L'humoriste égyptien Bassem Youssef dénonce Kevin Hart pour «appropriation culturelle»

«Vos ancêtres avaient leur propre civilisation merveilleuse en Afrique de l'Ouest», affirme Youssef (Photo, Piers Morgan Uncensored / fournie).
«Vos ancêtres avaient leur propre civilisation merveilleuse en Afrique de l'Ouest», affirme Youssef (Photo, Piers Morgan Uncensored / fournie).
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Publié le Mercredi 26 avril 2023

L'humoriste égyptien Bassem Youssef dénonce Kevin Hart pour «appropriation culturelle»

  • L’acteur américain Hart aurait déclaré que les pyramides avaient été construites par ses ancêtres
  • Les Égyptiens contemporains sont considérés comme des envahisseurs, dévoile Youssef

LONDRES: L'humoriste égyptien et critique des médias Bassem Youssef a accusé l'humoriste américain Kevin Hart et le mouvement afrocentrique de «s'approprier continuellement la culture et de falsifier l'histoire».

Lors de son intervention à l'émission Piers Morgan Uncensored sur TalkTV, lundi, pour parler du nouveau documentaire de Netflix «La reine Cléopâtre», Youssef a réagi à une allégation de l'Afro-Américain Hart selon laquelle ses ancêtres auraient construit les pyramides.

«Je suis désolé, vos ancêtres avaient leur propre merveilleuse civilisation en Afrique de l'Ouest», a signalé Youssef.

Cependant, le site web Egyptian Street a indiqué qu'il n'était «pas clair quand et où Hart a fait ces commentaires».

La récente sortie de Netflix de la bande-annonce de ce docudrame en quatre parties, dont le lancement mondial sur la plate-forme est prévu le 10 mai, a suscité des débats transnationaux sur la race de l'ancienne reine, incarnée par l'actrice noire Adele James.

L'archéologue égyptien et ancien ministre des Antiquités Zahi Hawass a écrit dans une tribune d'Arab News publiée le 21 avril que Cléopâtre, née à Alexandrie en 69 avant J.-C. dans la dynastie des Ptolémées, «était la descendante d'un général grec macédonien contemporain d'Alexandre le Grand», et que toutes les preuves découvertes jusqu'à présent indiquent qu'elle était de race blanche.

Youssef a déclaré que le mouvement afrocentrique «s'appropriait ma culture, appelant le peuple égyptien d'aujourd'hui – malgré sa couleur de peau – ils nous appellent ... des envahisseurs».

L'afrocentrisme, une théorie académique et un mouvement culturel et politique mené par des personnes d'origine africaine, promeut les contributions des Noirs aux civilisations occidentales, selon l'Encyclopedia Britannica.

Ancien animateur de l'émission télévisée populaire AlBernameg, Youssef a souligné qu'il ne s'agissait pas d'une question de «noir ou blanc».

«Il s'agit de l'appropriation culturelle continue et de la falsification de l'histoire auxquelles s'est livré le soi-disant mouvement afrocentrique», a-t-il poursuivi.

«Le mouvement afrocentrique a commencé au siècle dernier comme un moyen, avec une bonne intention, d'enseigner aux Afro-Américains leur riche histoire d'Afrique de l'Ouest, le grand empire du Bénin, du Ghana, de Songali, le grand empire du Mali.

«Mais le fait est que c'est pour cela que l'on trouve des gens comme Kevin Hart, qui adhère à ces théories, et qui prétend que ses ancêtres ont construit les pyramides», a-t-il ajouté.

«Ils nous traitent d’envahisseurs et essayent d’effacer les pyramides de notre propre histoire.»

En février, le premier spectacle de Hart en Égypte a été annulé à la suite de réactions négatives à une prétendue blague sur la composition raciale des Égyptiens de l'Antiquité.

L'humoriste d'origine ouest-africaine a signalé que les anciens Égyptiens étaient noirs, ce qui a suscité l'indignation des Égyptiens, qui ont demandé l'annulation de son spectacle au Caire.

Selon un rapport publié le 27 février par AllAfrica.com, Hart aurait déclaré: «Nous devons enseigner à nos enfants la véritable histoire des Noirs africains lorsqu'ils étaient rois en Égypte et pas seulement l'ère de l'esclavage qui est consolidée par l'éducation en Amérique. Vous souvenez-vous de l'époque où nous étions rois?»

Toutefois, il n'était pas clair quand et où il avait fait ces commentaires.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les chameliers de Tabuk célèbrent l'Aïd au rythme d'Al-Hijini

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
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  • Le tempo des vers s'aligne sur les pas réguliers des chameaux, créant un mélange harmonieux de mots et de mouvements.
  • - Traditionnellement interprété en solo, Al-Hijini est souvent chanté de manière communautaire lors des célébrations.

TABOUK :  l'Aïd est une fête radieuse, imprégnée du parfum de la terre, du souvenir des ancêtres et de traditions profondément enracinées, transmises avec fierté d'une génération à l'autre.

Ici, où les sables s'étendent à l'infini, les chameliers connus sous le nom de hajjanah forment des processions majestueuses, offrant leurs salutations aux habitants tout en chantant Al-Hijini, une poésie qui fait vibrer le cœur, des histoires de fierté, d'amour et de loyauté, préservant ainsi l'âme du désert. 

Al-Hijini est profondément lié à la culture bédouine et sert de moyen d'expression des émotions. (SPA)
Al-Hijini est profondément lié à la culture bédouine et sert de moyen d'expression des émotions. (SPA)

Chez les habitants de Tabouk, les coutumes empreintes d'authenticité et de dignité prennent vie lors des vibrantes célébrations de l'Aïd.

Ce sont un mélange d'héritage et de vie contemporaine, ancrés dans le rythme nomade du désert. Les chameaux, spécialement parés pour l'occasion, jouent un rôle central dans les festivités ; les cavaliers s'élancent à travers les sables en chantant joyeusement des vers traditionnels.

La poésie Al-Hijini tire son nom des chameaux bien dressés utilisés pour la chevauchée et la course. Les cavaliers récitent des vers lyriques qui abordent divers thèmes de la vie, souvent axés sur le patriotisme et la romance. Le rythme correspond aux pas réguliers des chameaux, créant un mélange harmonieux de mots et de mouvement. 

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini remonte le moral et apaise la solitude des voyageurs et des caravanes du désert. Il est profondément lié à la culture bédouine, servant de moyen d'expression des émotions, d'enregistrement des expériences quotidiennes, de transmission de la sagesse et de préservation des proverbes ancestraux.

Traditionnellement interprété en solo, Al-Hijini devient souvent un chant communautaire lors de célébrations telles que l'Aïd, la récitation collective reflétant l'unité et la solidarité des communautés du désert de Tabouk.***

Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)
Connu pour ses mélodies simples et son tempo rapide, Al-Hijini accompagne naturellement les voyageurs et les caravanes du désert. (SPA)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Yara Shahidi et le podcast «The Optimist Project»

Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
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  •  Shahidi a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode
  • Diplômée de Harvard, elle explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée

DUBAÏ: L'actrice et animatrice de podcast Yara Shahidi figure sur la liste des 33 «visionnaires, créateurs, icônes et aventuriers» du monde entier établie par le National Geographic. Elle a évoqué, dans un entretien accordé au magazine, le projet qui lui a permis d'accéder à cette liste.

En 1888, la National Geographic Society a été fondée par 33 pionniers à Washington. Ces «penseurs audacieux... avaient pour objectif de réimaginer la façon dont nous découvrons notre monde». Beaucoup de choses ont changé depuis, mais la mission qui les guidait – élargir les connaissances et promouvoir la compréhension – nous anime toujours. C'est dans cet esprit que nous vous présentons le National Geographic 33, une collection de visionnaires, de créateurs, d'icônes et d'aventuriers du monde entier», explique le magazine à propos de sa nouvelle liste.

Mme Shahidi, dont le père est iranien et qui est en partie originaire du Moyen-Orient, figure sur la liste dans la sous-section «Créateurs», qui célèbre les «penseurs qui sortent des sentiers battus et qui développent des solutions novatrices».

L'actrice de «Black-ish» et «Grown-ish» a été mise en avant grâce à son podcast «The Optimist Project».

Mme Shahidi, âgée de 25 ans, a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode.

Diplômée de Harvard, Mme Shahidi explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée. L'actrice a deux frères – l'un est acteur et l'autre travaille dans la mode – tandis que son père Afshin Shahidi est directeur de la photographie. Son cousin est le rappeur Nas et son grand-père était un militant des Black Panthers. Mme Shahidi et sa mère, Keri Shahidi, qui dirigent ensemble leur propre société de médias, 7th Sun Productions, ont décidé de faire connaître leurs réflexions à un public plus large avec le podcast, qui a été lancé en 2024.

«Nous nous sentons tellement chanceuses d'avoir ces conversations», a déclaré Keri, coproductrice de Shahidi, au National Geographic. «Mais nous avons également ressenti le besoin de nous assurer que d'autres personnes avaient la possibilité d'entendre ce que nous entendions».

Jusqu'à présent, les invités du podcast ont été Ego Nwodim, star du Saturday Night Live, Courtney B. Vance, acteur lauréat d'un prix Tony, et Laurie Santos, professeur de psychologie à l'université de Yale.

«Le fait de devoir consacrer autant d'efforts à la survie ne permet pas au cerveau de réfléchir à la question suivante: pourquoi vivons-nous?», a déclaré Mme Shahidi. «Qu'est-ce qui me donnerait envie de me réveiller le lendemain?»

Dans sa conversation avec le National Geographic, elle a poursuivi en reconnaissant qu'il s'agissait d'un moment difficile pour la prochaine génération de dirigeants. «Il est accablant de penser à quel point certains de ces systèmes sont brisés, à quel point certains de nos outils de changement sont imparfaits... mais cela s'accompagne d'un déferlement de jeunes gens très inspirés et très motivés.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les éditeurs saoudiens se connectent au monde entier à la foire de Bologne

L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
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  • Le directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter un éventail de programmes.
  • M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

RIYAD : L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne, qui s'est tenue du 31 mars au 3 avril au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie.

Abdullatif Al-Wasel, directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter une série de programmes, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Il a ajouté que ces efforts visaient à développer l'industrie de l'édition, à encourager l'engagement culturel, à soutenir les éditeurs et les agents littéraires saoudiens dans le monde entier et à mettre en valeur le riche patrimoine intellectuel et la production littéraire du Royaume. 

M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

Le pavillon du Royaume comprend la participation d'entités culturelles telles que l'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe, la Bibliothèque publique du roi Abdulaziz, la Bibliothèque nationale du roi Fahd et l'Association de l'édition.

L'académie du roi Salman présente ses efforts visant à renforcer la présence mondiale de la langue arabe et à soutenir le contenu arabe dans les domaines culturel et universitaire, a rapporté l'agence SPA.

L'académie présente ses dernières publications et met en avant ses contributions au développement de contenus linguistiques et fondés sur la connaissance, ainsi que ses projets en matière d'aménagement linguistique, de politique, de linguistique informatique, d'éducation et d'initiatives culturelles.