Ce qui s’est passé hier à Redeyef et Béja et auparavant à Gabès, Kasserine et pratiquement là où il y a des doléances sociales n’est pas rassurant.
Au contraire, c’est très inquiétant dans la mesure où l’on passe d’une série de mouvements sociaux revendiquant le droit au travail et à la dignité à une série organisée de mouvements qui visent le blocage de maints secteurs et sites stratégiques, mais également les activités éducatives et courantes des Tunisiens. Non, on est sur une mauvaise pente, dans la mesure où les services publics et l’intérêt général sont en danger réel. Au nom des revendications sociales — légitimes d’ailleurs —, on dévie vers une anarchie organisée qui paralyse la vie quotidienne et concrétise le « non-Etat ».
La boule de neige grandit, elle devient une sorte d’« iceberg » qui ravage tout sur son passage : paix sociale, loi, crédibilité de l’Etat, équilibres macroéconomiques et espoir en des lendemains meilleurs. Plus qu’une vision ou un nouveau modèle de développement (qui requièrent beaucoup de temps et de courage pour changer un appareil désuet et déréglé depuis longtemps), ce qui prime maintenant ce sont des décisions à court terme et comment résoudre ces problèmes.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.