LONDRES: Le Comité pour la protection des journalistes, une organisation indépendante à but non lucratif qui promeut la liberté de la presse dans le monde, a appelé mardi dernier à garantir la liberté et la sécurité des journalistes en Irak.
L’organisme de surveillance a incité «les autorités irakiennes à permettre aux journalistes de faire leur travail librement et en toute sécurité» après les récents événements survenus à Bagdad, la capitale du pays.
L’organisation, basée à New York, a également annoncé qu’elle «enquêtait sur de multiples informations selon lesquelles les forces de sécurité irakiennes auraient agressé et détenu des journalistes qui couvraient les manifestations dans la Zone verte de Bagdad».
La Zone verte est un quartier qui abrite plusieurs bâtiments gouvernementaux ainsi que des missions diplomatiques.
De violentes manifestations ont éclaté à Bagdad après que le dirigeant chiite Moqtada al-Sadr a annoncé son retrait définitif de la politique irakienne, entraînant des affrontements entre les milices dans la Zone verte.
Selon l’Agence France-Presse, au moins trente personnes auraient été tuées et des centaines d’autres blessées lorsque des violences ont éclaté entre les forces chiites rivales et l’armée lundi.
Le Comité pour la protection des journalistes craint que l’autorité irakienne ait illégalement agressé et détenu des journalistes qui couvraient les événements survenus dans la Zone verte.
Après des mois de tensions politiques après des tentatives infructueuses qui avaient pour objectif de former un gouvernement, les partisans de Moqtada al-Sadr ont exigé la dissolution du Parlement et la tenue de nouvelles élections sans la participation des factions chiites soutenues par l’Iran, qu’ils accusent d’être à l’origine du statu quo.
Les autorités internationales ont appelé toutes les parties à recourir à des solutions pacifiques pour résoudre la situation.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé lundi à faire preuve de «retenue» en Irak, demandant à toutes les factions de «prendre immédiatement des mesures de désescalade».
Moqtada al-Sadr avait incité ses partisans à se retirer immédiatement de la Zone verte. Bien que la situation semble être de nouveau sous contrôle, les tensions perdurent à travers le pays.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com