Avec son sourire défiant l’adversité, ses personnages marginaux mais attachants et une présence et une élégance singulières sur les planches comme à l’écran, Sid Ali Kouiret aura marqué l’âge d’or du 7e Art algérien et la mémoire collective par un parcours admirable et prolifique né dans le combat libérateur par la culture.
Avec le personnage de Ali, dans L’opium et le bâton d’Ahmed Rachedi, celui de Si Ahmed dans Décembre de Mohamed Lakhdar-Hamina, ou avec son duo légendaire avec Rouiched dans Hassan Terro, Hassan Taxi de Mohamed Slim Ryad, Hassan Niya de Ghaouti Ben Deddouche qui va lui donner le rôle principal dans Echebka, Sid Ali Kouiret va très vite conquérir le cœur des Algériens.
Cette belle carrière a commencé par une rencontre fortuite dans un café entre ce jeune homme de 17 ans, sortant à peine d’une enfance difficile et vivant de petits métiers au port d’Alger, et le metteur en scène et comédien Mustapha Kateb, qui va l’intégrer dans sa troupe de théâtre amateur.
Sa passion pour le théâtre et les voyages vont le mener en Allemagne, en France ou encore en Roumanie pour des festivals, puis à signer en 1954 avec la troupe municipale d’Alger dirigée par celui qui a été à l’origine de nombreuses carrières admirables, Mahieddine Bachtarzi, avant que la surveillance des services de sécurité coloniaux ne le poussent à sillonner les «Cafés FLN» en France avec Mohamed Boudia, Hadj Omar ou encore Noureddine Bouhired.
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