Syrie: 12 employés d'un champ pétrolier tués dans une attaque attribuée à l'EI

Dix employés d'un champ pétrolier de l'est de la Syrie ont été tués et deux autres blessés dans une "attaque" contre leur convoi, a rapporté vendredi l'agence de presse officielle Sana. (AFP)
Dix employés d'un champ pétrolier de l'est de la Syrie ont été tués et deux autres blessés dans une "attaque" contre leur convoi, a rapporté vendredi l'agence de presse officielle Sana. (AFP)
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Publié le Vendredi 30 décembre 2022

Syrie: 12 employés d'un champ pétrolier tués dans une attaque attribuée à l'EI

  • Pour l'OSDH, «l'attaque a été menée par des cellules affiliées au groupe Etat islamique (EI)» près du champ pétrolifère à l'ouest de Deir Ezzor
  • L'attaque annoncée ce jour survient alors que les forces kurdes en Syrie ont dit avoir lancé une opération contre l'EI en coopération avec la coalition internationale dirigée par les USA

DAMAS: Douze employés d'un champ pétrolier sous contrôle gouvernemental dans l'est de la Syrie ont été tués vendredi matin dans une attaque attribuée au groupe Etat islamique (EI), au lendemain du lancement d'une opération antijihadiste des forces kurdes.

L'attaque, menée par des "cellules" affiliées à l'EI, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), a visé des bus transportant des ouvriers du champ pétrolifère d'Al-Taym à l'ouest de Deir Ezzor, une région de la vaste steppe syrienne dans laquelle les jihadistes se sont retranchés depuis la chute en mars 2019 de leur califat autoproclamé et de la perte de toutes leurs zones de contrôle.

Selon le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane, l'attaque a commencé "par la détonation d'engins explosifs au passage des bus, avant que des éléments de l'EI n'ouvrent le feu sur les véhicules", tuant 12 travailleurs syriens.

De son côté, l'agence de presse officielle syrienne SANA a rapporté que "dix travailleurs avaient été tués et deux autres blessés à la suite d'une attaque terroriste visant trois bus transportant des ouvriers" travaillant dans le champ pétrolier.

Attaque similaire l'an dernier 

Le ministre syrien du Pétrole, Bassam Tohmé, a indiqué peu après à la télévision d'Etat que l'un des bus "avait été touché par une roquette" et que quatre travailleurs avaient été blessés.

Les auteurs de "l'attaque terroriste (...) ont profité des mauvaises conditions météorologiques et du brouillard matinal dans la région", a-t-il déclaré.

L'année dernière, l'EI avait lancé une attaque similaire tuant, le 2 décembre 2021, dix ouvriers du champ pétrolier d'al-Kharata situé à 20 kilomètres au sud-est de la ville de Deir Ezzor.

Les attaques du groupe visent souvent des bases et véhicules militaires des forces gouvernementales dans la Badia, la steppe qui s'étend entre les provinces de Homs (centre) et Deir Ezzor, à la frontière avec l'Irak.

La Badia est le théâtre d'affrontements auxquels participent parfois des avions russes en soutien aux forces gouvernementales qui visent les positions et mouvements de l'EI.

Depuis le début du mois, les cellules de l'EI ont accéléré le rythme de leurs opérations dans la Badia, ciblant principalement les forces gouvernementales et les groupes pro-iraniens alliés, tuant 37 combattants, ainsi que deux membres de l'EI et un civil, selon un bilan de l'Observatoire lundi.

Cette dernière attaque de l'EI est intervenue au lendemain du lancement par les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les combattants kurdes) d'une opération dans le nord et le nord-est du pays.

L'opération, lancée "avec la participation de la coalition internationale antijihadiste" dirigée par les Etats-Unis, vise à "éliminer les cellules terroristes de l'EI (...) et les chasser hors des zones qui ont été le théâtre de récentes attaques terroristes", indiquaient jeudi les FDS dans un communiqué.

Opération antijihadiste 

Vendredi, elles ont fait état de l'arrestation de "52 mercenaires de l'EI et facilitateurs de ses opérations terroristes, qui s'abritaient dans des zones résidentielles".

L'opération des FDS survient trois jours après une attaque meurtrière revendiquée par l'EI contre leur quartier général à Raqa (nord) qui avait fait six morts dans leurs rangs et dont les auteurs n'ont pas réussi à libérer des jihadistes d'une prison.

Dans sa revendication de l'attaque de lundi, l'EI avait dit vouloir "venger" les jihadistes détenus par les forces kurdes.

A la suite de cette attaque, l'administration autonome kurde a déclaré l'état d'urgence et un couvre-feu à Raqa, dont les FDS avaient repris le contrôle en 2017 après de violents combats avec l'EI.

Les FDS font état dans leur communiqué jeudi de "huit tentatives d'attaques (...) contre le camp d'al-Hol et dans des régions à Deir Ezzor et Hassaké", dans le nord-est de la Syrie.

Malgré les frappes notamment américaines visant ses dirigeants, ses mouvements et ses positions, l'EI parvient toujours à lancer des attaques, en particulier dans l'Est et le nord-est de la Syrie.

La guerre en Syrie, impliquant plusieurs pays outre les jihadistes, a tué depuis 2011 près d'un demi million de personnes et déplacé plusieurs millions d'autres à l'intérieur et à l'extérieur du pays.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.