Il est vraiment regrettable que la distinction claire et saine de la transcendance de l’Etat des revendications publiques soit loin de la norme et à chaque fois remise en cause par les doléances, souvent excessives, voire déplacées, de certaines parties. Le fait est là : on assiste aujourd’hui à une confusion particulièrement orientée vers l’excès et la disproportion. On assiste ainsi à des dépassements commis à des degrés divers. L’impunité s’éternise et se conserve.
La liberté de manifester, de protester et de dénoncer n’est plus ce qu’elle était en 2011. Elle se laisse de plus en plus emporter par certains dividendes. Ses premiers revendicateurs ne donnent pas l’impression de pouvoir véhiculer les besoins du pays, ou encore la grande restructuration souhaitée. Si le milieu n’est plus conservateur à travers ses modes de fonctionnement, les problèmes des Tunisiens et des Tunisiennes n’ont pas trouvé de solution.
Ce qui se passe actuellement à El-Kamour dépasse toutes les lignes rouges entre ce qui est permis et ce qui est défendu. Depuis l’arrêt de la production de pétrole et de gaz dans le sud du pays par les manifestants, l’Etat subit de plein fouet les conséquences de la perte, du gâchis même, de pas moins de 4 mille millions de dinars par an. Un montant qui aurait pu servir pour alléger le déficit budgétaire qui ne cesse de s’amplifier.
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