Figure incontournable du cinéma espagnol, Carlos Saura est décédé

Le réalisateur et photographe espagnol Carlos Saura pose à la galerie Anne-Dominique Toussaint, à Paris (Photo, AFP).
Le réalisateur et photographe espagnol Carlos Saura pose à la galerie Anne-Dominique Toussaint, à Paris (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 10 février 2023

Figure incontournable du cinéma espagnol, Carlos Saura est décédé

  • Né le 4 janvier 1932 à Huesca (nord) dans une famille d'artistes, Saura, qui a réalisé au total une cinquantaine de films, avait obtenu sa première reconnaissance internationale en 1966 à Berlin
  • Le cinéaste devait recevoir un Goya d'honneur samedi lors de la cérémonie des récompenses du cinéma espagnol qui se tient à Séville

MADRID: Grande figure du cinéma espagnol et européen, le réalisateur Carlos Saura, auteur d'une cinquantaine de films dont "Cria cuervos" en 1975, est décédé vendredi chez lui, près de Madrid, à l'âge de 91 ans.

"L'Académie du cinéma a le profond regret d'annoncer le décès de Carlos Saura (...), l'un des cinéastes fondamentaux de l'histoire du cinéma espagnol, mort aujourd'hui à son domicile à 91 ans" dans la région de Madrid, "entouré de ses êtres chers", a-t-elle annoncé sur Twitter.

"Son dernier film, +Las paredes hablan+ (les murs parlent), était sorti vendredi (dernier), preuve de son activité infatigable et de son amour pour son métier jusqu'à ses derniers instants", a-t-elle encore dit.

"Carlos Saura nous quitte, figure fondamentale de la culture espagnole", a réagi le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez.

"Son talent fait et fera toujours partie du patrimoine culturel de notre histoire grâce à des films inoubliables comme +¡Ay, Carmela!+ ou +La cousine Angélique+. Nous disons au revoir au réalisateur de l'imagination mais son cinéma, lui, reste", a ajouté le dirigeant socialiste.

"Son cinéma ne mourra jamais. Adieu Carlos Saura", a également tweeté la Maison Royale, avec une photo montrant le cinéaste discutant avec le roi et la reine.

«Artiste total»

Né le 4 janvier 1932 à Huesca (Aragon, nord) dans une famille d'artistes, Carlos Saura, "créateur irremplaçable", devait recevoir samedi un Goya d'honneur lors de la cérémonie des récompenses du cinéma espagnol qui se tient à Séville.

Le monde du cinéma espagnol, dont Saura était l'un des grands noms avec Luis Buñuel ou Pedro Almodovar, a salué la mémoire d'un "artiste total" ayant "reçu tous les prix imaginables durant sa carrière", selon les mots du ministre de la Culture, Miquel Iceta.

"Avec Carlos Saura, se meurt une partie ô combien importante de l'histoire du cinéma espagnol. Il laisse derrière lui une œuvre indispensable pour la réflexion profonde sur les comportements de l'être humain. Repose en paix mon ami", a réagi pour sa part l'acteur star Antonio Banderas.

Publiant une photo d'elle enfant sur les genoux de son père, sa fille Anna Saura, qu'il avait eue avec l'actrice Eulalia Ramón, lui a dit: "Repose en paix, merci pour tout. Je t'aime pour toujours".

L'ancien président du Festival de Cannes Gilles Jacob a pour sa part salué un "artiste brillant, sophistiqué, d’une grande tendresse pour les gens humbles mais également un être d’une qualité humaine exceptionnelle".

Les grandes dates de Carlos Saura

Voici les grandes dates du cinéaste espagnol Carlos Saura :

*   4 janvier 1932 : naissance à Huesca (nord de l'Espagne)

*   1966 : Ours d'argent du meilleur réalisateur à Berlin pour "La chasse"

*   1968 : "Peppermint frappé", second Ours d'argent. La projection du même film est  interrompue en mai au festival de Cannes par des manifestants.

*   1974 : "La cousine Angélique", prix du jury à Cannes.

*   1975 : sortie de "Cria cuervos", son film le plus connu. Prix du jury à Cannes. Nommé au César du meilleur étranger, au Golden Globes.

*   1979 : "Maman fête ses cent ans", nommé à l'Oscar du meilleur film étranger

*   1981 : "Noces de sang", avec le danseur Antonio Gades (suivi de "Carmen", deuxième nomination à l'Oscar du meilleur film étranger).

*   Années 1990 et 2000 : série de films musicaux.

*  10 février 2023: décède à son domicile dans la région de Madrid, une semaine après la sortie de son dernier film.

«Cria cuervos»

Réalisateur en 1975 de "Cria cuervos" - allégorie de la dictature qui a asphyxié son pays jusqu'à cette année-là et qui avait été prix du jury à Cannes -, Carlos Saura a d'abord placé son œuvre sous le signe du réalisme social avant de privilégier des films musicaux, notamment sur le flamenco, devenant, un peu malgré lui, un ambassadeur de la culture espagnole, mais pas uniquement.

Le Premier ministre portugais António Costa a d'ailleurs voulu "rappeler la contribution fondamentale que son film "Fados", a apportée à la candidature réussie du fado au patrimoine culturel immatériel de l'humanité".

Saura, qui a tourné au total une cinquantaine de films, a obtenu sa première reconnaissance internationale en 1966 à Berlin avec un Ours d'argent pour "La Chasse".

Il avait obtenu de nouveau la même récompense avec "Peppermint frappé" deux ans plus tard tandis que "La cousine Angélique" avait été aussi prix du jury à Cannes en 1974.

En 2016, dans un entretien avec l'AFP, le cinéaste avait affirmé que la reconnaissance dans son pays était venue "avec la vieillesse", se remémorant des critiques, parfois féroces, reçues par ses premiers films.

Il avait même estimé que s'il s'en était tenu aux soutiens reçus en Espagne, il n'aurait "tourné qu'un seul film", disant devoir "beaucoup" à la France, où il se rendait régulièrement.

Photographe depuis sa plus tendre enfance, le cinéaste a mis beaucoup de temps à montrer ses images. "Je gardais mes photos pour moi, jusqu'à ce qu'un ami me convainque de les exposer", confiait-il. Son premier livre de clichés a été publié en 2003.

Plusieurs fois marié et père de plusieurs enfants, il avait notamment été en couple avec Geraldine Chaplin, sa muse avec qui il avait eu un enfant.


Les éditeurs saoudiens se connectent au monde entier à la foire de Bologne

L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
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  • Le directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter un éventail de programmes.
  • M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

RIYAD : L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne, qui s'est tenue du 31 mars au 3 avril au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie.

Abdullatif Al-Wasel, directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter une série de programmes, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Il a ajouté que ces efforts visaient à développer l'industrie de l'édition, à encourager l'engagement culturel, à soutenir les éditeurs et les agents littéraires saoudiens dans le monde entier et à mettre en valeur le riche patrimoine intellectuel et la production littéraire du Royaume. 

M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

Le pavillon du Royaume comprend la participation d'entités culturelles telles que l'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe, la Bibliothèque publique du roi Abdulaziz, la Bibliothèque nationale du roi Fahd et l'Association de l'édition.

L'académie du roi Salman présente ses efforts visant à renforcer la présence mondiale de la langue arabe et à soutenir le contenu arabe dans les domaines culturel et universitaire, a rapporté l'agence SPA.

L'académie présente ses dernières publications et met en avant ses contributions au développement de contenus linguistiques et fondés sur la connaissance, ainsi que ses projets en matière d'aménagement linguistique, de politique, de linguistique informatique, d'éducation et d'initiatives culturelles.


La gastronomie française : dans l'attente des nouvelles étoiles du Michelin

Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
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  • C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz.
  • tous les chefs étoilés de France ont été conviés et personnes seront récompensées.

METZ, FRANCE : C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz, lors d'un événement auquel tous les chefs étoilés de France ont été conviés, ainsi que les personnes qui seront récompensées.

« Comme toujours, on va jouer à guichets fermés, puisque l'immense majorité d'entre eux seront au rendez-vous », a indiqué à l'AFP Gwendal Poullennec, le patron du guide rouge qui célèbre cette année ses 125 ans.

Le chef Vincent Favre-Félix, lui, ne sera pas de la partie. À la tête d'un établissement étoilé à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie, il a décidé de rendre son macaron, devenu trop pesant pour lui et ses clients.

« On s'aperçoit que nos clients aujourd'hui n'attendent plus forcément ce qu'on propose. Ils n'ont plus forcément envie de passer trois heures à table, avec un menu carte blanche imposé, des menus en 8-10 séquences, ni de payer entre 100 et 500 francs par tête", explique-t-il à l'AFP, tout en assurant toutefois "ne pas cracher dans la soupe". 

Sébastien Hisler, le second du restaurant étoilé Chez Michèle à Languimberg en Moselle, n'est pas de cet avis. « Quand on est dans des établissements comme ça, c'est un lâcher prise et il faut profiter de l'instant. Si c'est juste +bien+, oui, ça fait cher. Il faut le moment « waouh ». »

« Les étoiles n'appartiennent pas aux chefs. (...) Ce n'est en aucun cas au chef de faire une demande au guide Michelin pour être ajouté ou retiré », a de son côté répondu M. Poullennec, interrogé par l'AFP.

Pas de quoi gâcher la fête cependant. Les festivités ont commencé dimanche soir, avec un match de football opposant des chefs étoilés, parmi lesquels Fabien Ferré, qui a obtenu l'an dernier trois étoiles d'un coup pour la réouverture de la Table du Castellet (Var), et le triplement étoilé Arnaud Donckele, face à des anciens du FC Metz, dont le champion du monde Robert Pirès, avant un dîner des chefs réunissant professionnels et journalistes.

« C'est une grande cousinade. C'est vraiment l'esprit bon enfant, on passe un bon moment, on partage de bons plats bien cuisinés, on ne se prend pas la tête », affirme Benoît Potdevin, chef du K au domaine de la Klaus à Montenach (Moselle), qui, après sa première étoile remportée l'an dernier, assure être là « sans pression ».

La cérémonie des étoiles aura lieu à 17 heures au Centre des Congrès de Metz. En attendant, le détail du palmarès est tenu secret.

La presse a toutefois déjà fait ses pronostics et les noms de Hugo Roellinger à Cancale (Le Coquillage), de Giuliano Sperandio (Taillevent) et de Hélène Darroze (Marsan) à Paris sont régulièrement cités comme potentiels trois étoiles. 

Les rétrogradations ont, elles, déjà été annoncées dix jours avant ce rassemblement, sans susciter de tempête médiatique, comme ce fut le cas pour Marc Veyrat en 2019 ou Guy Savoy en 2023. Cette année, c'est la maison Georges Blanc à Vonnas, dans l'Ain, qui a perdu sa troisième étoile, après 44 ans au sommet.

Autant décrié que respecté et craint par les chefs, le guide Michelin fait toujours la pluie et le beau temps sur la gastronomie mondiale.

« C'est clairement le seul guide que tout le monde cite en référence », estime auprès de l'AFP Rémi Dechambre, journaliste gastronomique au Parisien Week-end.

« Malgré lui, et avec lui, le Michelin incarne la gastronomie française », souligne Estérelle Payany, critique culinaire chez Télérama. « Il y a de plus en plus de chefs qui s'en méfient et qui s'en défient, parce que le guide Michelin conserve son opacité, qu'il fait des choix parfois un peu étonnants. Mais il n'en demeure pas moins que ça reste le maestro de la gastronomie française en termes de classement », estime de son côté Franck Pinay-Rabaroust, rédacteur en chef du média culinaire « Bouillant(e)s ».

Créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin à destination des automobilistes, le guide Michelin est aujourd'hui présent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, et se décline dans plus de 50 destinations.


Les créations arabes brillent sur les tapis rouges d'Hollywood

 La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
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  • Lors de la 36e édition des GLAAD Media Awards, l'actrice américaine Sophia Bush a porté une robe écarlate du créateur libanais Jean Pierre Khoury, dotée d'un corsage perlé et d'une jupe moulante séparée
  • L'actrice américaine Sophia Bush a porté une robe écarlate du créateur libanais Jean Pierre Khoury

DUBAÏ : Hollywood a été le théâtre d’une véritable explosion de style arabe sur les tapis rouges ce week-end, avec les célébrités Sophia Bush, Becky G et Jennie éblouissant la scène dans des créations du Moyen-Orient.
Lors de la 36e édition des GLAAD Media Awards, l'actrice américaine Sophia Bush a porté une robe écarlate du créateur libanais Jean Pierre Khoury, dotée d'un corsage perlé et d'une jupe moulante séparée. L'ensemble de Bush a été assemblé par Dani Charlton et Emma Rubenstein, le duo de stylistes de mode connu sous le nom de Dani + Emma.

Samedi soir, les chanteuses Becky G et Jennie Kim, membre du groupe de K-Pop Blackpink, ont toutes deux porté des tenues du créateur libanais Zuhair Murad.

La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles.

La robe colonne à col licou a été ornée d'embellissements argentés sur le corsage.

Jennie, qui se fait appeler par son prénom, a présenté un look de la collection de prêt-à-porter automne-hiver 2025 de Murad lors du même événement.

La robe rouge ajustée présentait une double fente avec des clous sur les fentes et un décolleté en forme de cœur. Le look a été complété par une paire de talons de la créatrice jordanienne et roumaine Amina Muaddi.

Elle est montée sur scène vêtue de cette tenue pour recevoir le Global Force Award, un prix décerné aux « chanteurs, auteurs-compositeurs, instrumentistes et producteurs ayant une contribution révolutionnaire à l'industrie musicale », choisis par la publication Billboard à l'échelle mondiale.

« Je suis inspirée par toutes les femmes présentes dans cette salle - et dans le monde entier - qui continuent à franchir les barrières et à laisser leur empreinte sur la scène internationale », a déclaré Jennie lors de son discours de remerciement. « Ce prix est dédié à toutes les femmes qui osent rêver, créer et façonner le monde avec leur vision », a-t-elle ajouté. 

Parmi les lauréats de cette année figurent également Doechii, élue femme de l'année, Erykah Badu, qui a reçu le prix de l'icône, Aespa, groupe de l'année, et Ángela Aguilar, qui a remporté le prix de la percée, entre autres. Parmi les présentateurs figuraient Becky G, Lauren Jauregui, Kali Uchis et Julia Michaels.

Parmi les artistes figuraient Ángela Aguilar, Aespa, Gracie Abrams, Megan Moroney, Muni Long, Tyla et Erykah Badu.

De son côté, la chanteuse américano-mexicaine Aguilar a dédié son moment sur scène aux immigrés : « Je veux profiter de cette occasion pour faire entendre ma voix pour les femmes dont les paroles sont souvent ignorées, pour celles qui laissent derrière elles tout ce qu'elles connaissent en franchissant les frontières », a-t-elle affirmé.