Les startups de la zone MENA poursuivent leur croissance avec 76 millions de dollars engrangés au mois d'août

Bandr Alhomaly, PDG de Jada, et Huda Al-Lawati, fondatrice et PDG d'Aliph Capital, lors de la cérémonie de signature. (Photo Fournie)
Bandr Alhomaly, PDG de Jada, et Huda Al-Lawati, fondatrice et PDG d'Aliph Capital, lors de la cérémonie de signature. (Photo Fournie)
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Publié le Samedi 02 septembre 2023

Les startups de la zone MENA poursuivent leur croissance avec 76 millions de dollars engrangés au mois d'août

  • Au cours du premier semestre de 2023, les startups de la région ont réussi à attirer 1,1 milliard de dollars de capitaux à travers 193 opérations
  • Alors que les opérations dans la zone MENA ont diminué de 49 %, cette baisse a été plus prononcée que celle de 25 % enregistrée pour les opérations

LE CAIRE: Les start-ups de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) continuent de susciter un fort intérêt auprès des investisseurs, témoignant ainsi d'une vitalité soutenue de l'activité entrepreneuriale.

En août 2023, les start-ups de la région MENA ont levé plus de 76 millions de dollars à travers 18 opérations, ce qui constitue une performance non négligeable par rapport à la région au sens plus large du Moyen-Orient, de l'Afrique et du Pakistan, qui a réuni 139 millions de dollars dans le cadre de 46 opérations au cours de la même période, selon la société de recherche de données sur  le capital-risque MAGNiTT.

À noter que sur les trois sorties d'entreprises enregistrées au Moyen-Orient, en Afrique et au Pakistan en août, deux d'entre elles provenaient de la région MENA, ce qui met en évidence le rôle de plus en plus important que cette région joue dans l'écosystème mondial des start-ups.

Cependant, ces chiffres prometteurs surviennent après un premier semestre 2023 difficile. Au cours du premier semestre de 2023, les startups de la région ont réussi à attirer 1,1 milliard de dollars de capitaux à travers 193 opérations, ce qui représente une baisse de 41 % en glissement annuel.

Néanmoins, cette baisse est nettement meilleure que la baisse moyenne de 52 % du financement mondial.

Alors que les opérations dans la zone MENA ont diminué de 49 %, cette baisse a été plus prononcée que celle de 25 % enregistrée pour les opérations.

Le rapport examine également les performances sectorielles, révélant qu’en dépit d’une baisse de 51 % en glissement annuel du nombre d’opérations, le secteur de la fintech continue de dominer.

Le commerce électronique et la vente au détail ont suivi, stimulés par d'importants investissements en Arabie saoudite dans les sociétés Nana et Floward, qui ont représenté 80 % du financement total du secteur au cours du premier semestre de l'année.

En revanche, le secteur des transports et de la logistique a rencontré d'importants défis, avec une réduction de près de 90 % des financements et une réduction de moitié du nombre d'opérations par rapport au premier semestre de 2022.

Dans l'ensemble, l'écosystème des startups de la région MENA démontre une résilience et un potentiel prometteurs, en particulier dans les secteurs de la fintech et du commerce électronique. Les deux sorties notables du mois d’août sont des indicateurs optimistes pour l’avenir du paysage des investissements dans la région.

Engagement du fonds Jada de la PIF (Fonds d’investissement public) envers le fonds Aliph Capital pour le CCG

Les petites et moyennes entreprises en Arabie saoudite sont sur le point de bénéficier d'un coup de pouce important, car Jada Fund of Funds Co., une entreprise détenue par le Fonds d'investissement public, annonce son engagement fort dans le fonds Aliph Fund I d'Aliph Capital, axé sur le Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Cette démarche dénote la volonté de Jada de réaliser des investissements stratégiques et pérennes, en utilisant des capitaux privés et du capital-risque comme leviers.

Bandr Alhomaly, PDG de Jada, a souligné l'objectif commun de soutenir les PME, qui sont des composantes à part entière du paysage économique de l'Arabie saoudite, en leur fournissant les capitaux, les talents et les technologies dont elles ont besoin.

«Nous croyons que les gestionnaires compétents jouent un rôle clé en mettant leur expertise à profit pour sélectionner de bons actifs et guider les sociétés de portefeuille pour qu’elles contribuent aux objectifs de diversification économique de l'Arabie saoudite», déclare Alhomaly.

Aliph Capital, un gestionnaire d'investissements alternatifs basé sur le marché mondial d’Abu Dhabi (Abu Dhabi Global Market), vise à recueillir des engagements allant jusqu'à 250 millions de dollars. Le fonds, ancré par la Abu Dhabi Developmental Holding Co., se concentre sur des entreprises de taille moyenne de haute qualité à travers la région du CCG. Sa stratégie, étroitement alignée sur les objectifs de Jada, met l’accent sur la création de valeur et la transformation numérique.

Exprimant sa gratitude pour l'investissement significatif de Jada, Huda al-Lawati, fondatrice et PDG d'Aliph Capital, déclare: «Le potentiel des PME au sein du Royaume d'Arabie saoudite est immense, et je suis ravie qu'Aliph Capital ait la possibilité de jouer un rôle décisif dans la concrétisation de cette opportunité».

La fintech émiratie MALY lève 1,6 million de dollars dans le cadre d'un tour de table de pré-amorçage

La startup de fintech émiratie, MALY, a réussi à lever un financement de pré-amorçage de 1,6 million de dollars auprès d’un consortium d'investisseurs providentiels de la région.

Fondée en 2022, MALY s'est positionnée comme une plateforme axée sur les questions financières, offrant aux utilisateurs la possibilité de gérer judicieusement leurs finances grâce à une application intuitive et une carte bancaire associée. Les utilisateurs peuvent épargner, investir et prendre des décisions éclairées en matière de dépenses, le tout centralisé au même endroit.

«Notre mission est simple mais profonde: améliorer l’accès au bien-être financier pour tous les individus de la région MENA», déclare Mo Ibrahim, co-fondateur et PDG de MALY.

Cette nouvelle injection de capitaux est destinée à renforcer les ambitieux projets d'expansion de MALY sur d'autres marchés du CCG et dans les pays de la région MENA.

Rewaa lève 27 millions de dollars dans le cadre d’un financement de série A mené par Wa'ed Ventures.

Rewaa, une importante plateforme intégrale de gestion des stocks pour le secteur de la vente au détail, a levé 27 millions de dollars (100 millions de riyals saoudiens) lors d'un tour de financement de série A.

La levée de fonds a été menée par Wa'ed Ventures, le fonds de capital-risque basé au Royaume et détenu à 100 % par Aramco, avec la participation du Fonds d'innovation d'entreprise de STC et d'autres investisseurs de premier plan.

Rewaa marque le premier investissement en capital-risque de CIF en Arabie saoudite depuis son lancement.

Parmi les investisseurs participants figuraient Graphene Ventures de la Silicon Valley, Sadu Capital, Vision Ventures, Khwarizmi Ventures, RZM Investment, Derayah VC et Abdulrahman Sulaiman Al Rajhi & Sons Investment Co.

Depuis sa création en 2018, Rewaa a traité plus de 7 milliards de riyals saoudiens en valeur de transactions, ce qui la positionne comme l'une des sociétés SaaS (Software as a Service) saoudiennes à la croissance la plus rapide dans la région MENA. La société est spécialisée dans les logiciels de gestion des stocks omnicanaux.

«En contribuant à la transformation numérique du secteur grâce à la création d'un produit compétitif à l'échelle mondiale, nous souhaitons avoir un impact significatif sur les commerçants de détail, en leur donnant le moyen de fournir un service inégalé avec une efficacité accrue», déclare Mohammed Alqasir, co-fondateur et PDG de Rewaa.

Rewaa, qui a servi plus de 7 000 détaillants au Royaume et à l'étranger, créant plus de 250 emplois locaux, offre aux détaillants une solution intégrée basée sur le cloud qui synchronise de manière transparente l’inventaire des magasins en ligne et celui des magasins physiques.

Fahad Alidi, directeur général de Wa'ed Ventures, a noté que l'approche de Rewaa répond parfaitement aux besoins du secteur de la vente au détail généralement dispersé, et l'investissement vise à soutenir le développement technologique de ce secteur.

Majed Aljarboua, directeur général de stc Corporate Funds and Entrepreneurship, ajoute: «Par notre investissement, nous cherchons à participer au développement de technologies qui soutiennent le marché de la vente au détail, y compris la société Rewaa».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le secteur saoudien du ciment prochain leader mondial, entre maturité numérique et économie circulaire

Le marché saoudien du ciment blanc devrait enregistrer une croissance à un taux de 11,93 % en moyenne chaque année au cours de la période de prévision allant de 2024 à 2028. Shutterstock
Le marché saoudien du ciment blanc devrait enregistrer une croissance à un taux de 11,93 % en moyenne chaque année au cours de la période de prévision allant de 2024 à 2028. Shutterstock
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  • Le marché du ciment blanc en Arabie saoudite a atteint une valeur de 165,11 millions de dollars en 2022 et devrait enregistrer une croissance à un taux de 11,93 % en moyenne chaque année au cours de la période de prévision allant de 2024 à 2028
  • Des projets clés tels que NEOM et Qiddiya, ainsi que l'expansion des réseaux de transport et des centres de divertissements, ont généré une augmentation notable de la demande de ciment de haute qualité dans le Royaume

RIYAD : L'industrie du ciment en Arabie saoudite est sur le point de maintenir sa position en tant que leader sur le marché mondial, en s’appuyant sur des principes de l'économie circulaire et en surmontant les défis grâce à l'innovation numérique, selon un expert du secteur.

Amr Nader, PDG et co-fondateur du cabinet de conseil en ciment A3&Co, a déclaré à Arab News que la plupart des usines du Royaume dans le secteur disposent de technologies de pointe, ce qui leur permettra d'atteindre la maturité numérique pour réaliser l'excellence opérationnelle et les objectifs de décarbonisation.

Bien que certaines usines aient déjà lancé des initiatives stratégiques dans ce domaine, d'autres en sont encore aux premières étapes d'essais.

Cependant, Nader estime que la transition vers la maturité numérique figure sur la liste des priorités de la plupart des usines et devrait se concrétiser dans les 2 à 5 prochaines années.

Selon TechSCI Research, le marché du ciment blanc en Arabie saoudite a atteint une valeur de 165,11 millions de dollars en 2022 et devrait enregistrer une croissance à un taux de 11,93 % en moyenne chaque année au cours de la période de prévision allant de 2024 à 2028.

Des projets clés tels que NEOM et Qiddiya, ainsi que l'expansion des réseaux de transport et des centres de divertissements, ont généré une augmentation notable de la demande de ciment de haute qualité dans le Royaume.

Nader estime que cette croissance s'accompagnera de changements majeurs dans le secteur et a déclaré : « Nous anticipons une réduction des coûts et une amélioration de la valeur ajoutée, en tirant parti de l'économie circulaire, voire une transition nette zéro si les bonnes technologies aux tailles efficaces sont adoptées. »

Le PDG a souligné l'importance de l'adoption de la technologie de l’oxycombustion à des échelles adaptées, en mettant l'accent sur l’utilisation de l'oxygène et des gaz de combustion recyclés pour brûler les combustibles au lieu de l'air.

Cette approche, combinée à une dépendance accrue aux sources d'énergie renouvelable et à l'intégration prévue de l'hydrogène à faible teneur en carbone comme source de combustible, témoigne du potentiel de l'industrie du ciment en Arabie saoudite pour maintenir son avantage concurrentiel au-delà de 2030 selon M. Nader.

Ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie globale de décarbonation visant à réduire l'impact écologique du secteur tout en préservant sa position sur le marché.

M. Nader a également souligné que l'avantage concurrentiel de l’Arabie saoudite en matière de prix est soutenu par des coûts de production plus faibles, même après avoir pris en compte les taxes frontalières d'ajustement du carbone, ce qui pourrait augmenter les exportations vers des régions où les réglementations en matière de carbone sont strictes.

« En ce qui concerne la taxe frontalière sur le carbone en Europe et d'autres taxes frontalières sur le carbone dans le monde, nous  voyons une opportunité pour exporter davantage à partir des usines du Moyen-Orient qui auront adopté rapidement des transitions proches de zéro dans un délai compris entre 2024 et 2028 », a-t-il déclaré.

Les taxes sur le carbone, également connues sous le nom de mécanismes d'ajustement aux frontières, sont des politiques mises en œuvre par les gouvernements pour lutter contre les fuites de carbone.

Elles garantissent la compétitivité des industries soumises à la tarification du carbone sur leur territoire par rapport aux industries étrangères non soumises à des prélèvements similaires.

Ces taxes visent à empêcher la délocalisation d'industries vers des pays dont les politiques climatiques sont moins contraignantes, tout en encourageant d'autres nations à adopter des mesures similaires de tarification du carbone.

Des projets tels que OXAGON à NEOM ont stimulé le secteur du ciment. Dossier
Des projets tels que OXAGON à NEOM ont stimulé le secteur du ciment. Dossier

M. Nader a souligné les défis qui influent sur la demande dans le secteur du ciment, tels que l'augmentation des coûts du fret maritime, la disponibilité réduite des navires en raison des tensions géopolitiques et l'augmentation des prix pratiqués par les usines saoudiennes pour contrer la hausse des coûts de l'énergie d'Aramco.

« Malgré une augmentation moyenne de 100 % des prix des combustibles, les usines saoudiennes efficaces conservent toujours un coût de production inférieur d'environ 15 % à la moyenne mondiale. Il reste donc possible d'améliorer cette situation en adoptant des pratiques d'excellence opérationnelle », a-t-il ajouté.

Il a expliqué que les grandes entreprises du Royaume, dont les capacités de production dépassent 8 000 tonnes par jour, disposent de nombreuses possibilités d'amélioration en mettant en œuvre des stratégies d'excellence opérationnelle et en adoptant rapidement des initiatives prouvées visant des objectifs scientifiques proches de zéro.

Cela permettra non seulement de réduire davantage les coûts, mais aussi de les maintenir en dessous de la moyenne des coûts mondiaux de 15 %, même avec l'augmentation prévue des prix de l'énergie l'année prochaine, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, la diminution des investissements gouvernementaux a constitué un autre défi selon M. Nader, entraînant un ralentissement des projets à grande échelle et, par conséquent, une diminution de la demande de ciment.

Cette tendance s'est traduite par une baisse de 4 % des ventes intérieures et de 30 % des exportations pour les 17 cimentiers saoudiens au cours du premier trimestre 2024 par rapport à la même période de l'année dernière, comme l'indique Al-Yamama Cement.

En effet, 97 % des ventes de ciment ont été réalisées sur le marché intérieur, et seulement 3 % ont été exportées.

Malgré cette baisse des ventes, le Royaume reste le plus grand producteur de ciment de la région, accueillant plusieurs des plus importants cimentiers de la région, selon Global Cement.

Selon les données de Bloomberg, parmi les plus importantes entreprises d'Arabie saoudite, sur la base de leur capitalisation boursière, figurent Al Yamama Cement, avec une capitalisation boursière de 6,95 milliards de riyals saoudiens, suivie par Saudi Cement à 6,82 milliards de riyals saoudiens, Southern Province Cement à 5,5 milliards de riyals saoudiens, puis Qassim Cement, et Yanbu Cement.

M. Nader a lié le récent déclin des ventes nationales à certains mégaprojets dans le Royaume qui recourent au ciment vert, un produit rarement fabriqué dans la plupart des usines d'Arabie Saoudite.

« Néanmoins, il est important de noter que la consommation par habitant de l'Arabie saoudite demeure l'une des plus élevées au monde, atteignant environ 1,3 tonne par habitant. Cependant, l'utilisation du secteur reste inférieure à 60 % en raison de l’importante capacité installée entre 2013 et 2017 », a ajouté M. Nader.

Dans son rapport d'avril, Al-Jazira Capital a également attribué le déclin des ventes à l'impact accru du Ramadan sur les ventes, notant que le mois sacré s'est étendu sur 21 jours en mars 2024, contre seulement 9 jours l'année précédente.

M. Nader avait précédemment souligné dans une interview accordée en février à Aggregates Business que les cimenteries du Moyen-Orient, caractérisées par leur grande taille, bénéficient d'avantages en termes d'économies d'échelle et d'efficacité opérationnelle. La plupart de ces usines sont équipées de technologies modernes et de processus automatisés, les plaçant devant leurs homologues européennes, dont certaines remontent aux années 1950.

En outre, les abondantes ressources solaires, éoliennes et terrestres de la région offrent des possibilités d'adoption de sources d’énergie verte, ce qui place le secteur du ciment du Moyen-Orient en tête des initiatives de développement durable au niveau mondial.

À l'avenir, M. Nader prévoit que la région accordera une importance croissante à la durabilité et à la décarbonisation, ce qui se traduira par une augmentation de la production de produits verts.

En outre, il prévoit un doublement des exportations de ciment du Moyen-Orient dans les deux ou trois prochaines années, avec l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'Algérie figurant actuellement parmi les principaux exportateurs.

 


Aramco conclut des accords avec trois entreprises américaines spécialisées dans les solutions énergétiques bas carbone

Les accords avec Aeroseal, Spiritus et Rondo ont été signés en présence du ministre de l’Énergie du Royaume, le prince Abdelaziz ben Salmane, et de son homologue américaine, Jennifer Granholm. (Photo fournie)
Les accords avec Aeroseal, Spiritus et Rondo ont été signés en présence du ministre de l’Énergie du Royaume, le prince Abdelaziz ben Salmane, et de son homologue américaine, Jennifer Granholm. (Photo fournie)
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  • «Aramco a fait part de son ambition de réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre des “scopes” 1 et 2 dans l’ensemble des actifs qu’elle détient à 100% d’ici à 2050»
  • Après un essai réussi de la technologie d’Aeroseal en Arabie saoudite, Aramco et cette entreprise se sont accordés sur différents points

RIYAD: Le géant de l’énergie Saudi Aramco a signé des mémorandums d’entente avec trois entreprises américaines dans le but de favoriser la mise au point de solutions potentielles à faible émission de carbone.

Les accords avec Aeroseal, Spiritus et Rondo ont été signés en présence du ministre de l’Énergie du Royaume, le prince Abdelaziz ben Salmane, et de son homologue américaine, Jennifer Granholm.

Les accords ont été conclus après que les deux responsables sont convenus d’une feuille de route pour la coopération entre les pays du secteur dans le cadre de discussions sur la gestion du carbone, l’hydrogène propre et l’énergie nucléaire, ainsi que sur l’électricité et les énergies renouvelables, l’innovation et la résilience de la chaîne d’approvisionnement du secteur de l’énergie.

«Aramco a fait part de son ambition de réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre des “scopes” 1 et 2 dans l’ensemble des actifs qu’elle détient à 100% d’ici à 2050. La société considère qu’il existe des possibilités de créer une nouvelle entreprise d’énergie à faible émission de carbone. Les technologies innovantes déployées à grande échelle peuvent contribuer à réduire les coûts de la réduction des émissions de carbone et nous investissons dans le développement de ces technologies par le biais de nos programmes de recherche et de développement, de capital-risque et de déploiement technologique. Nous estimons que les technologies d’Aeroseal, de Spiritus et de Rondo ont le potentiel nécessaire pour être déployées à l’échelle mondiale, et plus particulièrement au Moyen-Orient», confie Ali al-Meshari, vice-président directeur chargé de la technologie, de la supervision et de la coordination chez Aramco.

Après un essai réussi de la technologie d’Aeroseal en Arabie saoudite, Aramco et cette entreprise se sont accordés sur les points suivants: étudier les possibilités d’accélérer le déploiement de la technologie d’Aeroseal dans le parc immobilier de la société et ailleurs; poursuivre les essais conjoints des canalisations et des enveloppes des bâtiments dans l’ensemble du pays afin de découvrir les meilleures possibilités; enfin, commercialiser la technologie dans de nouvelles applications telles que les gazoducs.

En signant l’accord avec Spiritus, Aramco a accepté d’explorer les possibilités dans le domaine du captage du dioxyde de carbone dans l’air, l’approche de l’entreprise américaine dans ce domaine étant susceptible de faire face à d’importants défis liés aux coûts.

Aramco et Rondo ont décidé d’étudier le déploiement de batteries thermiques dans les installations mondiales de l’entreprise saoudienne afin de réduire les coûts d’exploitation et de soutenir les initiatives de réduction des émissions.

Les deux entreprises ont entamé des études techniques en vue d’un premier déploiement à l'échelle industrielle des batteries thermiques Rondo. Ces dernières pourraient contribuer à la réduction des émissions des installations d’Aramco, avec une mise à l’échelle ultérieure allant jusqu’à 1 gigawatt par heure.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont «les locomotives de la région» selon le directeur de Business France Middle East

«Nous avons une relation politique et historique de grande qualité, basée sur la compréhension mutuelle, le respect. Cette Histoire qui lie la France et les pays du Golfe a toujours nourri cette relation fructueuse», déclare Axel Baroux. (Fournie)
«Nous avons une relation politique et historique de grande qualité, basée sur la compréhension mutuelle, le respect. Cette Histoire qui lie la France et les pays du Golfe a toujours nourri cette relation fructueuse», déclare Axel Baroux. (Fournie)
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  • Vision Golfe revient pour une 2e édition, les 4 et 5 juin 2024, au ministère de l’Économie à Paris
  • L’événement de référence entre la France et les pays du Golfe vise à promouvoir les relations commerciales et économiques, en se basant sur une relation de longue durée

DUBAÏ: Après le succès de sa première édition, Vision Golfe revient pour une 2e édition, les 4 et 5 juin 2024, au ministère de l’Économie, des Finances, de l'Industrie et de la Souveraineté industrielle et numérique, à Paris. 

L’événement de référence entre la France et les pays du Golfe vise à promouvoir les relations commerciales et économiques, en se basant sur une relation de longue durée entre la France et ces derniers, et plus particulièrement, entre la France et l’Arabie saoudite. 

«Nous avons une relation politique et historique de grande qualité, basée sur la compréhension mutuelle, le respect. Cette Histoire qui lie la France et les pays du Golfe a toujours nourri cette relation fructueuse», déclare Axel Baroux, directeur Proche et Moyen-Orient de Business France, dans une interview accordée à  Arab News en français. 

Vision Golfe est une plate-forme visant à promouvoir la coopération commerciale dans des marchés à fort potentiel de croissance et une occasion de rencontrer les principaux acteurs économiques: ministres, start-up et cadres supérieurs, entre autres. 

«Vision Golfe, c'est un outil, le point de départ des négociations et des discussions. Toutefois, les discussions se poursuivent tout au long de l'année», explique-t-il. 

«Aujourd'hui, on estime à 13,7 milliards d'euros les investissements des pays du Golfe vers la France, selon les chiffres officiels de la Banque de France», indique M. Baroux, en soulignant que ces chiffres sont sous-estimés, car ils ne prennent pas en compte les investissements directs financiers. 

Malgré les défis auxquels l’économie mondiale est confrontée, les pays du Golfe continuent d’offrir une infrastructure propice à l’investissement et à l’attraction de talents, grâce à des politiques axées sur la diversification économique, le développement durable et la transition énergétique. 

Cette situation génère un environnement favorable à l’implantation d’entreprises dans différents secteurs tels que l'énergie et les nouvelles technologies. Des secteurs plus «traditionnels», comme la santé, l’éducation et le tourisme, sont également concernés. 

Étant les deux plus grands marchés d’une région marquée par une croissance considérable des échanges commerciaux, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) constituent aujourd’hui «les locomotives de la région», précise Axel Baroux. 

Une situation qui explique l'attrait des entreprises françaises qui viennent s'implanter, participer aux grands projets et aux échanges. 

Le directeur souligne sa participation à une délégation d'entreprises françaises en Arabie saoudite, avec plus de cent vingt entreprises sélectionnées par Business France et par le Medef. Étaient également présents des conseillers du commerce extérieur de la France, et Bruno Bonnell, le secrétaire général pour l'Investissement. 

«Nous avons été admirablement reçus. Des accords ont été signés avec STC et Business France. Nous nous sommes aussi rendus au Fonds public d’investissement (PIF) et nous avons eu des échanges avec le ministère de l’Investissement.» 

Par ailleurs, les EAU offrent de grandes opportunités aux entreprises françaises, avec «plus de six cents entreprises françaises présentes. C'est de l'emploi direct, ce sont des projets et une relation économique très solides», confirme Axel Baroux.