L'armée yéménite s’empare d’une principale base militaire des Houthis

La milice houthie a perdu des dizaines de ses combattants dans l'opération militaire. (Photo, AFP)
La milice houthie a perdu des dizaines de ses combattants dans l'opération militaire. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 08 octobre 2020

L'armée yéménite s’empare d’une principale base militaire des Houthis

  • L'opération est un coup dur pour les milices houthies
  • La résistance de Marib et la marche à Jouf détermineront l’avenir des combats

AL-MUKALLA : Les troupes de l'armée yéménite et les membres des tribus alliées se sont emparés de la base militaire stratégique d'Al-Khanjer et ses environs dans la province septentrionale de Jouf.

L'opération, soutenue par des avions de combat de la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite, est un coup dur pour les milices houthies soutenues par l'Iran et leur contrôle de la majorité du nord du Yémen, a déclaré l'armée.

L'offensive fait suite à plusieurs semaines de combats intensifs dans la région. « C'est une grande victoire. En prenant le contrôle d'Al-Khanjer, l'armée nationale a sécurisé une route entre Marib et Joutema à Jouf », a déclaré Rabia Al-Qurashi, porte-parole de l'armée yéménite dans la province.

Les commandants de l'armée qui ont dirigé l'opération ont déclaré que la coalition avait mené des frappes aériennes ciblées qui ont, à leur tour, détruit des positions et des équipements militaires houthis, ouvrant la voie aux forces gouvernementales pour prendre d'assaut la base et les autres zones libérées de la province. Des dizaines de Houthis ont été tués ou blessés lors des combats, ont-ils déclaré.

De hauts fonctionnaires du gouvernement ont appelé les commandants de l’armée et les chefs tribaux sur le terrain dans la province pour les féliciter du succès de l’opération.

FAITS MARQUANTS

  • L'offensive fait suite à plusieurs semaines de combats intensifs dans la région.
  • La milice houthie a perdu des dizaines de ses combattants dans l'opération militaire.

Le président Ali Mohsen Al-Ahmer a ordonné aux troupes de continuer à se battre jusqu'à ce qu'elles expulsent les Houthis de toutes les zones sous leur contrôle dans la province.

Le commandant par intérim de la 3e région militaire, le major général Nasser Al-Thaybani, a déclaré que les forces des 3e et 6e régions militaires poursuivaient leurs opérations militaires contre les Houthis à Jouf, et que ces derniers ont subi de lourdes défaites et perdu des dizaines de combattants.

Ahmed Obeid ben Daghr, ancien Premier ministre du Yémen et conseiller principal du président, a déclaré que les nouveaux gains militaires des forces gouvernementales montrent qu'ils ont pris l'initiative en compagnie de leurs alliés tribaux sur le champ de bataille et sont passés d'une position défensive à une position offensive.

« La résistance de Marib et la marche à Jouf détermineront l’avenir des combats avec les Houthis », at-il dit, prédisant un « changement stratégique » dans la guerre.

Dans la province occidentale de Hodeidah, les combats se sont poursuivis mercredi dans la périphérie de la ville de Hodeidah et deux autres zones. Des obus d'artillerie tirés par les Houthis ont brûlé trois magasins rattachés à une usine de produits laitiers et alimentaires dans les zones contrôlées par le gouvernement local. « L'incendie ravage toujours les magasins en ce moment », a déclaré mercredi un officier militaire local à Arab News.

D’autre part, le commandant militaire houthi Sheikh Addin Abou Al-Nour et cinq de ses adjoints ont été tués lors de combats avec les forces gouvernementales dans la ville de Hays, au nord-ouest.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.