La stratégie fragile du gouvernement turc contre les Kurdes se poursuit

Des manifestants se heurtent à la police anti-émeute turque à Istanbul lors d’une récente manifestation organisée par le Parti démocratique du peuple kurde (HDP) (Photo, AFP).
Des manifestants se heurtent à la police anti-émeute turque à Istanbul lors d’une récente manifestation organisée par le Parti démocratique du peuple kurde (HDP) (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 22 novembre 2020

La stratégie fragile du gouvernement turc contre les Kurdes se poursuit

  • Le 4 novembre, Demirtas aura passé quatre ans en prison après avoir été arrêté pour soutien au terrorisme, une tactique gouvernementale que le HDP a qualifié de « coup d’État politique »
  • « Les détentions font partie d'une politique systématique de menace et de silence », a déclaré l’association du barreau de Diyarbakir dans un communiqué

ANKARA: Le fossé entre les paroles et les actes du gouvernement turc concernant le conflit kurde se creuse encore et encore.

Bulent Arinc, membre fondateur du parti au pouvoir en Turquie pour la justice et le développement, a récemment critiqué l’emprisonnement de Selahattin Demirtas, ancien coprésident du Parti démocratique du peuple (HDP), tout en demandant sa libération immédiate.

Le 4 novembre, Demirtas aura passé quatre ans en prison après avoir été arrêté pour soutien au terrorisme, une tactique gouvernementale que le HDP a qualifié de « coup d’État politique » contre le seul et unique parti pro-kurde du pays.

Détenu sans procès depuis 2016, Demirtas est incarcéré dans la ville frontalière nord-ouest d'Edirne, à 1700 km de sa ville natale de Diyarbakir où réside sa famille, ce qui rend difficile pour sa femme et ses filles de le contacter.

Se référant au récent livre de conte de Demirtas, « Devran », qu'il a écrit en prison, Arinc,  également  principal conseiller du président Recep Tayyip Erdogan, a déclaré: « Tout le monde devrait lire « Devran ». Peut-être que vos idées sur Demirtas ne changeront pas, mais vous comprendrez certainement ce que les Kurdes ont vécu. Vos idées sur les Kurdes pourraient peut-être changer. Nos procureurs et nos juges devraient statuer selon le principe de la liberté ».

Ces propos révolutionnaires correspondaient théoriquement à la déclaration d’Erdogan de la semaine dernière selon laquelle la Turquie entamait une nouvelle période de démocratisation, faisant allusion aux nouvelles réformes judiciaires de l’année prochaine.

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MISE EN CONTEXTE

Détenu sans procès depuis 2016, Demirtas est incarcéré dans la ville frontalière nord-ouest d'Edirne, à 1700 km de sa ville natale de Diyarbakir où réside sa famille, ce qui rend difficile pour sa femme et ses filles de le contacter.

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Le ministre turc de la Justice, Abdulhamit Gul, a récemment critiqué aussi la procédure de la longue détention provisoire en Turquie.

Dans une interview le mois dernier, Demirtas a révélé qu'il croyait être derrière les barreaux parce qu'Erdogan le craint simplement.

Le « renouveau » animé par le gouvernement semble encourageant, mais en fin de compte, ce sont les actes qui comptent plus que les mots.

Le livre de Demirtas, disponible sur Amazon et dans toutes les librairies de la Turquie, a récemment été qualifié de « propagande terroriste » par un procureur turc.

Un jour après les propos choc du principal conseiller d'Erdogan, les autorités turques ont également émis des mandats de détention le 20 novembre contre 101 avocats kurdes et représentants d'ONG lors de raids dans le cadre d'une enquête. La moitié d'entre eux ont été libérés samedi, mais leurs cellulaires ont été saisis.

« Les détentions font partie d'une politique systématique de menace et de silence », a déclaré l’association du barreau de Diyarbakir dans un communiqué.

« Les raids qui ont été entrepris aujourd’hui ont montré une fois de plus que les autorités turques veulent, coûte que coûte, réduire au silence la voix du Barreau de Diyarbakir et qu’il y a une intervention directe contre le travail des ONG ».

Human Rights Watch et Article 19 ont publié le 19 novembre une déclaration commune affirmant que le gouvernement turc « a déformé et faussé le processus judiciaire » pour maintenir Demirtas et d'autres politiciens du HDP derrière les barreaux en « abusant de la détention et des procédures pénales dans une campagne de persécution contre Demirtas en particulier ».

Pour certains experts, la dernière vague de détention pourrait être liée à une aile politique au sein du gouvernement qui entend favoriser son alliance avec le parti nationaliste MHP, qui n’a pas caché son mécontentement face aux dernières déclarations du parti sur Demirtas.

Mehmet Emin Aktar, ancien chef de l'Association du barreau de Diyarbakir, a affirmé qu'aucune accusation n'avait été portée lors de l'émission de mandats de détention contre les avocats.

« Lors des élections locales de 2019, les avocats de notre barreau ont été affectés en tant que comités de surveillance électoraux et ils ont rempli ce devoir professionnel avec des documents juridiques que nous avons émis. Les autorités turques auraient trouvé des documents portant les noms de ces avocats et militants lors d'un raid sur le Congrès de la Société démocratique, ou le DTK, qui, selon les autorités turques, est lié au PKK interdit », a-t-il déclaré à Arab News.

Le DTK a été fondé en tant que forum politique de grande envergure rassemblant des groupes de la société civile kurde en Turquie. Il a ainsi joué un rôle entre 2009 et 2015 comme intermédiaire entre le gouvernement et les différents groupes kurdes pendant le processus de paix, en vue de mettre fin à plus de trois décennies de conflit qui a entraîné la mort de milliers de personnes. Néanmoins, le processus de paix a été suspendu en juillet 2015.

Aktar a déclaré qu'au-delà des promesses rhétoriques de réforme judiciaire en Turquie, cette décision avait pour but d’intimider les avocats et les militants kurdes de la région et de les faire taire à jamais.

« Je dois dire que nous nous attendions à une telle décision depuis longtemps. Cependant, je ne pense pas que les Kurdes seront intimidés et arrêteront leur militantisme au sein de la société civile avec de telles tactiques », a-t-il déclaré.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com