Biden incité à sanctionner les Syriens impliqués dans le massacre de Tadamon en 2013

Des activistes syriens montrent des photos documentant la torture de détenus à l'intérieur des centres de détention du régime d’Al-Assad, le 17 mars 2016 à Genève (Photo, AFP).
Des activistes syriens montrent des photos documentant la torture de détenus à l'intérieur des centres de détention du régime d’Al-Assad, le 17 mars 2016 à Genève (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 02 juin 2022

Biden incité à sanctionner les Syriens impliqués dans le massacre de Tadamon en 2013

  • Un groupe du Congrès américain favorable à un changement de régime en Syrie a demandé au président américain d'agir contre les personnes impliquées
  • «Nous ne nous reposerons pas tant que le peuple syrien ne sera pas libre de vivre sa vie sans l'oppression du régime d'Al-Assad»

WASHINGTON: Un groupe du Congrès américain favorable à un changement de régime en Syrie a demandé au président, Joe Biden, d'imposer des sanctions aux personnalités accusées d'être impliquées dans les événements filmés dans une vidéo récemment découverte qui semble montrer le massacre de civils syriens dans le quartier de Tadamon à Damas, il y a près de dix ans.
Le Caucus des Amis d'une Syrie libre, stable et démocratique, ainsi que Citoyens pour une Amérique sûre et sécurisée, ont organisé mercredi un webinaire en ligne, auquel a participé Arab News. Au cours de celui-ci, une partie de la vidéo graphique, qui montrerait le massacre de 228 civils syriens, dont 7 femmes et 12 enfants, le 16 avril 2013, a été diffusée.
Selon C4SSA, une organisation qui croit qu'une Syrie libre, démocratique et laïque conduira à une Amérique plus sûre et plus sécurisée, le groupe du Congrès a envoyé une lettre à Biden dans laquelle il l'exhorte à «imposer des sanctions... contre les individus dont la participation à cet acte odieux d'inhumanité a été documentée. Ces individus sont Jamal al-Ismail, Jamal al-Khatib, Amjad Youssef et Shafiq Massa».
Une guerre civile dévastatrice a éclaté en Syrie en 2011 dans le sillage du soi-disant printemps arabe. Des centaines de milliers de civils ont été tués, blessés ou ont disparu, et des millions ont été contraints de fuir leur foyer et de chercher refuge dans d'autres régions de Syrie ou dans d'autres pays.
Le groupe du Congrès est coprésidé par le député Brendan Boyle de Pennsylvanie et le député Adam Kinzinger de l'Illinois.
Après la diffusion de la vidéo pendant le webinaire, Boyle a dit: «Je me sens malade», et l'a décrite comme «incroyablement difficile à regarder».
On y voit des hommes armés portant des treillis militaires tirer sur des hommes aux yeux bandés et aux mains attachées dans le dos. Les corps ont ensuite été jetés dans une grande fosse dans un quartier résidentiel ravagé par les combats.
Boyle a accusé le régime du président syrien, Bachar al-Assad, de «génocide» à l'encontre du peuple syrien, et a signalé qu'il avait entraîné le déplacement de 12 millions de personnes à l'intérieur du pays et vers d'autres pays.
«Tout ce que je dirai sera insuffisant après avoir regardé cette vidéo, qui montre à quel point Al- Assad a été brutal au cours de la dernière décennie», a-t-il avisé.
La vidéo ne montre qu'une fraction des souffrances endurées par le peuple syrien au cours d'une guerre qui a dévasté son pays, a ajouté Boyle.
Il a déploré le fait que les médias internationaux ne semblent plus s'intéresser à la Syrie. «Notre travail ici est de changer cela», a-t-il souligné en exhortant les médias à continuer à suivre et à rendre compte des événements dans le pays.
Kinzinger a fait écho aux commentaires de son collègue en dénonçant la brutalité du régime d’Al-Assad et le meurtre de Syriens innocents. Vétéran de l'armée américaine, Kinzinger a révélé ne pas pouvoir imaginer comment quelqu'un peut appuyer sur une gâchette et tuer un civil non armé simplement pour avoir réclamé la liberté. Al-Assad et ses acolytes doivent être tenus pour responsables du génocide et doivent être sanctionnés, a-t-il poursuivi.
Mohammed Bakr Ghbeis, président de la C4SSA, a déclaré que son groupe déposera un rapport auprès du Conseil des droits de l'homme des Nations unies pour demander que des poursuites soient engagées contre les individus montrés dans la vidéo en train de tuer des civils.
«C4SSA a contacté le bureau du Dr Morris Tidball-Binz, le rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, et va remplir les documents nécessaires en vue de traduire en justice ces individus et les membres de la branche 227 du renseignement militaire», a-t-il assuré.
«Nous ne nous reposerons pas tant que le peuple syrien ne sera pas libre de vivre sa vie, sans l'oppression du régime d'Al-Assad», a soutenu la C4SSA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
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  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com