LONDRES: Le ministre britannique du Développement, Andrew Mitchell, a averti les ressortissants britanniques au Soudan que le gouvernement ne pouvait pas promettre qu’il sera en mesure de les évacuer dans les circonstances actuelles.
Il a indiqué qu’environ 2000 Britanniques vivant au Soudan s’étaient inscrits auprès du bureau britannique des Affaires étrangères pour demander de l’aide. Il a ajouté que le Royaume-Uni «étudie tous les moyens possibles pour les faire sortir», mais a prévenu: «Je ne peux tout simplement rien garantir et il ne serait pas responsable de le faire.»
De nombreux ressortissants étrangers dans tout le Soudan ont été contraints de se réfugier après que des combats ont éclaté entre les Forces armées soudanaises, dirigées par le chef militaire du pays, le général Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, dirigées par son ancien allié, Mohammed Hamdan Dagalo.
Le Royaume-Uni a été critiqué par des journalistes, des hommes politiques et des ressortissants restés au Soudan pour avoir donné la priorité à l’évacuation du personnel diplomatique britannique et de leurs familles de Khartoum lors d’une opération militaire nocturne menée le week-end dernier et à laquelle a participé plus d’un millier de personnes.
M. Mitchell a défendu cette décision, expliquant que les diplomates avaient été évacués en priorité en raison d’une «menace très spécifique pesant sur la communauté diplomatique» au Soudan. «Nous avons un devoir de diligence spécifique, un devoir légal de diligence, à l’égard de notre propre personnel et de nos diplomates», a-t-il assuré.
Il a affirmé que la capacité du Royaume-Uni à évacuer d’autres citoyens du Soudan resterait limitée jusqu’à ce que les combats s’apaisent.
«La situation est absolument désespérée et un cessez-le-feu est nécessaire», a-t-il poursuivi. «Le seul conseil que la Grande-Bretagne peut donner à ses ressortissants est de rester chez eux, car c’est l’option la plus sûre.»
«La plupart des Britanniques sont ingénieux et connaissent la situation sur le terrain. Si, à leurs risques et périls, ils déterminent qu’il existe un moyen pour eux de quitter leur maison, ils le feront certainement.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com