PARIS: La Première ministre Elisabeth Borne a affirmé jeudi soir sur LCI ne pas se "poser de questions" quant à son avenir à Matignon, malgré les appels à la démission formulés par l'opposition.
Interrogée quant au fait qu'elle serait "en sursis", elle a répondu: "je ne suis pas en train de me poser ce genre de questions, je suis à l'action".
Mme Borne a également dit ne pas se sentir visée par la pique de François Bayrou, qui avait appelé à ce que "le Premier ministre ou la Première ministre soit politique, qu'on n'ait pas le sentiment que c'est la technique qui gouverne le pays".
"Je ne me sens pas visée par cette critique", a-t-elle assuré, en indiquant qu'elle avait "eu l'occasion de s'expliquer (jeudi) avec François Bayrou".
"Mon objectif, c'est d'apporter les meilleures réponses aux Français et ma conviction, c'est que ça se fait dans le dialogue et c'est ce que j'ai fait tout au long de ma vie professionnelle", a encore martelé la Première ministre.
Interrogé si elle allait engager sa responsabilité le 5 juillet lors de la Déclaration de politique générale, elle a dit qu'elle n'avait "pas tranché ce point" encore.
Concernant le risque de blocage à l'Assemblée nationale où la macronie a perdu la majorité absolue, elle s'est dite "très confiante qu’on puisse trouver des députés pour voter des textes parce qu’on a intégré leurs propositions".
"Personne n’a le monopole des bonnes idées, le dialogue, l'écoute permettent d’améliorer les bons projets. Il faut que ce soit une chance pour la France", a-t-elle ajouté.
Elisabeth Borne a par ailleurs expliqué se sentir "blindée", en reconnaissant "éviter de trop manifester (ses) émotions".
"Peut-être que je ne sais pas exprimer mes émotions, ça doit être vrai dans ma vie publique, on va dire que c'est peut-être aussi vrai dans ma vie personnelle. Je pense que, voilà, ce blindage, peut-être, va un peu loin, oui", a-t-elle ajouté.
Orpheline de père, pupille de la Nation, diplômée de polytechnique avant une brillante carrière professionnelle passée par la présidence de la RATP ou la préfecture de région de Poitou-Charentes, la cheffe du gouvernement a expliqué qu'elle "aimerait bien que davantage de Français partagent le fait qu'on est un pays où c'est possible".