ALGER: Suite aux menaces de poursuites émises par le Maroc contre Adidas après la présentation du nouveau maillot des Fennecs algériens, le gouvernement algérien ainsi que l’équipementier sportif, distributeur de la nouvelle tenue ont tous deux pris la parole pour justifier ce choix, de façons différentes.
Pour rappel, le ministère de la Culture marocain s’était insurgé contre « l’appropriation culturelle » d’un motif qu’il considère exclusivement marocain.
Sur ledit maillot, on reconnaît le « zellige », un carreau artisanal inspiré de l'art géométrique andalous et mauresque.
Cet art de la faïence est considéré comme étant un patrimoine commun à plusieurs pays arabo-musulmans.
Le 5 octobre dernier, la ministre algérienne de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a réagi aux accusations du ministère marocain, à sa manière.
Lors de la dernière réunion de l'Assemblée populaire nationale algérienne (APN), elle a attiré l'attention des réseaux sociaux en arborant un foulard sur lequel on peut apercevoir ces mêmes motifs.
Par ce choix vestimentaire, la ministre a tenu à revendiquer, à son tour, l’universalité de ce patrimoine culturel.
Adidas dit non
Les autorités marocaines avaient donc menacé de poursuivre Adidas, déclarant avoir adressé «une lettre de mise en demeure au représentant légal du groupe Adidas afin de requérir le retrait de la collection des maillots de sport inspirés de l'art de Zellige marocain» avait tweeté Mourad Elajouti, président du Club des avocats du Maroc.
Mandaté par le ministère de la Culture marocain, ce dernier avait ajouté que l’autre alternative était «de préciser que ses motifs sont inspirés de la tradition marocaine.»
L’équipementier sportif a rapidement répondu à cette accusation, niant les faits et assurant que l’inspiration derrière la création de ce nouveau maillot avait bien été puisée en Algérie.
Par ailleurs, ces motifs sont toujours visibles dans le palais de Mechouar, à Tlemcen, ville située au nord-ouest de l’Algérie.