PARIS: Après 33 ans d'interruption, le départ du Tour de France Femmes, première Grande boucle féminine organisée par ASO depuis 1989, a été donné à 13h41 dimanche à Paris où une sprinteuse devrait revêtir le premier maillot jaune autour de 15h30.
Comme un passage de relais, Jeannie Longo accompagnait la directrice de la course Marion Rousse dans la voiture à l'entrée du peloton de 144 coureuses sur le circuit autour du jardin des Tuileries et sur les Champs-Elysées pour cette première étape de 81,6 km.
"Annemiek van Vleuten me semble la plus complète même si elle n'a peut-être pas la meilleure équipe", pronostique pour la victoire finale Jeannie Longo, lauréate de trois éditions dont la dernière.
"Je ne suis pas la seule favorite, il y a d'autres concurrentes, des équipes comme SD Word et FDJ Suez", estimait de son côté la Néerlandaises, leader de la Movistar et vainqueur du Giro féminin début juillet.
Après les duels mémorables de Longo avec l'Italienne Maria Canins, qui ont animé les éditions organisées par ASO de 1984 à 1989, l'épreuve a subsisté tant bien que mal. Sous la forme du Tour de la CEE (1990-1993) ou du Tour cycliste féminin, devenu ensuite Grande boucle féminine (1992-2009) sans le soutien — voire malgré l'opposition – de l'organisateur du Tour.
Mais dimanche en milieu d'après, le fil de cette histoire contrariée s'est renoué avec comme sérieuse candidate à la première étoffe dorée sur les Champs-Elysées dimanche, la championne du monde italienne Elisa Balsamo, la légende néerlandaise Marianne Vos ou sa compatriote Lorena Wiebes.
"Les Néerlandaises sont affutées mais nous avons des Françaises comme Juliette Labous et Audrey Cordon-Ragot qui peuvent cartonner en remportant une étape", espère la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, présente dans la voiture de course de tête pour le départ.
"L’investissement des sponsors comme le développement d'un circuit toute l'année permet aux coureuses de pouvoir gagner leur vie et devenir vraiment de grandes pro", s'est-elle félicitée.