Injustice sociale

La zone industrielle de Gabès, qui produit 90 mille unités par jour, soit l’équivalent de la moitié de la production nationale quotidienne de bouteilles de gaz domestique, est fermée depuis 9 jours à cause des manifestations (Photo, AFP)
La zone industrielle de Gabès, qui produit 90 mille unités par jour, soit l’équivalent de la moitié de la production nationale quotidienne de bouteilles de gaz domestique, est fermée depuis 9 jours à cause des manifestations (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 24 novembre 2020

Injustice sociale

  • La nécessité d’une politique économique pour consacrer la justice sociale se fait plus que jamais pressante
  • La reconstruction sera certainement un enjeu décisif pour l’actuel gouvernement

Dix ans après la révolution, les différentes régions attendent encore et toujours les réformes économiques et sociales dont elles ont de plus en plus besoin. La nécessité d’une politique économique pour consacrer la justice sociale se fait plus que jamais pressante. En dix ans, ce qui a été perdu, voire gâché, n’a fait que renforcer les inégalités sociales. L’absence de services publics, relatifs à la santé, l’éducation, l’investissement et l’emploi a encore renforcé ces inégalités. «L’heure est venue pour instaurer la justice économique et sociale et le gouvernement est décidé à y parvenir», préconise Hichem Mechichi. Le Chef du gouvernement annonce même la mobilisation des équipes de travail dans toute la République pour préparer des projets qui émanent de la réalité sociale de chaque région. La reconstruction sera certainement un enjeu décisif pour l’actuel gouvernement et la justice sociale déterminante pour assurer la paix et le développement durables.

Mais entretemps, l’hiver s’annonce «chaud» dans les régions. L’Union régionale du travail, relevant de l’Ugtt, prévoit une grève générale à Béja pour mercredi prochain. La même instance à Kairouan a déjà fixé une grève générale dans la région pour le 3 décembre. La zone industrielle de Gabès, qui produit 90 mille unités par jour, soit l’équivalent de la moitié de la production nationale quotidienne de bouteilles de gaz domestique, est fermée depuis 9 jours à cause des manifestations. Les autres zones industrielles de Tunis et de Bizerte sont dans l’incapacité de couvrir à elles seules la demande. Selon les experts, la zone industrielle de Gabès est plus vitale pour la sécurité nationale qu’El Kamour. A Kasserine, des sit-inneurs menacent de couper l’eau potable.   

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Kader Bueno : un tour de magie et d’humour à Casablanca

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  • Très connu sur les réseaux sociaux, Kader jongle avec brio entre le close-up, l’illusion et le stand-up
  • Au début du spectacle «Un tour de ma vie», Kader a partagé l’événement qui a marqué sa vie et l’a poussé à s’intéresser à la magie. Il a été confronté à une épreuve difficile, une brûlure au troisième degré alors qu’il n’avait que deux ans

Le 18 mai, Kader Bueno, l’artiste aux multiples talents, a offert au public du Megarama Casablanca une soirée hors du commun, mêlant magie et humour avec brio. Cet événement, qui entre dans le cadre de sa première tournée au Maroc, était l’occasion de vivre une expérience artistique captivante pour les spectateurs de tous âges.

Très connu sur les réseaux sociaux, Kader jongle avec brio entre le close-up, l’illusion et le stand-up. Son mélange unique a su captiver et ravir le public marocain. Plusieurs tours dans la poche, il a partagé avec la présence des moments de sa vie et des tours hallucinants.

La magie... une thérapie

Au début du spectacle «Un tour de ma vie», Kader a partagé l’événement qui a marqué sa vie et l’a poussé à s’intéresser à la magie. Il a été confronté à une épreuve difficile, une brûlure au troisième degré alors qu’il n’avait que deux ans. Cet incident a marqué un tournant dans sa vie, l’amenant à découvrir la magie comme une forme de thérapie lors de ses nombreux séjours à l’hôpital. «J’ai trouvé une boîte de magie dans la salle de jeux de l’hôpital. C’était ma thérapie», confie-t-il. La magie est ainsi devenue son refuge, lui permettant de dévier les regards de ses cicatrices.

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La pastèque : Racisme et résistance

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  • La tranche de pastèque apparaît comme un symbole de résistance dans le mouvement étudiant américain, et de nombreux Arabes l'interprètent comme symbolisant le drapeau palestinien
  • La coïncidence entre l'histoire américaine, en particulier l'histoire des Afro-Américains, et les couleurs du drapeau palestinien dans le symbolisme de la pastèque nécessite davantage d'explications sur la pastèque, l'indépendance et la résistance

La tranche de pastèque apparaît comme un symbole de résistance dans le mouvement étudiant américain, et de nombreux Arabes l'interprètent comme symbolisant le drapeau palestinien avec ses couleurs verte, rouge et noire, ce qui est vrai, mais cela n'explique pas la diffusion rapide et l'acceptation de ce symbolisme dans la société américaine ; il s'agit d'une autre histoire. La coïncidence entre l'histoire américaine, en particulier l'histoire des Afro-Américains, et les couleurs du drapeau palestinien dans le symbolisme de la pastèque nécessite davantage d'explications sur la pastèque, l'indépendance et la résistance.

Depuis la guerre de Sécession et le mouvement d'émancipation des esclaves, la culture populaire américaine a dépeint les Noirs (esclaves ou libres) comme des peuples arriérés incapables de contrôler leurs appétits, et des dessins animés les ont représentés en train de se gaver de pastèques, symbole d'appétits incontrôlés, de malpropreté et d'arriération. Ce stéréotype s'est ensuite perpétué dans les films.

Lorsque les Noirs ont constaté qu'ils ne pouvaient pas éradiquer ce stéréotype, ils ont décidé d'adopter ce symbole, le transformant d'un symbole de mépris en un symbole de résistance ; les Noirs se sont spécialisés dans la culture des pastèques et leur vente aux Blancs, et ont considéré la culture des pastèques comme un symbole de leur indépendance économique.

L'image d'un Noir ou d'une Noire mangeant une tranche de pastèque, symbole de malpropreté et de racisme, remplit les journaux, surtout dans les États du Sud

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Qui a la priorité au Liban… un président ou une république ?

Lebanon's Prime Minister Najib Mikati (Photo, AFP).
Lebanon's Prime Minister Najib Mikati (Photo, AFP).
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  • Ici, bien entendu, il est inévitable d’ajouter un nouveau facteur à la complexité de la situation libanaise
  • Ces obstacles - et leurs enchevêtrements au niveau régional - sont bien connus des parties concernées

Au milieu de la confusion persistante dans la situation politique libanaise, certains partis locaux continuent de suggérer que choisir un président est la solution souhaitée. Cependant, élire le président ne veut pas dire grand-chose et la république s’érode et se dissout de jour en jour.

Il ne fait aucun doute que l'élection du président constituera une dose positive, surtout si les parties concernées - sur le plan interne, régional et international - parviennent à s'entendre, même implicitement, sur le cadre et le rôle futurs du Liban, et si les difficultés qui ont empêché de combler le vide présidentiel depuis fin octobre 2022 est surmonté.

Ces obstacles - et leurs enchevêtrements au niveau régional - sont bien connus des parties concernées, actuellement représentées par les ambassadeurs du Comité Quintette (États-Unis, France, Royaume d'Arabie saoudite, Égypte et Qatar).

Ici, bien entendu, il est inévitable d’ajouter un nouveau facteur à la complexité de la situation libanaise. La « guerre de déplacement de Gaza » et ses conséquences, qui comprennent :

Premièrement : l’escalade de la féroce agression israélienne déclenchée par l’attaque du Hamas dans la bande de Gaza. Certains disent aujourd’hui qu’à moins que l’actuel « gouvernement de guerre » israélien ne tombe à cause d’une grave rupture entre son président, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense Yoav Gallant (et son bloc de 5 représentants), conduisant à la tenue de nouvelles élections. … il n’y aura aucun moyen de contenir les forces bruyantes profondément enracinées dans l’extrémisme sur lequel s’appuie Netanyahu. 

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