L'implant cérébral d'Elon Musk en phase d'essai

Elon Musk présente dans une conférence sur YouTube la nouvelle puce de sa start-up Neuralink, le 28 août 2020. (Neuralink / AFP)
Elon Musk présente dans une conférence sur YouTube la nouvelle puce de sa start-up Neuralink, le 28 août 2020. (Neuralink / AFP)
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Publié le Samedi 29 août 2020

L'implant cérébral d'Elon Musk en phase d'essai

  • La start-up d'Elon Musk, Neuralink, a implanté une puce connectée dans le cerveau de ce cochon cobaye, un prototype en vue de fabriquer la version pour les humains qui redonnera la parole et la mobilité aux personnes paralysées
  • « Vous pourrez sauvegarder vos souvenirs, et aussi potentiellement les télécharger dans un autre corps ou dans un robot », a-t-il dit. « Le futur va être bizarre »

SAN FRANCISCO : Gertrude participe à une expérience de science-fiction: la start-up d'Elon Musk, Neuralink, a implanté une puce connectée dans le cerveau de ce cochon cobaye, un prototype en vue de fabriquer la version pour les humains qui redonnera la parole et la mobilité aux personnes paralysées.

"C'est comme une Fitbit (montre connectée) dans votre crâne", s'est enthousiasmé Elon Musk vendredi, lors d'une conférence en ligne sur les progrès de son projet d'interface reliant le cerveau aux ordinateurs, qui suscite beaucoup de scepticisme dans la communauté scientifique.

L'entrepreneur futuriste (Tesla, SpaceX) a présenté il y a un an une puce dotée de fils ultra-fins, pouvant être implantés dans le cerveau par un robot - une sorte de machine à coudre ultra-précise.

Le nouveau modèle, sans-fil grâce à la technologie bluetooth, se recharge la nuit et mesure 23 mm de diamètre (comme une petite pièce de monnaie) sur 8 mm d'épaisseur.

En théorie, la puce ronde sera implantée dans le cerveau, sans qu'il y ait besoin de passer une nuit à l'hôpital, et sans laisser de trace, si ce n'est une petite cicatrice sous les cheveux.

Elle servira d'abord à traiter les maladies neurologiques. Mais l'objectif à long terme est de rendre les implants si sûrs, fiables et simples qu'ils relèveraient de la chirurgie élective (de confort).

Des personnes pourraient alors débourser quelques milliers de dollars pour doter leur cerveau d'une puissance informatique.

Opération séduction

Pour l'instant, dans les laboratoires de Neuralink, le cochon Gertrude marche sur un tapis roulant, le groin dans une mangeoire accrochée devant elle, pendant que la puce retransmet ses signaux neurologiques. 

A partir de ces informations, l'ordinateur est capable de prédire à tout instant où se trouvent chacun de ses membres. De quoi donner l'espoir de rendre la mobilité aux personnes paraplégiques.

En cas de lésion à la moelle épinière, on pourrait implanter une autre puce à l'endroit de la blessure, et contourner les "circuits de transmission" endommagés, imagine ainsi Elon Musk. "Sur le long terme, je suis certain qu'on pourra retrouver l'usage complet de son corps".

De nombreuses entreprises travaillent sur le contrôle des ordinateurs par la pensée, et d'autres d'interfaces cerveau-machine sont en cours de développement.

Facebook finance ainsi un projet pour traduire en mots l'activité du cerveau, via des algorithmes, afin de rendre la parole aux personnes rendues muettes à cause de maladies neurodégénératives. 

De nombreux scientifiques rappellent cependant que le cerveau n'est pas aussi compartimenté qu'on aimerait le croire.

"Chaque cerveau a une structure unique, massivement interconnectée", a commenté Dean Burnett, chercheur de l'université de Cardiff, en amont de la conférence, se disant sceptique sur les véritables avancées de Neuralink.

L'objectif du fantasque patron, avec cette présentation sur YouTube, était avant tout de séduire et recruter de nombreux ingénieurs, chirurgiens, chimistes, spécialistes de la robotique et autres. 

La start-up ne compte qu'une centaine de salariés, mais en espère 10.000 aussi vite que possible, pour relever une montagne de défis.

"Télépathie consensuelle"

La puce informatique doit être protégée contre les perturbations externes (interférences sur les ondes, puissance des signaux) mais aussi internes.

Ses communications avec le smartphone et toute autre machine doivent être inviolables.

Et bien sûr, comme pour les voitures autonomes de Tesla, en retard sur les annonces ambitieuses du patron, la puce dépend des feux verts des régulateurs.

Elon Musk a annoncé que Neuralink venait d'obtenir l'approbation des autorités sanitaires américaines pour des tests, sans préciser d'horizon pour les premières implantations humaines.

En juillet 2019, il les promettait pour 2020.

Mais rien ne refroidit les ardeurs du milliardaire, qui veut coloniser Mars et craint que les technologies d'intelligence artificielle (IA) ne transforment les humains en "chats domestiques" des ordinateurs.

La puce est ainsi censée nous permettre d'arriver à une "symbiose avec l'IA".

Il a aussi évoqué la possibilité de communiquer des pensées brutes, non limitées par les langues humaines - de la "télépathie non linguistique consensuelle et conceptuelle".

Son équipe rêve, entre autres, de mettre fin aux douleurs extrêmes, de guérir les dépressions et addictions ou encore de percer les mystères de la conscience.

Faisant référence à un épisode de la série Black Mirror, qui enchaîne les scénarios cauchemardesques où les humains sont dépassés par les technologies, Elon Musk a aussi affirmé qu'il serait possible de stocker ses souvenirs sous forme numérisée.

"Vous pourrez sauvegarder vos souvenirs, et aussi potentiellement les télécharger dans un autre corps ou dans un robot", a-t-il dit. "Le futur va être bizarre".


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport.