Lorsque l’on voit ces milliers de baigneurs agglutinés sur nos plages, parasol voilé contre parasol voilé et table contre table, on est en droit de se demander si on peut les appeler touristes, comme les comptabilisent les pouvoirs publics, services du ministère du Tourisme et de l’Artisanat et ceux de la Protection civile qui en comptent des millions pour chaque plage en une seule saison estivale.
Une arithmétique dont ils ont le secret, car on ne connaît pas ni vu de système pour apprécier à sa vraie valeur cette fréquentation. En fait, on multiplie tous les 2 mètres, espace estimé d’un baigneur allongé, par les 60 jours de l’été. Plus la plage est longue et plus il y a de millions de touristes.
Selon la définition la plus admise, «un touriste est celui ou celle qui voyage pour son plaisir, pour se détendre, s'enrichir, se cultiver». Pour l'Organisation mondiale du tourisme (OIT), «ce n'est plus seulement toute personne en déplacement hors de son environnement habituel, c'est un ensemble plus vaste d'activités et de pratiques extrêmement variées».
Sachant cela, les estivants algériens qui se bousculent sur nos plages répondent-ils à cette définition ? Difficile à dire. Ceux qui en doutent tempèrent l’appellation des officiels et les qualifient d’estivants. Il y a bien entendu des exceptions pour privilégiés : la clientèle et les habitués d’endroits enclos et huppés où il faut montrer patte blanche.
Ces estivants qu’ils aient choisi des établissements hôteliers et ce qui leur ressemble de loin, ou de loger chez l’habitant forment cette masse qui se rue vers les villes côtières.
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