Netflix: Une docu-série sur Cléopâtre, jouée par une actrice noire, fait polémique

Ce documentaire en plusieurs parties fait partie d’une série sur les reines africaines qui ont marqué l’Histoire. (Capture d'écran, Youtube/Netflix)
Ce documentaire en plusieurs parties fait partie d’une série sur les reines africaines qui ont marqué l’Histoire. (Capture d'écran, Youtube/Netflix)
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Publié le Lundi 17 avril 2023

Netflix: Une docu-série sur Cléopâtre, jouée par une actrice noire, fait polémique

  • Dans Queen Cleopatra, la reine égyptienne est jouée par une actrice noire, Adele James, une interprétation historique contestée par certains qui accusent Netflix de réécriture de l’Histoire
  • Les spécialistes ne sont pas tous d’accord sur l’apparence qu’avait l’Égyptienne aux origines grecques. Des doutes subsistent notamment sur son ascendance

PARIS: Cléopâtre était-elle noire ? C’est la nouvelle polémique déclenchée par la série documentaire de Netflix, Queen Cleopatra, diffusée sur la plate-forme à partir du 10 mai prochain.

Jada Pinkett Smith, la femme de l'acteur Will Smith, inaugure sa docu-série, African queens, avec cette souveraine qui a régné sur le pays des Pharaons entre 51 et 30 av. J-C., et Adele James, une actrice noire, la représente. 

Ce documentaire en plusieurs parties fait partie d’une série sur les reines africaines qui ont marqué l’Histoire. 

La couleur de peau de la souveraine égyptienne a suscité beaucoup de remous en Égypte et ailleurs. Certains accusent même Netflix de «révisionnisme», de «cancel culture» et de réécriture de l’Histoire, en dépeignant Cléopâtre sous les traits d’une personne noire. 

Une pétition a même vu le jour pour demander l’annulation de la série. Elle réunissait lundi plus de 19 000 signatures. Ne s’agissant en «aucun cas d’une attaque contre les Noirs», c’est un appel à préserver l'Histoire et l'intégrité des africains et des grecs, se défend le site change.org.

Mais les spécialistes ne sont pas tous d’accord sur l’apparence qu’avait l’Égyptienne aux origines grecques. Des doutes subsistent notamment sur son ascendance.

«Les textes ne disent pratiquement rien de son aspect physique», précisait en mars 2021 Maurice Sartre, professeur émérite à l’université de Tours, spécialiste de l’Antiquité et du monde romain oriental, au magazine Géo

Cléopâtre est avant tout une reine grecque, fille de Ptolémée XII et donc issue de la dynastie lagide, dont le règne sur l’Égypte remonte à – 323 av. J-C. et au général macédonien Ptolémée Ier. «À partir du deuxième roi, la dynastie a été tellement soucieuse de préserver la pureté ethnique qu’ils se sont mariés entre frères et sœurs (…). Donc imaginer que Cléopâtre ait eu du sang égyptien, c’est une absurdité totale», analysait Maurice Sartre dans le magazine.

Au sein de la communauté des historiens et des égyptologues, cette théorie ne fait pas l'unanimité. Depuis toujours, l'origine des Égyptiens de l'Antiquité est au cœur de débats scientifiques et politiques.

Un mystère demeure: celui de l’identité de la mère de Cléopâtre. «On ne sait pas si c’était la femme du roi ou une concubine égyptienne», a précisé Anne Bielman Sánchez, professeure d'Histoire ancienne à l'université de Lausanne dans le magazine universaire Unil.

Des recherches révélées en 2009 ont apporté un nouvel éclairage. Selon un documentaire de la BBC, l’Académie autrichienne des sciences, qui a analysé des restes d’Arsinoé IV, une sœur de Cléopâtre, dont le tombeau a été retrouvé en Turquie, a affirmé que leur mère était «africaine», même si ces recherches n’ont pas fait l’unanimité.

Il est donc difficile d’écarter définitivement des hypothèses sur l’apparence de la célèbre reine égyptienne.


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com