Deux Américains prisonniers des Houthis libérés au Yémen

La détention des deux Américains n'avait auparavant fait l'objet d'aucune communication officielle de Washington
La détention des deux Américains n'avait auparavant fait l'objet d'aucune communication officielle de Washington
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Publié le Jeudi 15 octobre 2020

Deux Américains prisonniers des Houthis libérés au Yémen

  • « Les Etats-Unis saluent la libération ce jour des citoyens américains Sandra Loli et Mikael Gidada des mains des Houthis au Yémen »
  • La Maison Blanche a remercié les monarques d'Oman et d'Arabie saoudite « pour leurs efforts afin de permettre la libération » de ces Américains

WASHINGTON : Les Etats-Unis ont annoncé mercredi la libération de deux Américains prisonniers des Houthis au Yémen, qui ont de leur côté obtenu, dans un apparent échange, le retour de plus de 200 membres de leur groupe longtemps retenus à Oman.

A 20 jours de l'élection présidentielle au cours de laquelle Donald Trump briguera un second mandat, la Maison Blanche a vanté le bilan du milliardaire républicain dans le rapatriement de nombreux « otages » américains.

« Les Etats-Unis saluent la libération ce jour des citoyens américains Sandra Loli et Mikael Gidada des mains des Houthis au Yémen. Nous adressons nos condoléances à la famille de Bilal Fateen dont la dépouille sera également rapatriée », a déclaré dans un communiqué le conseiller présidentiel pour la sécurité nationale, Robert O'Brien.

La détention de ces Américains n'avait auparavant fait l'objet d'aucune communication officielle de Washington.

Selon le Wall Street Journal, qui a révélé leur libération, Sandra Loli travaillait dans l'aide humanitaire lorsqu'elle a été capturée par les rebelles soutenus par l'Iran il y a près de trois ans. Mikael Gidada, un homme d'affaires américain, était lui retenu depuis environ un an, a dit au quotidien un conseiller du président Trump.

Washington a également obtenu le rapatriement de la dépouille de Bilal Fateen, un troisième ressortissant américain qui était prisonnier des Houthis. On ne connaît pas les circonstances de son décès.

« Siège brutal »

La Maison Blanche a remercié les monarques d'Oman et d'Arabie saoudite « pour leurs efforts afin de permettre la libération » de ces Américains.

D'après le Wall Street Journal, ils ont été relâchés dans le cadre d'un échange.

Les Houthis ont de fait annoncé qu'environ 240 membres de leur mouvement avaient pu rentrer mercredi à Sanaa, la capitale du Yémen.

Il s'agit d'un groupe de personnes qui s'étaient rendues à Oman il y a deux ans pour des soins médicaux, mais qui étaient depuis bloquées dans le pays du Golfe. Elles ont été rapatriées « à bord de deux avions d'Oman », a déclaré un porte-parole des Houthis, Mohammed Abdel Salam.

« Parmi elles figurent les personnes blessées qui s'étaient rendues à Mascate pendant les pourparlers en Suède, et que les Nations unies n'ont pas laissé repartir conformément aux accords », a-t-il dit au sujet de négociations organisées par l'ONU en 2018.

Un haut responsable rebelle, Mohamed Ali al-Houthi, a accusé la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, qui soutient le gouvernement yéménite reconnu internationalement, d'avoir refusé jusqu'ici le retour de ces 240 personnes depuis Oman.

« Aujourd'hui nous sommes heureux d'accueillir certains frères blessés qui étaient bloqués à l'étranger à cause du siège brutal persistant imposé à notre pays », a-t-il dit sur Twitter. « La coalition a empêché leurs allées et venues, dans un de ses crimes de guerre contre les Yéménites », a-t-il accusé.

La guerre au Yémen a fait des dizaines de milliers de morts, pour la plupart des civils, selon les ONG internationales, et provoqué ce que l'ONU a décrit comme la pire crise humanitaire dans le monde.

Les Etats-Unis soutiennent la coalition menée par Ryad, malgré les critiques des défenseurs des droits humains qui dénoncent ses méthodes et bavures, face à l'Iran, ennemi commun accusé de manipuler les Houthis et de déstabiliser le Moyen-Orient.

Depuis son élection il y a quatre ans, Donald Trump a clairement fait de la libération des « otages » américains et de ses concitoyens « injustement détenus » à l'étranger une priorité. Il a enregistré plusieurs succès sur ce terrain, notamment avec le rapatriement d'Américains depuis la Corée du Nord et l'Iran, parfois dans des échanges de prisonniers.

« Le président Trump a ramené à la maison plus de 50 otages et détenus depuis 22 pays depuis sa prise de fonctions », a assuré son conseiller Robert O'Brien.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.