ont été accrochés stratégiquement sur les mâts des routes principales, les places, les ponts, les intersections et les lampadaires, a rapporté l'agence de presse saoudienne. 

L'emplacement a été soigneusement planifié pour assurer une harmonie esthétique avec le paysage de la ville et a été installé en toute sécurité par des moyens mécaniques. Les drapeaux ont été placés en toute sécurité à l'aide de moyens mécaniques. La variété des tailles permet de voir clairement les drapeaux.

Des équipes spécialisées sur le terrain ont suivi un calendrier strict pour réaliser les installations de manière efficace, en donnant la priorité à la sécurité, à la durabilité et à l'entretien régulier tout au long des célébrations.

Ces efforts reflètent l'engagement de la municipalité de Riyad à mettre en valeur l'identité nationale et à améliorer le paysage urbain, conformément aux objectifs de la Vision 2030 visant à améliorer l'attrait visuel de la capitale et à mettre en valeur le patrimoine du Royaume.
Les monuments, y compris les bâtiments ministériels, ont été décorés de lumières vertes vendredi, à la veille de la Journée de la fondation, tandis que des événements spéciaux organisés dans toute la région comprendront des feux d'artifice et des spectacles folkloriques traditionnels.

"Nous vous invitons à assister aux événements organisés par la municipalité de Riyad dans 47 municipalités au sein des gouvernorats et des centres de la région, dans plus de 47 lieux, pour profiter d'événements animés, d'activités de qualité, de divers domaines et de participations", a écrit la municipalité de Riyad sur le site X.

Abdullah Ahmed, un habitant de la capitale, a félicité l'autorité pour ses efforts visant à faire de la Journée de la fondation une occasion spéciale.

"Je suis vraiment reconnaissant à Allah tout-puissant de nous avoir accordé la sécurité, alors que nous vivons dans une solidarité et une paix totales. Nous avons la chance d'avoir un bon leadership avec le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane, et nous avons la chance d'avoir l'imam Mohammed ben Saud comme fondateur du premier État saoudien en 1727," a-t-il affirmé à Arab News.

Le Royaume moderne a fait ses premiers pas sur la voie de la nation en 1727, lorsque l'imam Mohammed ben Saud a succédé à son cousin, Zaid ben Markhane, en tant que souverain de la ville-État de Diriyah. C'est ce moment charnière, reconnu comme la date à laquelle le premier État saoudien a vu le jour, qui est célébré chaque année à l'occasion de la Journée de la fondation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


AlUla : Où la beauté ancienne résonne au-delà des mots

Ibrahim Al-Balawi guidant un touriste russe à AlUla. (Instagram : @chici.deaf)
Ibrahim Al-Balawi guidant un touriste russe à AlUla. (Instagram : @chici.deaf)
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  • Le parcours d'Ibrahim al-Balawi repose sur l'auto-apprentissage et le dévouement

DJEDDAH : Bien que sourd et muet, Ibrahim al-Balawi, un guide touristique saoudien de 48 ans passionné par la riche histoire d'AlUla et ses sites à couper le souffle, est devenu un pionnier du tourisme inclusif.

Son parcours, fait d'auto-apprentissage et de dévouement, a commencé bien avant qu'AlUla ne devienne une destination touristique mondiale.

La carrière de guide touristique d'al-Balawi a commencé avant même que le tourisme ne soit officiellement établi à AlUla en 2001.

Son amour profond de l'histoire l'a poussé à fréquenter les lieux, à étudier leur signification et à traduire les documents de manière indépendante pour s'instruire et instruire les autres.

Grâce à sa connaissance approfondie des sites archéologiques, il a guidé les visiteurs à travers les sites anciens d'AlUla, partageant avec eux les histoires et les connaissances qu'il avait acquises au fil des ans.

Hind Shabaa, l'épouse d'al-Balawi, qui est également originaire d'AlUla, a été un soutien indéfectible. Mariée depuis 16 ans, elle a appris le langage des signes avec son mari.

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Ibrahim Al-Balawi, guide touristique saoudien. (Instagram : @chici.deaf)

Au fil du temps, Shabaa a appris à parler couramment la langue des signes et elle a noué des amitiés au sein de la communauté sourde. Elle joue aujourd'hui un rôle crucial dans le travail de son mari en traduisant verbalement la langue des signes aux touristes entendants, améliorant ainsi l'expérience touristique de tous les visiteurs.

« Il m'a aidée à apprendre la langue et j'ai noué des amitiés avec des personnes sourdes », a-t-elle affirmé à Arab News.

« Comme il dispose d'un vaste réseau d'amis - il a fait ses études secondaires à Djeddah - il avait noué de nombreuses relations à l'intérieur et à l'extérieur du Royaume », a-t-elle ajouté. 

« Lorsqu'il amenait ses amis, ils étaient accompagnés de leurs épouses, ce qui m'a permis d'apprendre la langue. J'ai acquis une telle maîtrise qu'ils étaient étonnés de voir à quel point je pouvais communiquer verbalement et en langue des signes », a-t-elle expliqué. 

Silencieuse mais amusante, la langue des signes est devenue un élément essentiel de la vie quotidienne de la famille, créant un lien plus profond et façonnant une communication unique.

« Même nos enfants ont appris la langue des signes avec leur père. Ils sont devenus très habiles dans ce domaine. J'étais tellement dévouée que j'ai suivi des cours supplémentaires pour m'améliorer. À un moment donné, je suis même devenue meilleure que certains formateurs certifiés en langue des signes », a expliqué Shabaa. 

Avant que la Commission saoudienne du tourisme ne soit transformée en ministère du tourisme en 2020, la principale mission d'al-Balawi était de présenter au monde la beauté d'AlUla à travers ses yeux et sa langue. Il a accueilli des visiteurs de la communauté sourde de tout le Royaume et d'ailleurs, notamment d'Allemagne, de France, du Canada et de Chine.

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Ibrahim al-Balawi, guide touristique saoudien. (Instagram : @chici.deaf)

Les autorités ont remarqué qu'il attire les touristes, dont la plupart sont des visiteurs étrangers qui profitent de sa maîtrise de la langue des signes générale.

Al-Balawi est peu à peu devenu un visage familier des responsables du tourisme. À mesure que le secteur se structure, il a demandé l'autorisation officielle de continuer à servir de guide, afin que les touristes étrangers puissent continuer à bénéficier de son expertise.

La carrière officielle d'al-Balawi en tant que guide touristique à AlUla a débuté en 2017. Il a suivi de nombreux cours de formation une fois qu'il a officiellement rejoint le ministère du tourisme, et du matériel de formation lui a été fourni.

Bien qu'il n'ait qu'un diplôme de fin d'études secondaires, il se distingue par sa quête incessante de connaissances. Il s'est inscrit à des cours d'histoire et de tourisme, a suivi des formations spécialisées et a mémorisé des documents pédagogiques.

Conscient de la diversité mondiale des langues des signes, M. al-Balawi a appris lui-même de multiples variantes de la langue des signes arabe, ce qui lui a permis de communiquer avec des touristes de pays occidentaux. Sa motivation personnelle lui a permis de combler les fossés culturels et linguistiques, en veillant à ce que tous les visiteurs, en particulier ceux de la communauté sourde, puissent profiter pleinement des merveilles d'AlUla.

« Je me souviens que, dès notre mariage, il avait des livres sur les langues des signes occidentales et qu'il les lisait toujours pour apprendre. En outre, il s'est rendu plusieurs fois aux États-Unis et y a noué des amitiés, communiquant par le biais d'applications et d'appels vidéo jusqu'à ce qu'il ait acquis une bonne maîtrise de la langue des signes », a raconté sa femme. 

« Il a acquis une expertise dans la langue des signes arabe familière et formelle, ainsi que dans les langues des signes internationales, notamment américaine, chinoise et coréenne, qui diffèrent du système saoudien. Il a appris tout cela en voyageant, en lisant des livres et en faisant des recherches personnelles », a-t-elle ajouté. 

« Pour ceux qui peuvent parler, il est capable de communiquer avec eux sans effort. Il peut lire sur les lèvres, enregistrer des vidéos, leur envoyer des messages et leur parler dans un dialecte décontracté qui rendait la langue des signes plus facile pour eux. L'apprentissage de la langue des signes est souvent un défi pour les personnes qui les entourent, c'est pourquoi, lorsque nécessaire, il fait recours à l’écriture pour assurer une communication claire », a-t-elle confirmé. 

L'engagement du couple ne s'arrête pas au guidage, puisqu'il s'assure de comprendre les besoins spécifiques des voyageurs sourds.

« Mon mari a créé une maison d'hôtes privée spécialement conçue pour les sourds, afin que les visiteurs se sentent bien accueillis, à l'aise et puissent profiter pleinement des offres d'AlUla », a-t-elle révélé. 

M. al-Balawi a organisé plus de 800 visites au cours des deux dernières années, accueillant des touristes de presque toutes les régions d'Arabie saoudite et de pays du monde entier, notamment le Royaume-Uni, les États-Unis, la Syrie, l'Allemagne, l'Égypte, la Turquie, la Russie et les Émirats arabes unis.

Il doit également faire face aux médias sociaux et possède une page Instagram qui compte plus de 4 500 adeptes du monde entier. Il y affiche des photos et des vidéos de ses voyages afin d'attirer davantage de visiteurs.

« Il invite les voyageurs par le biais des médias sociaux, les guide, documente leurs visites avec des photos et des vidéos. Nombreux sont ceux qui ont été impressionnés par ses efforts et son dévouement », raconte sa femme. 

Sa capacité à communiquer avec les gens, que ce soit par le langage des signes, la communication écrite ou l'enthousiasme pur et simple, a laissé une marque sur ceux qui ont exploré AlUla grâce à ses conseils.

« La réaction des touristes est étonnante après chaque visite. Ils sont toujours heureux, et certains reviennent même pour une deuxième visite tellement ils ont apprécié leur expérience. AlUla les a fascinés et ils adorent l'expérience touristique qu'ils y ont vécue”, a-t-elle conclu. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com