L’Oréal-Unesco célèbre une décennie de reconnaissance des pionnières scientifiques arabes

À l'occasion de son 10e anniversaire, le programme L'Oréal-Unesco pour les femmes et la science célèbre les femmes scientifiques arabes qui changent le paysage de la recherche scientifique dans la région. (Fournie)
À l'occasion de son 10e anniversaire, le programme L'Oréal-Unesco pour les femmes et la science célèbre les femmes scientifiques arabes qui changent le paysage de la recherche scientifique dans la région. (Fournie)
Sarah al-Amiri, ministre d'État des Émirats arabes unis pour l'éducation publique et la technologie et présidente de l'Agence spatiale des EAU (Photo, fournie).
Sarah al-Amiri, ministre d'État des Émirats arabes unis pour l'éducation publique et la technologie et présidente de l'Agence spatiale des EAU (Photo, fournie).
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Publié le Vendredi 22 septembre 2023

L’Oréal-Unesco célèbre une décennie de reconnaissance des pionnières scientifiques arabes

  • Le programme L’Oréal-Unesco est essentiel pour lutter contre les biais systémiques liés au genre en mettant en avant le profil des femmes scientifiques et en soutenant leur carrière
  • La cérémonie de remise des prix cette année a récompensé les réalisations de femmes scientifiques des EAU, de l'Arabie saoudite, du Qatar, d'Oman et du Koweït

DUBAÏ: Alors que seulement 33 % des chercheurs mondiaux sont des femmes, dans la région du Golfe, des pays comme les Émirats arabes unis (EAU) comptent 61 % d'étudiantes en Stem (science, technologie, ingénierie et mathématiques) à l'université. Cette tendance s'étend à l'Arabie saoudite, où 60 % des diplômés en sciences sont des femmes.

À l'occasion de son 10e anniversaire, le programme L'Oréal-Unesco pour les femmes et la science, en partenariat avec l'université des sciences, de la technologie et de la recherche de Khalifa, célèbre les femmes scientifiques arabes qui changent le paysage de la recherche scientifique dans la région.

«Les réalisations extraordinaires et le dévouement des femmes scientifiques de la région ont ouvert la voie au progrès dans divers domaines, de la santé et de la technologie au développement durable et à l'exploration spatiale», a déclaré Sarah al-Amiri, ministre d'État des Émirats arabes unis pour l'éducation publique et la technologie et présidente de l'Agence spatiale des EAU.

La cérémonie de remise des prix de cette année marque une décennie de soutien aux efforts de recherche de 51 femmes scientifiques arabes du Conseil de coopération du Golfe (CCG), avec des dotations d’au total 3,4 millions de dirhams émiratis (soit 870 000 euros).

Investir dans la recherche menée par des «women in science», c'est investir dans une force motrice de demain. Accroître la visibilité des femmes scientifiques contribue à faire progresser la recherche et à relever les défis pressants de la région.

«Ma recherche est très translationnelle, axée sur les problèmes réels qui affectent la santé et le bien-être des gens, tant au niveau local que mondial (…), permettant une plus grande accessibilité à des outils de santé minimalement invasifs de haute qualité pour le diagnostic du cancer et la médecine de précision», a déclaré la Dr Dana Alsoulaimane, chercheuse saoudienne post-doctorante et lauréate du prix L'Oréal-Unesco*.

Selon le Dr Alsoulaimane, les outils de diagnostic miniaturisés développés à l'université King Abdallah de la science et de la technologie (Kaust) pourraient transformer le domaine de la santé, notamment le diagnostic précoce et la sélection de thérapies efficaces.

En août 2023, le prince héritier Mohammed ben Salmane a lancé une nouvelle stratégie pour la Kaust, axée sur la transformation de la recherche en innovations économiquement bénéfiques, notamment la recherche en matière d’environnement durable.

Pour Lila Ali Aldakhil, doctorante saoudienne et également lauréate du prix L'Oréal-Unesco*, dont la recherche porte sur l'identification de solutions durables pour la pollution plastique contribuant à la gestion des déchets et la réduction de l'impact environnemental, «on constate un manque de recherche concernant l'examen de la pollution par les microplastiques au Moyen-Orient, ainsi que ses répercussions sur l'environnement et le bien-être humain».

L'objectif du programme L'Oréal-Unesco pour les jeunes talents est de construire un écosystème diversifié et inclusif propice à la recherche et au progrès scientifique. La cérémonie de remise des prix de cette année a récompensé les réalisations de femmes scientifiques des EAU, de l'Arabie saoudite, du Qatar, d'Oman et du Koweït.

Le programme occupe une position unique dans le CCG. «Alors que les fondations du programme restent les mêmes à l'échelle mondiale, ce sont les avancées distinctes de la région du CCG en matière de femmes dans les Stem qui le distinguent», a déclaré Laurent Duffier, directeur général de L'Oréal au Moyen-Orient.

«La qualité exceptionnelle de la recherche et les contributions pionnières de ces femmes amplifient la position de leader du CCG. Au lieu de simplement combler l'écart entre les sexes, la région, grâce à notre programme, établit une référence mondiale pour l'émancipation des femmes en science», a-t-il ajouté.

Le CCG abrite ce que les lauréates du prix soulignent collectivement comme essentiel à leur succès: un accès à un soutien adéquat, à la reconnaissance et à des opportunités pour faire progresser leur recherche au-delà du stade du laboratoire.

«Je suis reconnaissante de travailler dans un pays et une région qui célèbrent et promeuvent les femmes dans les sciences, en particulier avec la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, soulignant l'importance des Stem pour trouver des solutions innovantes aux problèmes mondiaux comme le cancer, le diabète et les maladies neurodégénératives», a déclaré le Dr Alsoulaimane à Arab News en français.

Le programme est essentiel pour lutter contre les biais systémiques liés au genre en mettant en avant le profil des femmes scientifiques et en soutenant la croissance de leur carrière, en leur offrant l'accès à différentes ressources et au mentorat.

«Une représentation égalitaire est importante car elle apporte la diversité des perspectives et l'équité, des éléments nécessaires pour créer une communauté scientifique solide capable de favoriser l'innovation et relever les défis de la société», a déclaré le Dr Tamara Elzein, présidente du jury du programme et secrétaire générale du Conseil national de la recherche scientifique au Liban (CNRS Liban).

Associée au programme pour la cinquième année consécutive, l'université Khalifa souligne le rôle essentiel des femmes (corps académique et chercheuses) dans la progression scientifique, l'innovation technologique et le développement de la société.

«Nous devons continuer à créer de telles voies de croissance et de soutien pour [les femmes scientifiques], ce qui conduira à la prospérité à long terme, à la sécurité et au bien-être dans la région», a confirmé le Dr Arif Sultan al-Hammadi, vice-président exécutif de l'université Khalifa.

Le programme reflète le changement dans le paysage régional, le potentiel inexploité de son capital humain et est un indicateur des engagements des pays en matière d'éducation.

«Il est encourageant de voir la réserve de talents grandir dans la région, où les femmes de nombreux pays obtiennent des diplômes en Stem à des taux dépassant ceux de leurs homologues américaines et européennes. Nous cherchons à créer un effet d'entraînement, en veillant à ce que la prochaine décennie voit une vague encore plus forte de femmes du Moyen-Orient diriger, innover et fixer des normes mondiales en matière de science», a ajouté M. Duffier.

 

 

Prix L'Oréal-Unesco* : L’Oréal-Unesco For Women in Science Middle East Regional Young Talents Program


Le ministre des Affaires étrangères aborde des questions régionales et internationales avec son homologue français

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi son homologue français, M. Jean-Noël Barrot

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot.

Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, en particulier la situation actuelle dans la bande de Gaza et les initiatives prises pour la prochaine conférence visant à résoudre la question palestinienne et à faire progresser la solution des deux États, prévue en juin prochain sous la présidence conjointe de l'Arabie saoudite et de la France.

 


Le chef de la diplomatie syrienne hisse le nouveau drapeau de son pays devant l'ONU

Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
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  • Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU
  • M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent

DAMAS: Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU, affirmant qu'il s'agissait d'un moment "historique" et réclamant la levée des sanctions contre son pays.

"Le ministre des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani hisse le nouveau drapeau syrien devant le siège de l'ONU à New York", a annoncé l'agence officielle syrienne Sana.

Le chef de la diplomatie des nouvelles autorités, qui ont pris le pouvoir le 8 décembre à Damas et évincé l'ex-président Bachar al-Assad, doit participer à une réunion du Conseil de sécurité vendredi.

Dans une déclaration à la chaîne al-Jazeera après avoir hissé le drapeau à trois étoiles, symbole du soulèvement contre le pouvoir de Bachar al-Assad, le ministre a affirmé qu'il s'agissait d'un moment "historique" qui "consacre la victoire du peuple syrien".

"La nouvelle administration (..) tend la main à la communauté internationale et attend que cette dernière fasse de même en retour", a-t-il dit.

M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent. "Le peuple syrien a besoin en premier lieu d'une levée des sanctions", a déclaré le ministre à la chaîne al-Jazeera.

"Les sanctions entravent le retour des réfugiés, la stabilité, les investissements, la reconstruction des infrastructures détruites par le régime d'Assad", a-t-il souligné.

Le nouveau gouvernement syrien cherche à obtenir une levée des sanctions internationales imposées à l'époque de Bachar al-Assad afin de relancer l'économie syrienne, exsangue après 14 années de guerre civile.

Les sanctions économiques impactent lourdement le pays, où selon l'ONU, 90% des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté.

Parallèlement à la visite du ministre des Affaires étrangères à New York, le ministre syrien des Finances et le gouverneur de la Banque centrale ont participé aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale cette semaine, pour la première fois depuis plus de 20 ans.


Nucléaire: le chef de la diplomatie iranienne à Oman pour de nouvelles discussions avec Washington

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  • L'agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant M. Araghchi descendre d'un appareil officiel iranien à l'aéroport de Mascate
  • M. Araghchi se rendra à Mascate "à la tête d'une délégation composée de diplomates et d'experts techniques" pour mener ces discussions indirectes avec les Etats-Unis, avait auparavant indiqué le porte-parole de son ministère

TEHERAN: Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas  est arrivé vendredi à Oman pour une troisième session de discussions sur le nucléaire avec les Etats-Unis prévue samedi, Téhéran augurant de "possibles progrès" si Washington fait preuve de "bonne volonté, sérieux et réalisme".

L'agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant M. Araghchi descendre d'un appareil officiel iranien à l'aéroport de Mascate.

M. Araghchi se rendra à Mascate "à la tête d'une délégation composée de diplomates et d'experts techniques" pour mener ces discussions indirectes avec les Etats-Unis, avait auparavant indiqué le porte-parole de son ministère, Esmaïl Baghaï.

Le département d'Etat américain a annoncé que l'émissaire du président Donald Trump, Steve Witkoff, participerait bien à ces pourparlers, dans la foulée des deux précédents rendez-vous à Mascate le 12 avril et Rome le 19, salués comme de bonnes discussions par Téhéran et Washington.

Ce troisième cycle prévoit une session de pourparlers techniques entre experts sur le programme nucléaire iranien, en complément de la négociation diplomatique principale.

Michael Anton, qui occupe le poste de responsable de la planification politique au sein du département d'Etat américain, dirigera les travaux techniques du côté américain.

L'agence de presse iranienne Tasnim a de son côté rapporté que les discussions techniques seront menées côté iranien par les vice-ministres des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi et Majid Takht-Ravanchi.

Vendredi, M. Baghaï a déclaré que "pour que les négociations progressent, il faut une démonstration de bonne volonté, de sérieux et de réalisme de la part de l'autre partie".

Dans une interview jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que Téhéran "aborderait les négociations de samedi avec sérieux, et que si l'autre partie fait également preuve de sérieux, des progrès sont possibles".

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de "pression maximale" contre l'Iran, avec qui les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980. Il a initié des négociations avec Téhéran, tout en menaçant de bombarder l'Iran en cas d'échec.