Des médecins du NHS bloqués au Soudan estiment que le Royaume-Uni n’apporte pas suffisamment de soutien

Le médecin soudano-irlandais Moustafa Abbas, 44 ans, et son épouse soudano-britannique Sarra Eljak, 38 ans, se trouvent actuellement à Wad Madani, à 220 kilomètres au sud de la capitale du Soudan, Khartoum. (Réseaux sociaux/Sarra Eljak)
Le médecin soudano-irlandais Moustafa Abbas, 44 ans, et son épouse soudano-britannique Sarra Eljak, 38 ans, se trouvent actuellement à Wad Madani, à 220 kilomètres au sud de la capitale du Soudan, Khartoum. (Réseaux sociaux/Sarra Eljak)
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Publié le Lundi 01 mai 2023

Des médecins du NHS bloqués au Soudan estiment que le Royaume-Uni n’apporte pas suffisamment de soutien

  • Le couple et leurs enfants, qui se trouvaient au Soudan pour passer le mois sacré du ramadan en famille à Khartoum, prévoyaient de repartir le 24 avril après avoir célébré l’Aïd el-Fitr
  • Des combats entre les forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide ont éclaté dans la capitale et ailleurs le 15 avril, ce qui a obligé la famille à trouver refuge à Wad Madani

LONDRES: Deux médecins employés par le National Health Service du Royaume-Uni affirment avoir raté le dernier vol au départ de Khartoum samedi parce qu’il était trop dangereux de voyager. Par ailleurs, ils accusent le Royaume-Uni de ne pas leur apporter suffisamment de soutien. 

Le médecin soudano-irlandais Moustafa Abbas, 44 ans, et son épouse soudano-britannique, Sarra Eljak, 38 ans, se trouvent actuellement à Wad Madani, à 220 kilomètres au sud de la capitale, avec leurs quatre enfants: Danya, 12 ans, Menna, 11 ans, Anne, 7 ans, et Mohammed, 6 mois. Ils sont à plus de 800 kilomètres de Port-Soudan, d’où ils espèrent prendre un bateau pour l’Arabie saoudite. 

Sarra Eljak déclare à PA Media: «Il est extrêmement dangereux d’atteindre le site d'évacuation [à Khartoum] et la zone fait l’objet d’attaques.» 

«Je ne peux pas prendre ce risque avec mes enfants. Le gouvernement britannique devrait prendre en charge les familles. Je ne veux pas mettre la vie de mes enfants en danger. J’ai l’impression que nous nous sommes retrouvés sans soutien.» 

La jeune femme est originaire de Slough, dans le sud-est de l’Angleterre. Elle se dit préoccupée par le «très long trajet» vers Port-Soudan avec des enfants en bas âge. 

«Je suis venue avec mon bébé de six mois, qui est né prématurément. Je lui donne un certain type de lait maternisé et je n’en ai désormais plus. De plus, il y a une pandémie de paludisme là où je séjourne en ce moment.» 

M. Abbas ajoute: «En tant que papa, c’est vraiment difficile. Il ne se passe pas une minute sans que les enfants demandent quand nous allons partir. Ils disent: “Nous avons le mal du pays, nos amis nous manquent” et nous ne savons que leur répondre.» 

«Les grands pays laissent les innocents à la merci de l’armée et des milices. Pourtant, nous sommes tous humains et nous devons prendre soin les uns des autres.» 

Le couple et leurs enfants se trouvaient au Soudan pour passer le mois sacré du ramadan en famille à Khartoum. Ils prévoyaient de repartir le 24 avril après avoir célébré l’Aïd el-Fitr. 

Des combats entre les forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide (FSR) ont éclaté dans la capitale et ailleurs le 15 avril, ce qui a obligé la famille à trouver refuge à Wad Madani. 

«Nous avons soudain été réveillés par des coups de feu et des hélicoptères militaires partout», confie Sarra Eljak à The Guardian. «Notre porte d’entrée a été touchée et nous avons retrouvé les balles à l’intérieur de la maison. À tout moment, vous avez le sentiment que vous allez perdre l’un des membres de votre famille.» 

Elle s’inquiète par ailleurs de l’effet que la situation a sur sa famille. 

«Quand les enfants entendent le claquement d’une porte qui se referme, ils crient. Tous sont en proie à des crises de panique. Ma fille aînée, Danya, a même refusé de manger et de boire pendant quatre jours.» 

«Ils disent tous que, une fois qu’ils seront arrivés au Royaume-Uni et qu’ils y seront en toute sécurité, ils ne remettront plus jamais les pieds au Soudan. Cela me fend le cœur.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.