Séisme: La Syrie promet à l'ONU d'acheminer de l'aide à «tous les Syriens»

Des résidents recherchent des victimes et des survivants au milieu des décombres de bâtiments effondrés à la suite d'un tremblement de terre dans le village de Besnaya, dans la province d'Idlib, le 6 février 2022 (Photo, AFP).
Des résidents recherchent des victimes et des survivants au milieu des décombres de bâtiments effondrés à la suite d'un tremblement de terre dans le village de Besnaya, dans la province d'Idlib, le 6 février 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 07 février 2023

Séisme: La Syrie promet à l'ONU d'acheminer de l'aide à «tous les Syriens»

  • L'ambassadeur syrien aux Nations unies a rencontré lundi à New York le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres pour transmettre la demande d'aide exprimée par son gouvernement
  • Interrogé sur l'éventuelle ouverture de nouveaux points de passage pour faire face aux conséquences du séisme, l'ambassadeur syrien a semblé lundi rejeter l'idée

NATIONS UNIES: L'ambassadeur syrien aux Nations unies, relayant la demande d'aide de Damas après le séisme dévastateur, a assuré lundi à l'ONU que cette aide irait "à tous les Syriens sur tout le territoire", dont une partie n'est pas sous le contrôle du gouvernement.

Fayçal Moqdad a rencontré lundi à New York le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres pour transmettre la demande d'aide exprimée par son gouvernement, qui s'est engagé à "faciliter toutes les (procédures) nécessaires aux organisations internationales pour qu'elles fournissent une aide humanitaire" en réponse au tremblement de terre qui a frappé la Syrie et la Turquie.

"Nous assurons l'ONU que nous sommes prêts à aider et à coordonner la fourniture de l'aide à tous les Syriens sur tout le territoire syrien", a déclaré l'ambassadeur à la presse, interrogé sur le sort des populations des zones rebelles.

Aujourd'hui, l'aide humanitaire dans les zones rebelles, également touchées par le séisme, arrive généralement par la Turquie, grâce à mécanisme transfrontalier créé en 2014 par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

Mais ce mécanisme est contesté par Damas et Moscou qui dénoncent une violation de la souveraineté syrienne. Sous la pression de la Russie et de la Chine, le nombre de points de passage a été réduit au fil du temps de quatre à un.

Évasion d'une vingtaine de combattants présumés de l'EI après le séisme

La prison militaire de Rajo, située près de la frontière turque au nord-ouest de la Syrie, compte quelque 2 000 détenus, dont environ 1 300 soupçonnés d'avoir combattu pour l'EI, a précisé cette source. Elle héberge aussi des combattants kurdes.

"A la suite du tremblement de terre, qui a affecté Rajo, les détenus ont lancé une mutinerie et ont pris le contrôle de certaines parties de la prison", a indiqué cette source.

"Environ vingt prisonniers se sont évadés (...) On pense qu'il s'agit de membres de l'EI", a ajouté cette source, qui n'a pas souhaité être identifiée. Située en zone rebelle, la prison de Rajo est contrôlée par des forces pro-turques.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG établi à Londres disposant d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a confirmé la survenue d'une mutinerie mais a précisé ne pas être en mesure de dire si des prisonniers s'étaient évadés.

Interrogé sur l'éventuelle ouverture de nouveaux points de passage pour faire face aux conséquences du séisme, l'ambassadeur syrien a semblé lundi rejeter l'idée.

"Nous sommes prêts à travailler avec ceux qui veulent aider les Syriens depuis l'intérieur de la Syrie. Les accès à partir de la Syrie existent, ils peuvent se coordonner avec le gouvernement et nous serons prêts à le faire", a déclaré Fayçal Moqdad.

Mais l'ONU a souligné plusieurs fois ces dernières années que l'acheminement de l'aide à travers les lignes de front, nécessitant l'aval de Damas, n'était pas faisable à une échelle correspondant aux besoins des populations du nord-ouest de la Syrie.

"Nous espérons toujours être capables de livrer de l'aide à travers les lignes de front", a noté lundi Stéphane Dujarric, porte-parole d'Antonio Guterres. Mais "ce mécanisme est un peu plus difficile" que le dispositif transfrontalier, a-t-il ajouté, assurant que l'ONU fournirait autant d'aide que possible par "n'importe quel moyen" disponible.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.