DUBAÏ: l’auteure-compositrice-interprète marocaine Jihane Bougrine, qui a grandi en France, a sorti cette semaine son dernier single, Rahat el-Bal, dans lequel elle aborde le sujet souvent tabou de la santé mentale, en particulier les troubles bipolaires.
Dans sa nouvelle chanson, dont le titre se traduit par «Tranquillité d’esprit», la star, signée chez Universal Music, déclare vouloir envoyer un message «d’espoir et d’optimisme» en braquant les projecteurs sur la maladie mentale.
La chanson lui a été inspirée par un membre de sa famille qui a été diagnostiqué schizophrène il y a vingt ans, confie-t-elle à Arab News.
À l’époque, sa famille faisait face à une myriade de défis. «Ici au Maroc, avec les traditions et la culture, la santé mentale est un sujet tabou», explique la chanteuse. «On nous disait qu’il était fou. C’était très dur pour la famille. C’est pourquoi j’ai décidé d’écrire cette histoire et de lui donner un nom pour montrer aux gens qu’ils ne doivent pas avoir peur d’en parler.»
La chanson, qui a déjà été vue plus de 250 000 fois rien que sur YouTube, est un mélange des genres indie, électro et pop.
Pour le vidéoclip, la chanteuse a collaboré avec le réalisateur français Julien Fouré, qui, selon elle, «a réussi à traduire mes mots en images».
«Pour lui, la photographie et le cinéma sont un moyen d’envoyer des messages importants dans le but de changer le monde», affirme Bougrine. «Il est très inspirant et c’était facile de travailler avec lui car il est très talentueux.»
Le clip de quatre minutes met en scène l’actrice marocaine Mouna r’miki.
Bougrine, qui a vécu dans plusieurs villes du monde, affirme que les voyages l’ont rendue «riche» en matière de musique. «La musique est un creuset. Je peux avoir des rythmes différents dans mes chansons. Je n’ai pas de limites. Le ciel est ma limite», explique-t-elle.
La chanteuse espère que sa musique offrira au public international un aperçu de la vie d’un Marocain. «Si mes chansons peuvent être une petite fenêtre sur le Maroc [...] et faire comprendre aux gens ce que nous ressentons et ce que nous vivons, ce serait formidable», ajoute-t-elle.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com