Turquie et Syrie: Course contre le temps et le froid pour aider les rescapés

Des rescapés se réchauffent autour d'un feu dans les décombres de Kahramanmaras, en Turquie, après qu'un tremblement de terre de magnitude 7,8 a frappé le sud-est du pays le 7 février 2023 (Photo, AFP).
Des rescapés se réchauffent autour d'un feu dans les décombres de Kahramanmaras, en Turquie, après qu'un tremblement de terre de magnitude 7,8 a frappé le sud-est du pays le 7 février 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 09 février 2023

Turquie et Syrie: Course contre le temps et le froid pour aider les rescapés

  • Les secours se sont acharnés dans le froid, sous la pluie battante ou la neige, parfois à mains nues, pour sauver chaque vie qui pouvait l'être
  • Le mauvais temps qui plane sur l'Anatolie complique la tâche des secours et rend le sort des rescapés plus amer encore

HATAY: L'aide internationale doit arriver mardi en Turquie et dans le nord de la Syrie où la course contre la montre et le froid se poursuit pour extirper des survivants des violents séismes qui ont ravagé la région la veille, faisant plus de 4 000 morts.

Selon le dernier bilan officiel - qui risque de s'alourdir - près de vingt heures après la première des trois secousses, d'une magnitude de 7,8 ressentie jusqu'au Liban, à Chypre et dans le nord de l'Irak, plus de 4 300 personnes ont trouvé la mort dont 2 921 en Turquie selon l'organisme public de gestion des catastrophes (Afad), et plus de 1 440 en Syrie.

Les secours se sont acharnés dans le froid, sous la pluie battante ou la neige, parfois à mains nues, pour sauver chaque vie qui pouvait l'être, comme cette enfant de sept ans sortie des ruines à Hatay (sud), à la frontière syrienne, sous les yeux de l'AFP, après plus de 20 heures de terreur, le pyjama maculé de poussière. "Où est ma maman?", a-t-elle dit au secouriste qui la tenait dans les bras.

Le mauvais temps qui plane sur l'Anatolie complique la tâche des secours et rend le sort des rescapés plus amer encore, grelottant sous des tentes ou autour de braseros improvisés.

Premières aides internationales

L'aide internationale à la Turquie doit commencer à arriver mardi avec les premières équipes de secouristes, de France et du Qatar notamment. Le président américain Joe Biden a promis à son homologue Recep Tayyip Erdogan "toute l'aide nécessaire, quelle qu'elle soit".

Les Français envisageaient de se rendre en particulier à Kahramanmaras, épicentre du premier séisme, région difficile d'accès et profondément meurtrie ensevelie sous la neige.

Deux détachements américains de 79 secouristes chacun se préparaient lundi à se rendre sur place, selon la Maison Blanche.

La Chine a annoncé mardi l'envoi d'une aide de 5,9 millions de dollars, incluant des secouristes spécialisés en milieu urbain, des équipes médicales et du matériel d'urgence, selon un média d'Etat à Pékin .

Selon le président turc, 45 pays ont proposé leur aide.

En revanche en Syrie, l'appel lancé par les autorités de Damas a été surtout entendu par son allié russe, promettant des équipes de secours "dans les prochaines heures", alors que selon l'armée, plus de 300 militaires russes sont déjà sur les lieux pour aider les secours.

L'ONU a également réagi, mais en insistant que l'aide fournie irait "à tous les Syriens sur tout le territoire", dont une partie n'est pas sous le contrôle du gouvernement.

Dans ces zones tenues par les rebelles, frontalières de la Turquie au nord-ouest de la Syrie, au moins 700 morts ont été dénombrés.

Profitant du chaos créé par le tremblement de terre, une vingtaine de combattants présumés du groupe Etat islamique (EI) se sont évadés d'une prison militaire à Rajo, contrôlée par des rebelles pro-turcs.

Les bilans de part et d'autre de la frontière n'ont cessé de s'alourdir et compte tenu de l'amplitude des dégâts ils devraient augmenter au fur et à mesure des recherches.

Rien qu'en Turquie, les autorités ont dénombré près de cinq mille immeubles effondrés. Et la chute radicale des températures fait courir un risque supplémentaire d'hypothermie aux blessés, coincés dans les ruines.

Dortoirs

L'Organisation mondiale de la santé a dit elle-même s'attendre au pire et redouter "des bilans huit fois plus élevés que les nombres initiaux".

Dans la journée de lundi, pas moins de 185 répliques ont été enregistrées, consécutives aux deux premières secousses: l'une de 7,8 survenue en pleine nuit (04H17 locales), l'autre, de magnitude 7,5, à la mi-journée, les deux dans le sud-est de la Turquie.

Plusieurs répliques ont été enregistrées dans la nuit, mardi avant l'aube. La plus forte, de magnitude 5,5, a été enregistrée à 6H13 locales (3H13 GMT) à 9 km au sud-est de Gölbasi (sud).

Des dortoirs ont été ouverts par les autorités locales dans les gymnases ou les collèges ou même dans les mosquées afin d'héberger les rescapés. Mais par crainte de nouveaux séismes, nombre d'habitants ont préféré passer la nuit dehors, comme à Sanliurfa, dans le sud-est turc.

"Qui n'a pas peur ? Tout le monde a peur !", assurait Mustafa Koyuncu, 55 ans, entassé avec sa femme et ses cinq enfants dans la voiture familiale.

Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17 000 personnes, dont un millier à Istanbul.

Le chef de l'Etat turc a décrété un deuil national de sept jours et la fermeture des écoles pour la semaine.


Yémen: les Houthis annoncent trois morts dans de nouvelles frappes à Sanaa

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont fait état de trois morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis, menées dans la nuit de mercredi à jeudi sur la capitale Sanaa. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont fait état de trois morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis, menées dans la nuit de mercredi à jeudi sur la capitale Sanaa. (AFP)
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  • Les zones contrôlées par les Houthis sont la cible d'attaques quasi quotidiennes depuis le lancement, le 15 mars par Washington, d'une campagne de bombardements contre les rebelles, pour les contraindre à cesser de menacer les navires
  • Des frappes menées dans la nuit de mardi à mercredi sur la province côtière de Hodeida, dans l'ouest du pays, ont fait 13 morts et 15 blessés, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé houthi publié jeudi

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont fait état de trois morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis, menées dans la nuit de mercredi à jeudi sur la capitale Sanaa.

"Trois citoyens ont été tués dans l'agression américaine sur le quartier Sabine de la capitale", a affirmé l'agence de presse des rebelles, Saba, en citant le ministère de la Santé de l'administration houthie.

L'agence avait fait état plus tôt d'une série de frappes visant Sanaa, aux mains des Houthis depuis 2014, et ses environs.

L'île de Kamarane, en mer Rouge, a également été visée, d'après la même source.

Les zones contrôlées par les Houthis sont la cible d'attaques quasi quotidiennes depuis le lancement, le 15 mars par Washington, d'une campagne de bombardements contre les rebelles, pour les contraindre à cesser de menacer les navires empruntant des routes maritimes cruciales pour le commerce international.

Des frappes menées dans la nuit de mardi à mercredi sur la province côtière de Hodeida, dans l'ouest du pays, ont fait 13 morts et 15 blessés, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé houthi publié jeudi.

Ces insurgés pro-iraniens disent s'en prendre à Israël et aux navires qui lui sont liés, en solidarité avec les Palestiniens, dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

Ils disent aussi viser les navires de guerre américains en mer Rouge en réponse aux frappes menées contre eux.

Leur porte-parole militaire, Yahya Saree, avait affirmé mercredi que les forces rebelles avaient abattu un drone américain MQ-9 et mené une attaque de drone contre "une cible militaire israélienne" à Jaffa, un quartier de Tel-Aviv.


Une reconnaissance de l'Etat palestinien par la France serait «une récompense pour le terrorisme»

"Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas", a affirmé M. Saar mercredi soir sur le réseau social X. (AFP)
"Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas", a affirmé M. Saar mercredi soir sur le réseau social X. (AFP)
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  • Une reconnaissance de l'Etat palestinien par la France pourrait intervenir en juin, selon le président Emmanuel Macron,
  • "Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas"

JERUSALEM: Une reconnaissance de l'Etat palestinien par la France, qui pourrait intervenir en juin, selon le président Emmanuel Macron, serait "une récompense pour le terrorisme", a estimé le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

"Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas", a affirmé M. Saar mercredi soir sur le réseau social X. "Ce genre d'actions n'apportera pas la paix, la sécurité et la stabilité dans notre région, mais l'inverse: elles ne feront que les éloigner davantage".

 


Saudi Aramco découvre 14 nouveaux champs pétroliers et gaziers

  Les découvertes comprennent six champs pétroliers, deux réservoirs de pétrole, deux champs de gaz naturel et quatre réservoirs de gaz naturel. (Reuters)
 Les découvertes comprennent six champs pétroliers, deux réservoirs de pétrole, deux champs de gaz naturel et quatre réservoirs de gaz naturel. (Reuters)
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  • L'Arabie saoudite conforte sa position de leader mondial de l'énergie
  • Dans la province orientale, le champ pétrolier de Jabu a été identifié après que du pétrole brut arabe très léger se soit écoulé au rythme de 800 barils par jour du puits Jabu-1

RIYADH : Saudi Aramco a fait une série de découvertes révolutionnaires de pétrole et de gaz dans la province orientale et le quartier vide, consolidant ainsi la position de l'Arabie saoudite en tant que leader mondial de l'énergie.

Annoncées mercredi par le ministre de l'Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, ces découvertes comprennent six champs pétroliers, deux réservoirs de pétrole, deux champs de gaz naturel et quatre réservoirs de gaz naturel, mettant ainsi en évidence le vaste potentiel d'hydrocarbures du Royaume, qui ne cesse de croître.

Dans la province orientale, le champ pétrolier de Jabu a été identifié après que du pétrole brut arabe très léger se soit écoulé au rythme de 800 barils par jour du puits Jabu-1.

Une autre découverte notable a été faite dans le champ de Sayahid, où du brut très léger s'est écoulé du puits Sayahid-2 à un taux de 630 bpj. Le champ d'Ayfan a également montré des résultats prometteurs, le puits Ayfan-2 produisant 2 840 bpj de brut très léger et environ 0,44 million de pieds cubes standard de gaz par jour.

Une exploration plus poussée a confirmé l'existence du réservoir de Jubaila dans le champ de Berri, où le puits Berri-907 a produit du brut léger à un rythme de 520 bpj, ainsi que 0,2 million de pieds cubes standard de gaz par jour. En outre, le réservoir Unayzah-A dans le champ Mazalij a produit du brut léger de première qualité à partir du puits Mazalij-64 à un taux de 1 011 bpj, associé à 0,92 million de pieds cubes de gaz par jour.

Au cours du trimestre vide, le champ de Nuwayr a produit du brut arabe moyen à 1 800 bpj à partir du puits Nuwayr-1, ainsi que 0,55 million de pieds cubes de gaz par jour. Le champ de Damdah, exploité par le puits Damda-1, a produit du brut moyen à partir du réservoir Mishrif-C, à raison de 200 b/j, et du brut très léger à partir du réservoir Mishrif-D, à raison de 115 b/j. Le champ de Qurqas a également produit du brut moyen à 210 bpj à partir du puits Qurqas-1.

En ce qui concerne le gaz naturel, des découvertes notables ont été faites dans la province orientale. Du gaz a été trouvé dans le réservoir Unayzah B/C du champ Ghizlan, le puits Ghizlan-1 produisant 32 millions de pieds cubes de gaz par jour et 2 525 barils de condensat. Dans le champ d'Araam, le puits Araam-1 a produit 24 millions de pieds cubes de gaz par jour et 3 000 barils de condensat. Du gaz non conventionnel a également été découvert dans le réservoir Qusaiba du champ Mihwaz, où le puits Mihwaz-193101 a produit 3,5 millions de pieds cubes par jour et 485 barils de condensat.

Dans le quartier vide, d'importants flux de gaz naturel ont été enregistrés dans le champ de Marzouq, avec 9,5 millions de pieds cubes par jour en provenance du réservoir Arab-C et 10 millions de pieds cubes en provenance du réservoir Arab-D. En outre, le réservoir Upper Jubaila a produit 1,5 million de pieds cubes de gaz par jour à partir du même puits.

Le prince Abdulaziz a souligné l'importance de ces découvertes, notant qu'elles contribuent à consolider le leadership de l'Arabie saoudite dans le secteur mondial de l'énergie et à renforcer le potentiel du Royaume en matière d'hydrocarbures.

Ces découvertes devraient stimuler la croissance économique, renforcer la capacité de l'Arabie saoudite à répondre efficacement à la demande énergétique nationale et internationale et soutenir les objectifs de durabilité à long terme du pays. Elles s'alignent sur les objectifs de la Vision 2030, qui vise à maximiser la valeur des ressources naturelles et à assurer la sécurité énergétique mondiale.