Jamais un journaliste, par le passé, n’avait écopé une peine pareille pour avoir, tout bonnement, exercé son métier. Cinq ans de prison, une première dans l’histoire de la presse tunisienne.
« Chevaliers de la plume, gardiens de la démocratie », « La liberté de la presse menacée..», « Le journalisme n’est pas un crime », et bien d’autres slogans, soit les mêmes depuis longtemps, ont été fortement scandés à l’unisson, deux heures de temps de rassemblement, ce matin devant le siège du Snjt à Tunis. Un sit-in de protestation auquel ont pris part journalistes, juristes, activistes, syndicalistes et des acteurs des plus influents sur la scène nationale.
Cette journée de colère fut ainsi décrétée, suite au dernier verdict, prononcé en appel, contre le correspondant de radio Mosaïque FM à Kairouan, Khalifa Guesmi, le condamnant à cinq ans de prison. « Un jugement sans précédent et un message politique qui exprime clairement le passage à la vitesse supérieure en matière de répression de la presse et des journalistes, dans une tentative de les soumettre en utilisant l’appareil judiciaire », avait, à chaud, dénoncé le bureau du Snjt, dans un communiqué rendu public, mardi.
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