Politique, pandémie: des stars de la tech quittent la Silicon Valley

Parmi les figures ayant claqué la porte: le patron de Tesla, Elon Musk et les cofondateurs de Palantir, Peter Thiel et Alex Karp (Photo, AFP)
Parmi les figures ayant claqué la porte: le patron de Tesla, Elon Musk et les cofondateurs de Palantir, Peter Thiel et Alex Karp (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 20 décembre 2020

Politique, pandémie: des stars de la tech quittent la Silicon Valley

  • Les légendaires bouchons californiens et le coût très élevé de la vie dans la Silicon Valley faisaient déjà grincer des dents avant le coronavirus
  • «Austin est beaucoup plus tolérante envers la diversité idéologique que San Francisco»

SAN FRANCISCO : Adieu Silicon Valley: des stars de la tech ont décidé de quitter la Californie, encouragées par l'adoption du télétravail lié à la pandémie mais aussi suite à des différends politiques avec les responsables de la région, qui ont selon elles terni son attrait. 

Les légendaires bouchons californiens et le coût très élevé de la vie dans la Silicon Valley faisaient déjà grincer des dents avant le coronavirus. Les épisodes de sécheresse et les incendies sont venus ajouter une couche au malaise dans cette célèbre région située dans le sud de la baie de San Francisco. 

Parmi les figures ayant claqué la porte: le patron de Tesla, Elon Musk et les cofondateurs de Palantir, Peter Thiel et Alex Karp. 

Certains groupes ont aussi fait leurs bagages et déplacé leur siège, comme Oracle et Hewlett Packard Enterprise qui ont mis le cap sur le Texas. 

Fondée en 1977 dans la Silicon Valley, Oracle a récemment expliqué que ce déménagement serait favorable à sa croissance et fournirait « davantage de flexibilité à (son) personnel sur le lieu et la manière de travailler ». 

Quant à HPE, une filiale de la compagnie historique de la Silicon Valley Hewlett-Packard, elle a dit s'installer à Houston « pour aller à la rencontre des clients là où ils sont dans leurs transformations numériques, en ces temps extraordinaires ». 

« Il y a toujours eu le risque avec la Californie qu'une masse critique de gens dise que faire des affaires là-bas n'a pas de sens parce que les gens ne peuvent pas y vivre », affirme l'analyste tech indépendant Rob Enderle, un natif de l'Etat qui l'a quitté pour l'Oregon il y a quelques années. 

Et des Etats où les impôts et le coût de la vie sont moindres courtisent aussi ces compagnies, qui peuvent négocier les conditions de leur installation. 

Le cofondateur d'Oracle, Larry Ellison, a ainsi dit à ses employés qu'il déménageait sur l'île hawaïenne de Lanai, qu'il a achetée il y a huit ans. 

Ces décisions interviennent au moment où plusieurs entreprises de la tech permettent à leurs employés de travailler à distance en raison de la pandémie, ce qui rend presque caducs, du moins temporairement, les sièges de type campus universitaire pour lesquels la région est connue. 

Twitter, par exemple, a offert à ses employés de travailler de chez eux indéfiniment. Le PGD de Facebook, Mark Zuckerberg, a lui estimé que la moitié des effectifs de la plateforme pourraient travailler à distance d'ici dix ans. 

Au revoir Elon Musk 

Elon Musk a confirmé avoir quitté la Californie pour le Texas après des passes d'armes avec les autorités californiennes cette année au sujet de ses efforts pour garder son usine ouverte malgré le confinement. 

Le fantasque entrepreneur a justifié sa décision par la nécessité de se rapprocher de deux de ses plus gros projets: le développement de fusées par sa compagnie SpaceX dans le sud de l'Etat, et la construction d'une usine Tesla près d'Austin. 

Mais « combien de personnes ont l'option de déménager sur leur île? », demande l'analyste de Creative Strategies, Carolina Milanesi, mettant en garde contre la tentation de voir dans ces quelques départs un exode massif. 

« Ces personnes ont des motivations différentes, dont certaines sont politiques », dit-elle. 

Si les compagnies internet Brex, Dropbox et Splunk ont pris racine et ont grandi dans la région de San Francisco, leurs dirigeants ont quitté la région. 

Le géant Palantir, créé dans la Silicon Valley, est lui parti pour Denver. 

Son cofondateur Joe Lonsdale a, de son côté, déplacé sa société de capital risque de San Francisco à Austin, en citant le taux d'imposition et la politique. 

« Austin est beaucoup plus tolérante envers la diversité idéologique que San Francisco », a-t-il tweeté en novembre. « C'est en général une bonne idée d'avoir des hippies de gauche dans les environs pour la culture, la musique, la nourriture, etc. Il vaut juste mieux qu'ils ne dirigent pas l'Etat ».  

En 2018, l'investisseur Peter Thiel, rare partisan de Donald Trump dans la Silicon Valley, avait annoncé son départ pour Los Angeles. 

Il est courant pour les compagnies de la Silicon Valley de s'étendre à d'autres régions tout en gardant leurs liens avec la Californie, note l'analyste Patrick Moorhead. 

« Elles déplacent juste leur siège. Elles ont un avant-poste dans la Silicon Valley », affirme-t-il. 

« Je ne vois pas Apple et Google partir d'ici bientôt », estime Carolina Milanesi, en mettant en garde contre une autre tendance, plus dommageable pour les Etats-Unis: la formation de hubs à l'étranger, en Chine et en Israël par exemple. 

D'autres pays, selon l'analyste, financent mieux la recherche et les start-up que les Etats-Unis, promeuvent la science dans l'éducation et encouragent l'innovation.


L’Arabie saoudite dévoilera sa feuille de route pour transformer le secteur de l’aviation en une industrie générant 2 milliards de dollars

La feuille de route soutiendra les propriétaires d’avions privés, l’Arabie saoudite cherchant à devenir un centre d’affaires. (Shutterstock)
La feuille de route soutiendra les propriétaires d’avions privés, l’Arabie saoudite cherchant à devenir un centre d’affaires. (Shutterstock)
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  • Le FAF 2024 réunira à Riyad des responsables de l’aviation de plus de cent pays, notamment des ministres, des régulateurs, des constructeurs, des compagnies aériennes et des aéroports
  • L’Arabie saoudite a revu à la hausse son objectif touristique pour 2030, le faisant passer de 100 millions à 150 millions de visiteurs en octobre 2023

RIYAD: Une feuille de route ambitieuse décrivant comment l’Arabie saoudite compte décupler la croissance de son secteur de l’aviation pour en faire une industrie générant 2 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) sera dévoilée lors d’un événement spécial au mois de mai.

Elle couvre le marché des avions d’affaires, y compris les avions charters, privés et d’entreprise, et soutiendra le développement de l’Arabie saoudite en tant que destination touristique et d’entreprise à forte valeur ajoutée au niveau mondial.

Les détails de la feuille de route seront dévoilés lors de l’édition 2024 du Future Aviation Forum (FAF), qui réunira 5 000 leaders, notamment des investisseurs privés, des opérateurs et des prestataires de services, et qui se tiendra à Riyad du 20 au 22 mai.

Cette feuille de route a été réalisée après que l’Arabie saoudite a revu à la hausse son objectif touristique pour 2030, le faisant passer de 100 millions à 150 millions de visiteurs en octobre 2023.

Le forum sera organisé par l’Autorité générale de l'aviation civile (Gaca), dont le président, Abdelaziz al-Duailej, a expliqué: «L’aviation générale est essentielle à la croissance des secteurs à forte valeur ajoutée de l’économie saoudienne, notamment le tourisme, les affaires et les événements de divertissement».

«La feuille de route de la Gaca stimulera fortement le secteur dans le Royaume en transformant les infrastructures et les réglementations, tout en développant, promouvant et améliorant les services d’aviation générale sur le marché.»

«La Gaca attend avec impatience d’accueillir les investisseurs, les opérateurs et les prestataires de services du secteur de l’aviation générale lors du Future Aviation Forum en mai, où nous présenterons ce plan ambitieux à un public mondial.»

La feuille de route soutiendra les propriétaires et les bailleurs d’avions privés, ainsi que les investisseurs, les opérateurs et les prestataires de services, grâce à des investissements coordonnés dans les infrastructures et à une rationalisation de la réglementation.

Cette annonce fait suite à la suppression par la Gaca des «restrictions sur les vols à vide», c’est-à-dire lorsqu’un avion vole sans passagers ni fret à bord, et à la simplification des exigences en matière de licences économiques pour les opérateurs et les investisseurs en octobre 2023, afin de stimuler le secteur de l’aviation générale.

Le FAF 2024 réunira à Riyad des responsables de l’aviation de plus de cent pays, notamment des ministres, des régulateurs, des constructeurs, des compagnies aériennes et des aéroports.

Il a déjà été annoncé que l’Arabie saoudite dévoilera des opportunités d’investissement évaluées à plus de 100 milliards de dollars afin de mettre en œuvre son ambitieuse Stratégie d’aviation saoudienne.

Parmi les investissements qui seront annoncés lors du forum figurent des projets et des mesures d’incitation concernant les aéroports, les compagnies aériennes, les services au sol, le fret et la logistique.

Sur les 100 milliards de dollars consacrés aux investissements, plus de 50 milliards seront alloués aux aéroports et environ 40 milliards aux nouvelles commandes d’avions. En ce qui concerne les 10 milliards de dollars restants, ils seront destinés à d’autres projets. Sur ces 10 milliards de dollars, 5 milliards seront consacrés à la mise en place de zones logistiques spéciales autour des principaux aéroports de Riyad, de Djeddah et de Dammam.

Au cours de l’édition 2022 du forum, plus de cinquante accords ont été signés et des contrats d’une valeur de 2,7 milliards de dollars ont été conclus. Lors de l’événement à venir, des annonces commerciales seront faites, la feuille de route sera dévoilée et des tables rondes seront organisées avec des experts de l’aviation générale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


A Paris, le CAC 40 bat son record en séance, à l'unisson des Bourses en Europe

La Bourse de Paris a battu un nouveau record en séance vendredi, à l'unisson des autres places européennes, retrouvant de la vigueur avec la reprise économique en Europe et le nouvel espoir de politiques plus souples des banques centrales. (AFP).
La Bourse de Paris a battu un nouveau record en séance vendredi, à l'unisson des autres places européennes, retrouvant de la vigueur avec la reprise économique en Europe et le nouvel espoir de politiques plus souples des banques centrales. (AFP).
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  • L'indice CAC 40 a atteint 8.256,71 points, en hausse de 0,84% vers 11H05 (09H05 GMT), dépassant son précédent record du 28 mars
  • La cote parisienne suit en cela les autres places financières en Europe: Londres repousse ses sommets presque à chaque séance depuis le 23 avril, Francfort a aussi établi un nouveau record jeudi, amélioré vendredi

PARIS: La Bourse de Paris a battu un nouveau record en séance vendredi, à l'unisson des autres places européennes, retrouvant de la vigueur avec la reprise économique en Europe et le nouvel espoir de politiques plus souples des banques centrales.

L'indice CAC 40 a atteint 8.256,71 points, en hausse de 0,84% vers 11H05 (09H05 GMT), dépassant son précédent record du 28 mars (8.253,59 points).

La cote parisienne suit en cela les autres places financières en Europe: Londres repousse ses sommets presque à chaque séance depuis le 23 avril, Francfort a aussi établi un nouveau record jeudi, amélioré vendredi.

La Bourse d'Amsterdam est aussi à un sommet, tout comme l'indice européen Stoxx600, tandis que les principaux indices italien, espagnol ou polonais sont proches de leur plus haut de l'année.

Après un mois d'avril difficile, les places boursières ont rebondi à mesure que les banques centrales donnent de nouvelles indications sur leur volonté de relâcher leur pression sur l'économie, en baissant les taux d'intérêt à court ou moyen terme.

La dynamique économique en Europe va plutôt dans le sens des investisseurs. Les indicateurs montrent une reprise de l'activité, après plusieurs trimestres où la zone euro a frôlé la récession et ou le Royaume-Uni y est tombé.

Les indicateurs d'activité en avril pour la zone euro (PMI) sont en progrès et, vendredi, l'Office national des statistiques britanniques a montré que le produit intérieur brut du pays avait progressé de 0,6% lors des trois premiers mois de l'année, davantage encore que les anticipations des analystes.

Les données en Chine présagent aussi d'un frémissement, de bon augure pour les entreprises phares françaises, comme le secteur du luxe.


À Harvard, 170 conférenciers et plus de 1 000 représentants participeront à la Conférence des créateurs du Golfe

Cet événement, qui dure trois jours, est organisé par le Diwan, une organisation gérée par les étudiants de l’université de Cambridge, dans le Massachusetts. (AFP).
Cet événement, qui dure trois jours, est organisé par le Diwan, une organisation gérée par les étudiants de l’université de Cambridge, dans le Massachusetts. (AFP).
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  • Le Diwan est une plate-forme qui permet aux experts, aux universitaires, aux décideurs politiques et aux étudiants de discuter de sujets pertinents pour le monde arabe
  • Au mois de novembre de l’année dernière, le Diwan a tenu une conférence intitulée «Façonner le monde arabe: saisir les occasions et relever les défis»

BOSTON: La Conférence des créateurs du Golfe débutera le 10 mai à l’université Harvard. Elle rassemble plus de 170 conférenciers et 1 000 représentants de secteurs tels que les arts et la culture, les affaires et l’innovation, les organisations à but non lucratif et les politiques publiques, les soins de santé ainsi que les sciences et technologies.

Cet événement, qui dure trois jours, est organisé par le Diwan, une organisation gérée par les étudiants de l’université de Cambridge, dans le Massachusetts.

Abdallah Almarzooqi, président du comité des Émirats arabes unis de l’organisation et étudiant à Harvard, a confié à Arab News que la conférence aspirait à «devenir le premier rassemblement des esprits créatifs du Golfe aux États-Unis». Elle «responsabilise, inspire et soutient les créateurs du Golfe afin d’induire un changement positif».

Le Diwan a été fondé pendant l’automne 2023 en tant que plate-forme qui permet aux experts, aux universitaires, aux décideurs politiques et aux étudiants de discuter de sujets pertinents pour le monde arabe, en particulier pour la région du Golfe. L’entrepreneuriat, l’autonomisation des femmes et des jeunes ainsi que l’éducation font partie des thèmes abordés.

Au mois de novembre de l’année dernière, le Diwan a tenu une conférence intitulée «Façonner le monde arabe: saisir les occasions et relever les défis». Elle abordait la géopolitique de la région et la guerre en cours à Gaza. Selon M. Almarzooqi, il s’agit du plus grand rassemblement d’ambassadeurs arabes de l’histoire de Harvard.

Aujourd’hui, l’organisation accueille la conférence des Créateurs du Golfe, à un moment où l’émotion bat son plein dans de nombreuses universités aux États-Unis, avec l’organisation par les étudiants et, dans certains cas, par les professeurs, de sit-in destinés à dénoncer le conflit à Gaza. Cependant, l’événement de Harvard se concentrera sur «la créativité et la mise en valeur des talents les plus prometteurs de la région», a souligné M. Almarzooqi.

«Compte tenu des tensions croissantes dans les universités américaines, nous croyons fermement au pouvoir de la créativité et des arts pour panser les blessures et combler les fossés», a-t-il ajouté.

La conférence comprendra vingt-quatre séances de débat et cinq ateliers de travail et couvrira des sujets tels que la politique publique, les stratégies d’innovation et l’avenir des soins de santé, auxquels tous les délégués sont encouragés à participer activement, comme l’ont indiqué les organisateurs.

Parmi les intervenants figurent des personnalités comme le Dr Mahmoud al-Yamany, chef du secteur de la santé et du bien-être du mégaprojet de développement urbain Neom, en Arabie saoudite, Majid Ibrahim al-Fayyadh, PDG de l’hôpital spécialisé et centre de recherche du roi Faisal, à Riyad, et Dima al-Yahya, secrétaire générale de l’Organisation de coopération numérique.

La conférence des Créateurs du Golfe se tiendra du 10 au 12 mai à l’université Harvard.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com