AL-MUKALLA : Au moins 1 000 combattants houthis ont été tués le mois dernier dans des provinces yéménites, alors que la milice soutenue par l'Iran essaie de prendre le contrôle de nouveaux territoires, a déclaré le ministère de la Défense du Yémen.
Les combats se sont intensifiés à Hodeidah, Sanaa, Marib, Jouf, Dhale et Al-Bayda au cours des derniers mois, lors de tentatives houthies pour déloger les forces gouvernementales des zones libérées.
Le ministère a déclaré qu'au moins 1 000 Houthis, dont 215 commandants sur le terrain, ainsi que des officiers militaires de rangs différents, ont été tués dans des combats avec l’armée, ou lors des frappes aériennes de la coalition arabe.
Les affrontements les plus violents ont été signalés à Marib, où des milliers de soldats et de membres de tribus alliées ont lutté contre les attaques des Houthis.
La milice espérait prendre le contrôle de Marib, et donc de principaux champs de pétrole et de gaz, ainsi que d’une centrale électrique qui alimentait la capitale, Sanaa, en électricité avant la guerre.
Le ministre de la Défense, Mohammed Al-Maqdishi, a déclaré dimanche dans un briefing en ligne que ses troupes et les tribus locales avaient contrecarré les tentatives «désespérées» des Houthis d'avancer vers la ville. Il a tenu à saluer par la même occasion le rôle de la coalition arabe dans le soutien de l'armée, avec ses frappes aériennes qui visent des cibles militaire houthies.
Des diplomates et des groupes locaux et internationaux ont maintes fois mis en garde contre une invasion de Marib par les Houthis, car elle ne ferait qu’exacerber la crise humanitaire, déjà dramatique au Yémen, en forçant des dizaines de milliers de réfugiés qui vivent dans la ville à fuir vers des zones plus sûres.
Les forces conjointes, terme qui désigne les trois grands acteurs militaires de la côte ouest du pays, ont déclaré lundi que des centaines de Houthis avaient été tués ou blessés en trois jours d'intenses combats à Hodeidah.
Vendredi, les Houthis ont lancé une attaque massive contre les zones contrôlées par le gouvernement dans les districts de Hays et Al-Durihimi à Hodeidah.
Malgré des mitrailleuses lourdes et un grand nombre de combattants, les Houthis n'ont pas réussi à prendre le contrôle de nouvelles zones dans les deux districts, et les forces gouvernementales les ont forcés à se replier vers leurs positions d’origine.
Selon les médias des forces conjointes, 348 Houthis ont été tués ou blessés en soixante-douze heures de combats qui ont atteint la campagne de Hodeidah, où les hôpitaux sont submergés de combattants morts et blessés.
Des combats intermittents ont lieu Hodeidah depuis la fin de 2018, lorsque le gouvernement internationalement reconnu et les Houthis ont signé l'accord de Stockholm négocié par l'ONU.
Malgré l'arrêt d'une offensive militaire majeure des forces gouvernementales sur la ville de Hodeidah, l'accord n'a pas réussi à bloquer les tirs d'artillerie houthis et les mines antipersonnel qui ont coûté la vie à plus de 500 civils depuis 2018, selon un groupe de défense des droits local qui documente les victimes civiles de la guerre à Hodeidah.
Ce texte est une traduction d’un article paru sur Arabnews.com