Journée de colère des journalistes suite à la condamnation de Khalifa Guesmi

Un sit-in de protestation auquel ont pris part journalistes, juristes, activistes, syndicalistes et des acteurs des plus influents sur la scène nationale (Photo, La Presse).
Un sit-in de protestation auquel ont pris part journalistes, juristes, activistes, syndicalistes et des acteurs des plus influents sur la scène nationale (Photo, La Presse).
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Publié le Vendredi 19 mai 2023

Journée de colère des journalistes suite à la condamnation de Khalifa Guesmi

  • Jamais un journaliste, par le passé, n’avait écopé une peine pareille pour avoir, tout bonnement, exercé son métier
  • Cinq ans de prison, une première dans l’histoire de la presse tunisienne

Jamais un journaliste, par le passé, n’avait écopé une peine pareille pour avoir, tout bonnement, exercé son métier. Cinq ans de prison, une première dans l’histoire de la presse tunisienne.

« Chevaliers de la plume, gardiens de la démocratie », « La liberté de la presse menacée..», « Le journalisme n’est pas un crime », et bien d’autres slogans, soit les mêmes depuis longtemps, ont été fortement scandés à l’unisson, deux heures de temps de rassemblement, ce matin devant le siège du Snjt à Tunis. Un sit-in de protestation auquel ont pris part journalistes, juristes, activistes, syndicalistes et des acteurs des plus influents sur la scène nationale.

Cette journée de colère fut ainsi décrétée, suite au dernier verdict, prononcé en appel, contre le correspondant de radio Mosaïque FM à Kairouan, Khalifa Guesmi, le condamnant à cinq ans de prison. « Un jugement sans précédent et un message politique qui exprime clairement le passage à la vitesse supérieure en matière de répression de la presse et des journalistes, dans une tentative de les soumettre en utilisant l’appareil judiciaire », avait, à chaud, dénoncé le bureau du Snjt, dans un communiqué rendu public, mardi.

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Fin de règne et double jeu

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  • Le revoilà de retour, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken pour… la 8e fois au Moyen-Orient. Première destination, l’Egypte, puis Israël, la Jordanie…
  • Cette fois, il arrive non pas avec une solution dans ses poches, mais pour tonifier une proposition qui ne bouge pas

Le revoilà de retour, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken pour… la 8e fois au Moyen-Orient. Première destination, l’Egypte, puis Israël, la Jordanie… Cette fois, il arrive non pas avec une solution dans ses poches, mais pour tonifier une proposition qui ne bouge pas. Apparemment, il est décidé à en découdre avec Netanyahu. Au Caire, il annonce sa conviction : «une écrasante majorité d’Israéliens et de Palestiniens veulent la paix», et demande aux pays arabes concernés de faire pression sur le Hamas d’accepter une trêve. Evidemment, il pense à la trêve proposée par son chef Biden, qui est considérée comme incomplète, donc rejetée (sournoisement) par Israël. 

Ses chances de succès sont estimées incertaines, sinon aléatoires. La proposition de Biden du 31 mai stipule notamment un cessez-le-feu durable. Celle-ci s’éloigne de jour en jour, le gouvernement israélien l’a jetée par-dessus l’épaule, d’abord en voulant prolonger indéfiniment les négociations, alors que le mouvement palestinien a déclaré ne pas signer un accord ne garantissant pas un cessez-le-feu permanent. Ensuite, Netanyahu, qui voit son pays isolé de la communauté internationale ( la Slovénie a rejoint l’Espagne, l’Irlande et la Norvège, pays reconnaissant l’Etat palestinien), remué par des manifestations permanentes, sans se référer à personne, a pris sa décision de libérer les otages, aidé en cela par les renseignements généraux, des avions britanniques, d’une unité américaine spécialisée dans la libération des otages, etc. Au final, il a ratissé large, tirant sur tout ce qui bouge, faisant un massacre de 274 morts et de 400 blessés dans les bombardements intensifs et les tirs de chars soutenus (depuis l’air, la terre et la mer), en ciblant le camps de Nusseirat peuplé de dizaines de milliers de réfugiés qui ont fui Rafah. (Le bilan total de l’offensive militaire israélienne à Gaza s’élève à 37.124 personnes civiles, selon le dernier décompte). L’opération est une démonstration d’horreur sans suite et sans lendemain, selon les observateurs. Netanyahu félicite son armée en ces termes : «Vous avez prouvé qu’Israël ne cède pas face au terrorisme et agit avec une créativité et un courage sans limites pour ramener nos otages à la maison», et ajoute : «Nous ne lâcherons pas tant que nous n’aurons pas réussi la mission et ramené tous nos otages à la maison, les vivants et les morts». Il a gagné du temps, et puis ?

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Le Liban est un carrefour entre l'Amérique et l'Iran

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  • Nasrallah a accepté les directives de l'Iran malgré la divergence d'opinion
  • Le secrétaire général est resté silencieux, s'abstenant de ses apparitions habituelles pendant plus de deux mois, période pendant laquelle beaucoup se sont interrogés sur les raisons de cette absence

Si l'on se souvient de la rencontre entre le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et le commandant de la Force Qods, Ismail Qaani, en avril, au cours de laquelle il a informé ce dernier que les directives du Guide suprême étaient de ne pas répondre à l'escalade israélienne, quelle que soit sa dureté, et que l'Iran n'avait aucun intérêt à une guerre régionale qui pourrait être déclenchée par la riposte du Hezbollah dans le sud du pays. Des sources proches de la direction du duo chiite ont fait circuler l'information selon laquelle Nasrallah a accepté les directives du guide malgré la divergence d'opinion. Il a expliqué que sa crédibilité vis-à-vis des Libanais en général et de l'environnement de soutien en particulier, ainsi que vis-à-vis des partisans dans le monde arabe, était en jeu après la promesse de répondre à Haïfa, et au-delà de Haïfa, en plus de l'absence de raisons de porter des armes, ce qui a toujours été justifié comme une mesure de dissuasion à l'égard d'Israël. Qaani a réglé la question en disant que cela ne concernait pas la République islamique, mais plutôt Nasrallah, qui doit prendre soin de son public et de son peuple, avertissant que l'Iran serait épargné par toute escalade militaire au Sud-Liban. Nasrallah a contesté le ton et l'intensité du commandant de la Force Qods, dont le Hezbollah est une brigade, et la réunion s'est terminée sur une tension entre les deux parties. Le secrétaire général est resté silencieux, s'abstenant de ses apparitions habituelles pendant plus de deux mois, période pendant laquelle beaucoup se sont interrogés sur les raisons de cette absence, et certains sont allés jusqu'à dire que Nasrallah était dans une situation de santé délicate, ce qui bien sûr n'était pas vrai.

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Le Fatah, le Hamas et l'absurdité de leur conflit

Des affiches du parti politique palestinien Fatah et une affiche de son futur chef Yasser Arafat sont photographiées placées dans les débris d'un bâtiment détruit lors d'un précédent bombardement israélien, à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024. (AFP)
Des affiches du parti politique palestinien Fatah et une affiche de son futur chef Yasser Arafat sont photographiées placées dans les débris d'un bâtiment détruit lors d'un précédent bombardement israélien, à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024. (AFP)
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  • C’est le Fatah qui a transformé ce qui avait été un corps politique largement bureaucratique en un cadre de gestion du front de bataille qui incorporait toutes les factions armées palestiniennes
  • La légitimité de l’OLP a été consolidée grâce au consensus total palestinien, arabe et international autour d’elle.

Le Fatah, qui a fondé la révolution palestinienne puis l’a dirigée pendant des décennies, n’aurait pas maintenu son leadership pendant la phase la plus critique de l’histoire du peuple palestinien s’il n’avait pas transformé l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). En effet, c’est le Fatah qui a transformé ce qui avait été un corps politique largement bureaucratique en un cadre de gestion du front de bataille qui incorporait toutes les factions armées palestiniennes et les soi-disant indépendants, et représentait tous les secteurs et segments de la nation palestinienne, tant au niveau national qu’à l’étranger et au sein de la diaspora.

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