De la genèse du récit au récit de la genèse. Et du récit de la genèse, du commencement du monde, à la pensée de sa fin : voilà une voie qui ne nous est guère familière, nous autres fils des temps modernes, mais qui occupait la pensée des anciens d’une manière éminemment sérieuse. Et que reprennent nos trois amis, le philosophe, le poète et le médecin, dans le but d’en retrouver les enjeux et de dégager des horizons.
Quand nous parlons de récit, et que nous pensons à ses formes les plus anciennes, les plus primitives, nous sommes en droit de regarder du côté des récits portant sur la naissance du monde : ce qu’on appelle les «cosmogonies». C’est même une obligation, parce que tous les récits qu’on peut imaginer ensuite supposent nécessairement qu’il y ait un monde qui serve de scène primordiale. Sans cette scène de départ, il manque un cadre aux drames ultérieurs et à leurs personnages. Ce qui signifie donc que toute mythologie comporte une partie cosmologique qui aborde le moment du commencement du monde. Et, pour peu qu’on ait la curiosité de savoir à quoi ressemblaient les sociétés antiques et préhistoriques, on se rend compte qu’il existe chez elles une grande diversité de cosmogonies : autant qu’il y a de mythologies, sinon davantage puisqu’il arrive qu’au sein d’un même groupe de récits qu’on considère comme relevant d’une même mythologie —la mythologie égyptienne, mésopotamienne, iranienne…— il y ait des versions différentes de la naissance du monde.
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