Après l'accord avec Israël, le Liban veut délimiter sa frontière maritime avec Chypre

Une photo fournie par l'agence photo libanaise Dalati et Nohra montre le président libanais Michel Aoun signant un document au palais présidentiel le 27 octobre 2022, alors que le Liban et Israël ont signé un accord sur la frontière maritime. (AFP).
Une photo fournie par l'agence photo libanaise Dalati et Nohra montre le président libanais Michel Aoun signant un document au palais présidentiel le 27 octobre 2022, alors que le Liban et Israël ont signé un accord sur la frontière maritime. (AFP).
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Publié le Vendredi 28 octobre 2022

Après l'accord avec Israël, le Liban veut délimiter sa frontière maritime avec Chypre

  • «Il n'y a pas de problème entre le Liban et Chypre qui ne puisse être résolu facilement», avait déclaré un envoyé présidentiel chypriote, Tasos Tzionis, à l'issue d'une rencontre avec le président libanais Michel Aoun
  • «Nous avons eu des discussions très amicales et constructives» au sujet de la démarcation de la frontière maritime, a-t-il ajouté, exprimant l'espoir de «résoudre tous les problèmes»

BEYROUTH: Le Liban et Chypre ont convenu vendredi d'appliquer une formule commune pour le tracé de leur frontière maritime,au lendemain d'un accord avec Israël sur la démarcation de leurs eaux, assurant la répartition de précieux gisements gaziers offshore en Méditerranée orientale.

"Une formule a été trouvée et il a été convenu qu'elle soit mise en œuvre conformément aux procédures légales établies, concernant la modification des frontières maritimes", a indiqué la présidence libanaise dans un communiqué vendredi soir alors que les deux pays ont décidé d'accélérer les pourparlers autour de ce dossier.

"Il n'y a pas de problème entre le Liban et Chypre qui ne puisse être résolu facilement", avait déclaré un envoyé présidentiel chypriote, Tasos Tzionis, à l'issue d'une rencontre avec le président libanais Michel Aoun.

"Nous avons eu des discussions très amicales et constructives" au sujet de la démarcation de la frontière maritime, a-t-il ajouté, exprimant l'espoir de "résoudre tous les problèmes".

Le Liban et Chypre, qui ont déjà amorcé distinctement le processus de prospection des ressources offshore, ont signé un accord en 2007 délimitant leurs zones économiques exclusives (ZEE) respective.

Mais il n'avait pas été ratifié par le parlement libanais en raison du contentieux maritime entre le Liban et Israël.

Les deux pays ennemis ont conclu jeudi l'accord de démarcation de leur frontière maritime, permettant à Beyrouth de commencer l'exploration et à Tel-Aviv de produire du gaz à partir de la zone auparavant contestée.

Chypre dispose d'une ZEE importante découpée en 12 blocs potentiellement riches en gaz et rêve de devenir un acteur énergétique majeur.

"La coopération avec Chypre n'est pas comme la coopération avec les Israéliens, l'Etat ennemi", a souligné le vice-président du parlement libanais Elias Bou Saab, qui a joué un rôle majeur dans la conclusion de l'accord avec Israël.

Mais le Liban estime aujourd'hui ne pas pouvoir tracer sa ZEE avec Chypre sans un accord avec la Syrie, avec laquelle il n'a pas non plus tracé sa frontière maritime nord.

"Nous avons expliqué à la partie chypriote que nous ne sommes pas en mesure de délimiter unilatéralement les frontières (...) sans entente avec la Syrie"

La Syrie qui a longtemps exercé une tutelle sur le Liban a refusé à plusieurs reprises de délimiter ses frontières terrestres et maritimes avec le pays voisin.

La présidence libanaise a annoncé cette semaine qu'une délégation se rendrait à Damas pour discuter de la question, mais le voyage n'a pas eu lieu.

L'ambassadeur de Syrie à Beyrouth, Ali Abdel Karim Ali, a parlé d'une "confusion" autour de la date.

"Nous avons demandé à communiquer à nouveau avec les amis en Syrie", a déclaré M. Bou Saab.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.