SINAGAR: Cinq soldats indiens ont été tués dans la partie du Cachemire administrée par New Delhi lors d'affrontements opposant l'armée à des rebelles présumés du territoire himalayen disputé, ont indiqué jeudi des responsables sécuritaires.
Un précédent bilan faisait état de quatre soldats tués.
Un "échange intense de coups de feu" a éclaté mercredi alors que des soldats étaient lancés à la poursuite de rebelles dans les forêts denses de Kalakote, dans le sud du Cachemire, avait indiqué auparavant l'armée indienne.
Cinq soldats, dont deux membres des commandos d'élite ont été tués et un autre a été blessé, a déclaré à l'AFP un officier militaire, s'exprimant sous couvert d'anonymat.
Deux combattants séparatistes présumés ont aussi été tués, a-t-il ajouté, précisant que l'un d'entre eux a été identifié comme un responsable "de haut rang" et qu'il s'agissait d'un ressortissant pakistanais actif dans la région depuis l'année dernière.
L'armée n'a pas donné davantage de précisions sur le nombre de combattants rebelles impliqués.
Le Cachemire, territoire himalayen à majorité musulmane, est divisé entre l'Inde et le Pakistan qui, depuis leur indépendance en 1947, en revendiquent la souveraineté sur sa totalité.
Les deux voisins se sont livrés trois guerres pour le contrôle de cette région et, depuis 1989, une rébellion armée dans la partie administrée par l'Inde a fait des dizaines de milliers de morts.
New Delhi accuse Islamabad d'encourager les attaques, ce que le Pakistan nie. La semaine dernière, des soldats indiens ont tué huit rebelles dans la vallée du Cachemire, épicentre de l'insurrection.
Le gouvernement du Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi a révoqué en 2019 le statut d'autonomie partielle de l'Etat du Jammu-et-Cachemire et l'a placé sous administration directe.
Selon les autorités indiennes, au moins 118 personnes ont été tuées dans le conflit cette année, dont 11 civils, 27 membres des forces de sécurité et 80 rebelles présumés.