HRW: Les attaques contre l'éducation se multiplient en Palestine, en Syrie et au Yémen

En Palestine, un grand nombre d'étudiants et d'enseignants ont été menacés, enlevés, blessés ou tués, selon le rapport de HRW (Photo, Université de Birzeit).
En Palestine, un grand nombre d'étudiants et d'enseignants ont été menacés, enlevés, blessés ou tués, selon le rapport de HRW (Photo, Université de Birzeit).
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Publié le Jeudi 02 juin 2022

HRW: Les attaques contre l'éducation se multiplient en Palestine, en Syrie et au Yémen

  • Le rapport du HRW met en garde contre l'utilisation d'écoles et d'universités à des fins militaires lors de confinements en cas de pandémie
  • Des enseignants et des étudiants «menacés, enlevés, blessés ou tués» dans un contexte d'augmentation de la violence au cours des deux dernières années

LONDRES: Les attaques contre les étudiants, les enseignants et les universitaires ont considérablement augmenté au cours des deux dernières années en Palestine, en Syrie et au Yémen, selon un rapport de Human Rights Watch.
«Les chercheurs de l’organisation 'Education under Attack 2022' ont constaté que le nombre d'attaques contre le secteur de l'éducation et l'utilisation militaire des écoles a augmenté d'un tiers entre 2019 et 2020, et a continué à ce rythme accru en 2021, alors même que les écoles et les universités du monde entier ont fermé pendant des périodes prolongées durant la pandémie», a indiqué le rapport.
Les attaques se sont intensifiées dans ces pays cette année, ainsi qu'en Ukraine, au Burkina Faso, en Colombie, en Éthiopie, au Mali, au Myanmar, au Nigeria, au Mozambique et en Azerbaïdjan.
«Il est crucial que les gouvernements et les groupes armés mettent fin aux attaques contre le secteur de  l'éducation, et cessent d'utiliser les écoles et les universités à des fins militaires», a déclaré Diya Nijhowne, directrice exécutive de la Coalition mondiale pour la protection de l'éducation contre les attaques (GCPEA).
«Les gouvernements doivent enquêter sur les attaques et poursuivre les responsables des abus. Dans les campagnes de “retour à l'école” post-Covid-19, ils doivent intégrer pleinement les étudiants affectés par les attaques, en élargissant si nécessaire les programmes d'éducation alternative développés pendant la pandémie.»
Le ministère ukrainien de l'Éducation et des Sciences, ainsi que des groupes de la société civile, ont déclaré que plus de 1 000 écoles et universités ont été endommagées en Ukraine depuis le 24 février.
Le rapport indique que les attaques contre l'éducation «impliquent que les forces armées et les groupes armés non étatiques bombardent et brûlent des écoles et des universités, et tuent, blessent, violent, enlèvent, arrêtent arbitrairement et recrutent des étudiants et des éducateurs dans les établissements d'enseignement ou à proximité pendant les conflits armés».
Les forces armées, les forces de sécurité ou les groupes armés seraient responsables de violences sexuelles dans les écoles et les universités d'au moins sept pays, dont le Yémen, a ajouté le rapport.
En Palestine, un grand nombre d'étudiants et d’enseignants ont été menacés, enlevés, blessés ou tués, selon le rapport, ajoutant que des frappes aériennes ont endommagé un quart des écoles de Gaza lors d'une escalade des hostilités en mai 2021.
«La pandémie de la Covid-19 n'a pas ralenti les attaques contre l'éducation. En fait, certaines violations sont devenues plus importantes en 2020 et 2021», a indiqué le rapport.
«Les forces armées et les groupes armés non étatiques ont profité des écoles vacantes pour les utiliser à des fins militaires, notamment en Afghanistan, au Myanmar, au Soudan et en Syrie», a-t-il ajouté.
En Palestine, «les écoles qui avaient subi des dommages lors des attaques ont vu leur réouverture retardée, ou ont rouvert avec des installations endommagées».
Ce rapport a été publié à l'occasion du septième anniversaire de la Déclaration sur la sécurité des écoles, un engagement politique visant à protéger l'éducation dans les conflits armés, approuvé par 114 pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
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  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com